Déclaration de l’AVOMM
En avril 1989, le système politique mauritanien sous le régime d’Ould Taya avait connu un emballement dans sa machine de guerre dont l’objectif est de réduire à des portions insignifiantes la présence de la communauté noire africaine dans son propre pays. Les journées d’avril 1989 furent marquées par des tueries macabres que le pays n’avait jamais connues. Ainsi ce sont des milliers d’hommes, de femmes, d’enfants qui furent sauvagement assassinés. Devant l’ampleur insoutenable des tueries, le pouvoir a trouvé comme stratégie de continuation de son projet d’éradication de la présence africaine noire, les déportations massives de Mauritaniens noirs vers le Sénégal et le Mali.
En dépit de la reconnaissance de ces événements par le régime de Sidi Ould Cheick Abdellah et de Mohamed Ould Abdoul Aziz, les rapatriés vivent dans des conditions indignes et inacceptables. En ce mois d’avril 2012, chaque mauritanienne et mauritanien, dans sa conscience, ne peut pas oublier les tueries sanglantes et les déportations qui s’ensuivirent. C’est dans ce contexte qu’AVOMM fidèle à son engagement pour la défense des droits humains et de l’action humanitaire, a choisi d’organiser sa caravane de santé, en accordant la priorité aux victimes de ces terribles journées d’avril 1989 ; victimes devenues exilées dans leur propre pays. En dépit des promesses de l’actuel président, le quotidien de ces familles regroupées dans des camps de fortune est fait de malnutrition, de pauvreté et de misère. Une situation qui illustre encore une fois que la politique du système, hier comme aujourd’hui, est de poursuivre son projet d’exclusion, de marginalisation et d’humiliation de la composante africaine noire mauritanienne.
En organisant cette caravane 2012, AVOMM entend traduire et conforter son engagement, par des gestes forts, en allant à la rencontre des ces populations qui vivent dans le dénuement et dans le désespoir tant leurs attentes sont déçues. L’organisation qui a en charge le dossier de la plainte contre Ould Taya, entend mettre en avant le respect de la mémoire, la lutte contre l’impunité par des gestes simples, mais forts en direction de nos compatriotes privés de leurs droits à vivre dignement dans leur pays.
Cette caravane est dédiée surtout à la mémoire de deux de nos camarades dont le militantisme a marqué notre organisation: Kelly Hijoaka et Mohamed Dogui. L’hommage qui est rendu à nos camarades disparus contribue au devoir de reconnaissance aux sacrifices qu’ils ont consentis à la faveur des rapatriés. AVOMM a choisi le terrain, la dure réalité de ces familles qui sont depuis des années en attente de la restauration de leur dignité, de la justice et du recouvrement de leurs droits. Leur condition est une preuve que la folie meurtrière du mois d’avril 1989 n’a pas encore fini de faire des victimes plus de vingt de deux ans après.
SY Hamdou Rabby
Porte-parole de l’AVOMM
avomm.com
En avril 1989, le système politique mauritanien sous le régime d’Ould Taya avait connu un emballement dans sa machine de guerre dont l’objectif est de réduire à des portions insignifiantes la présence de la communauté noire africaine dans son propre pays. Les journées d’avril 1989 furent marquées par des tueries macabres que le pays n’avait jamais connues. Ainsi ce sont des milliers d’hommes, de femmes, d’enfants qui furent sauvagement assassinés. Devant l’ampleur insoutenable des tueries, le pouvoir a trouvé comme stratégie de continuation de son projet d’éradication de la présence africaine noire, les déportations massives de Mauritaniens noirs vers le Sénégal et le Mali.
En dépit de la reconnaissance de ces événements par le régime de Sidi Ould Cheick Abdellah et de Mohamed Ould Abdoul Aziz, les rapatriés vivent dans des conditions indignes et inacceptables. En ce mois d’avril 2012, chaque mauritanienne et mauritanien, dans sa conscience, ne peut pas oublier les tueries sanglantes et les déportations qui s’ensuivirent. C’est dans ce contexte qu’AVOMM fidèle à son engagement pour la défense des droits humains et de l’action humanitaire, a choisi d’organiser sa caravane de santé, en accordant la priorité aux victimes de ces terribles journées d’avril 1989 ; victimes devenues exilées dans leur propre pays. En dépit des promesses de l’actuel président, le quotidien de ces familles regroupées dans des camps de fortune est fait de malnutrition, de pauvreté et de misère. Une situation qui illustre encore une fois que la politique du système, hier comme aujourd’hui, est de poursuivre son projet d’exclusion, de marginalisation et d’humiliation de la composante africaine noire mauritanienne.
En organisant cette caravane 2012, AVOMM entend traduire et conforter son engagement, par des gestes forts, en allant à la rencontre des ces populations qui vivent dans le dénuement et dans le désespoir tant leurs attentes sont déçues. L’organisation qui a en charge le dossier de la plainte contre Ould Taya, entend mettre en avant le respect de la mémoire, la lutte contre l’impunité par des gestes simples, mais forts en direction de nos compatriotes privés de leurs droits à vivre dignement dans leur pays.
Cette caravane est dédiée surtout à la mémoire de deux de nos camarades dont le militantisme a marqué notre organisation: Kelly Hijoaka et Mohamed Dogui. L’hommage qui est rendu à nos camarades disparus contribue au devoir de reconnaissance aux sacrifices qu’ils ont consentis à la faveur des rapatriés. AVOMM a choisi le terrain, la dure réalité de ces familles qui sont depuis des années en attente de la restauration de leur dignité, de la justice et du recouvrement de leurs droits. Leur condition est une preuve que la folie meurtrière du mois d’avril 1989 n’a pas encore fini de faire des victimes plus de vingt de deux ans après.
SY Hamdou Rabby
Porte-parole de l’AVOMM
avomm.com