Le Conseil des ministres, au cours de sa séance du jeudi 2 juin 2011, a adopté des mesures financières compensatoires aux victimes de 1981 à 2004 et destinées à la résolution du Passif Humanitaire.
Elles font suite à la décision de localisation des sépultures de soldats tués de l’indépendance à nos jours.
L’Organisation contre les violations des Droits Humains en Mauritanie se félicite du soulagement bénin apporté aux cohortes de victimes démunies du système raciste et génocidaire du colonel Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya.
Elles s’inscrivent dans la batterie de revendications posées et suivies depuis deux décennies par les défenseurs des Droits de l’Homme, les victimes et leurs représentants.
Mais est-il besoin de le rappeler, la nature, la gravité et l’ampleur des crimes commis appellent des solutions plus fortes et mieux adaptées.
Le mélange des genres, les solutions fourre-tout ne peuvent mener à une solution définitive du Passif Humanitaire, n’en déplaise au gouvernement mauritanien.
On le constate, les solutions pensées, concoctées dans le secret des cabinets ministériels et en l’absence de concertation avec les victimes et leurs représentants ne sont pas les meilleurs remèdes.
Un génocide s’est produit en Mauritanie par la volonté d’un homme, servi par un système dont les principaux acteurs plastronnent encore aujourd’hui et occupent le devant de la scène militaire.
Au nom de quelle réconciliation devrait-on demander à la veuve, à l’orphelin et au rescapé de subir en un silence approbateur ce triste spectacle ?
Pourquoi devrait-on absoudre des assassins dont les seuls faits d’armes connus ont consisté à exécuter avec un zèle admis des frères de combat innocents parce qu’ils étaient non arabes ?
Il est des questions fondamentales qui doivent être vues sans concession.
- Le devoir de vérité : une commission nationale indépendante à même d’apporter toute la lumière sur les pages sombres de l’histoire de notre pays, situer les responsabilités individuelles et collectives.
- Le devoir de justice : traduire devant les tribunaux les auteurs de la planification et les exécutants de basses besognes ayant eu pour résultats plusieurs centaines de morts.
- Le devoir de mémoire : à travers la réhabilitation de trois mille cinq cents soldats INNOCENTS - arrêtés, torturés, humiliés et assassinés pour au moins cinq cent treize d’entre eux, sans oublier les milliers de civils disparus dans la Vallée.
La réhabilitation devant être la clef de voûte du règlement du Passif Humanitaire.
Toute autre solution ne serait que partielle, insultante à la mémoire des Martyrs et à l’intelligence des ressuscités des camps de la mort.
Abdoul Aziz SOUMARE,
Président de l’OCVIDH
Elles font suite à la décision de localisation des sépultures de soldats tués de l’indépendance à nos jours.
L’Organisation contre les violations des Droits Humains en Mauritanie se félicite du soulagement bénin apporté aux cohortes de victimes démunies du système raciste et génocidaire du colonel Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya.
Elles s’inscrivent dans la batterie de revendications posées et suivies depuis deux décennies par les défenseurs des Droits de l’Homme, les victimes et leurs représentants.
Mais est-il besoin de le rappeler, la nature, la gravité et l’ampleur des crimes commis appellent des solutions plus fortes et mieux adaptées.
Le mélange des genres, les solutions fourre-tout ne peuvent mener à une solution définitive du Passif Humanitaire, n’en déplaise au gouvernement mauritanien.
On le constate, les solutions pensées, concoctées dans le secret des cabinets ministériels et en l’absence de concertation avec les victimes et leurs représentants ne sont pas les meilleurs remèdes.
Un génocide s’est produit en Mauritanie par la volonté d’un homme, servi par un système dont les principaux acteurs plastronnent encore aujourd’hui et occupent le devant de la scène militaire.
Au nom de quelle réconciliation devrait-on demander à la veuve, à l’orphelin et au rescapé de subir en un silence approbateur ce triste spectacle ?
Pourquoi devrait-on absoudre des assassins dont les seuls faits d’armes connus ont consisté à exécuter avec un zèle admis des frères de combat innocents parce qu’ils étaient non arabes ?
Il est des questions fondamentales qui doivent être vues sans concession.
- Le devoir de vérité : une commission nationale indépendante à même d’apporter toute la lumière sur les pages sombres de l’histoire de notre pays, situer les responsabilités individuelles et collectives.
- Le devoir de justice : traduire devant les tribunaux les auteurs de la planification et les exécutants de basses besognes ayant eu pour résultats plusieurs centaines de morts.
- Le devoir de mémoire : à travers la réhabilitation de trois mille cinq cents soldats INNOCENTS - arrêtés, torturés, humiliés et assassinés pour au moins cinq cent treize d’entre eux, sans oublier les milliers de civils disparus dans la Vallée.
La réhabilitation devant être la clef de voûte du règlement du Passif Humanitaire.
Toute autre solution ne serait que partielle, insultante à la mémoire des Martyrs et à l’intelligence des ressuscités des camps de la mort.
Abdoul Aziz SOUMARE,
Président de l’OCVIDH