DÉCLARATION
La Mauritanie dont on sait qu’elle est depuis ses origines un carrefour de civilisations, née en tant qu’Etat souverain le 28 Novembre 1960, revendiquait sa dimension multiculturelle, africaine et arabe, expression de sa grandeur et de sa fierté.
A cette période d’utopie pour une Mauritanie unie et grande par sa diversité culturelle, s’est progressivement substituée de façon méthodique et programmée, une Mauritanie aux idéologies identitaires, principalement chauvines et racistes dont les évènements de 1989 traduisent le caractère épuratoire sans précédent : assassinats et déportation de milliers de mauritaniens Négro-africains.
Cette période marque la naissance d’une autre Mauritanie, la ‘’vraie fausse Mauritanie’’, celle débarrassée de sa composantes négro-mauritanienne et Haratine, créant une présomption de Mauritanité pour certains et, à l’inverse, une présomption d’étranger pour d’autres, principalement pour les négro-mauritaniens.
C’est dans ce contexte idéologiquement et politiquement marqué et incarné dans le système politico-administratif, qui réduit par ailleurs une partie de la population en état d’esclavage, et alors même que les évènements de 1989 restent encore présents dans les consciences blessées et bafouées, que le recensement à vocation d’état civil est adopté comme nouvelle méthode dans le processus d’épuration pour parachever les dispositifs multiformes d’un système dominateur, arrogant et désormais tentaculaire et son cortège d’humiliations.
Présenté par le pouvoir comme un instrument permettant de doter le pays d’un fichier d’état-civil fiable dans le prolongement du RANVEC (1998), ce recensement se révèle être un acte de trahison de l’Etat et un moyen d’épuration identitaire spécialement contre les populations négro-mauritaniennes et Haratine, mais également contre certaines tribus du Nord dont la Mauritanité est remise en cause comme en 1976, et contre certaines populations du Tagant et de l’Assaba
Dans les ‘’Centres d’accueil citoyen’’, l’opération de simple substitution de pièces nouvelles aux pièces anciennes d’état-civil se transforme en interrogatoires menés par les nervis du système spécialement désignés à cet effet, sur l’identité profonde de paisibles citoyens dont la Mauritanité est souvent bien antérieure à la ‘’Mauritanie officielle’’ mais désormais douteuse même s’ils sont en possession de pièces d’état civil établies par leur Administration Nationale ou Locale.
Conscients de la gravité de la situation et soucieux de préserver la paix dans le respect de la dignité et des droits inaliénables de chaque Mauritanien,
Considérant que, les violences de toute nature, les discriminations, les injustices et les humiliations, sont les éléments essentiels et fondateurs du système politique Mauritanien,
Considérant que l’on ne peut gouverner durablement par la force, la négation, l’exclusion et la discrimination ; que l’on n’est jamais fort pour le demeurer toujours ; que les responsabilités morale et juridique commandent à chaque citoyen de désobéir aux lois injustes,
Considérant qu’une menace grave pèse désormais sur l’avenir de la Mauritanie si le pouvoir ne renonce pas à son sombre dessein,
Lançons un appel pressent aux Partis et Forces démocratiques attachés à l’unité, à la paix et à la Démocratie, aux Associations de défenses des Droits de l’homme, à la Société civile Mauritanienne, à chaque Mauritanien pour exiger avec nous :
• L’arrêt des opérations de recensement à vocation d’état civil,
• La concertation Nationale sur ce dossier capital pour l’avenir et l’identité de la Mauritanie
• L’adoption d’un système de recensement neutre et représentatif de l’état-civil fiable dans un cadre juridique concerté.
Les signataires :
AFMAF - AHME - APP - ARMEPES - AVOMM - CAMME - FLAM - IRA - PLEJ - MAPROM - OCVIDH - OTMF - UFP
ICI : Vidéo de la manifestation sur le site de DIAMONO TV.
avomm.com - Paris 27 août 2011
La Mauritanie dont on sait qu’elle est depuis ses origines un carrefour de civilisations, née en tant qu’Etat souverain le 28 Novembre 1960, revendiquait sa dimension multiculturelle, africaine et arabe, expression de sa grandeur et de sa fierté.
A cette période d’utopie pour une Mauritanie unie et grande par sa diversité culturelle, s’est progressivement substituée de façon méthodique et programmée, une Mauritanie aux idéologies identitaires, principalement chauvines et racistes dont les évènements de 1989 traduisent le caractère épuratoire sans précédent : assassinats et déportation de milliers de mauritaniens Négro-africains.
Cette période marque la naissance d’une autre Mauritanie, la ‘’vraie fausse Mauritanie’’, celle débarrassée de sa composantes négro-mauritanienne et Haratine, créant une présomption de Mauritanité pour certains et, à l’inverse, une présomption d’étranger pour d’autres, principalement pour les négro-mauritaniens.
C’est dans ce contexte idéologiquement et politiquement marqué et incarné dans le système politico-administratif, qui réduit par ailleurs une partie de la population en état d’esclavage, et alors même que les évènements de 1989 restent encore présents dans les consciences blessées et bafouées, que le recensement à vocation d’état civil est adopté comme nouvelle méthode dans le processus d’épuration pour parachever les dispositifs multiformes d’un système dominateur, arrogant et désormais tentaculaire et son cortège d’humiliations.
Présenté par le pouvoir comme un instrument permettant de doter le pays d’un fichier d’état-civil fiable dans le prolongement du RANVEC (1998), ce recensement se révèle être un acte de trahison de l’Etat et un moyen d’épuration identitaire spécialement contre les populations négro-mauritaniennes et Haratine, mais également contre certaines tribus du Nord dont la Mauritanité est remise en cause comme en 1976, et contre certaines populations du Tagant et de l’Assaba
Dans les ‘’Centres d’accueil citoyen’’, l’opération de simple substitution de pièces nouvelles aux pièces anciennes d’état-civil se transforme en interrogatoires menés par les nervis du système spécialement désignés à cet effet, sur l’identité profonde de paisibles citoyens dont la Mauritanité est souvent bien antérieure à la ‘’Mauritanie officielle’’ mais désormais douteuse même s’ils sont en possession de pièces d’état civil établies par leur Administration Nationale ou Locale.
Conscients de la gravité de la situation et soucieux de préserver la paix dans le respect de la dignité et des droits inaliénables de chaque Mauritanien,
Considérant que, les violences de toute nature, les discriminations, les injustices et les humiliations, sont les éléments essentiels et fondateurs du système politique Mauritanien,
Considérant que l’on ne peut gouverner durablement par la force, la négation, l’exclusion et la discrimination ; que l’on n’est jamais fort pour le demeurer toujours ; que les responsabilités morale et juridique commandent à chaque citoyen de désobéir aux lois injustes,
Considérant qu’une menace grave pèse désormais sur l’avenir de la Mauritanie si le pouvoir ne renonce pas à son sombre dessein,
Lançons un appel pressent aux Partis et Forces démocratiques attachés à l’unité, à la paix et à la Démocratie, aux Associations de défenses des Droits de l’homme, à la Société civile Mauritanienne, à chaque Mauritanien pour exiger avec nous :
• L’arrêt des opérations de recensement à vocation d’état civil,
• La concertation Nationale sur ce dossier capital pour l’avenir et l’identité de la Mauritanie
• L’adoption d’un système de recensement neutre et représentatif de l’état-civil fiable dans un cadre juridique concerté.
Les signataires :
AFMAF - AHME - APP - ARMEPES - AVOMM - CAMME - FLAM - IRA - PLEJ - MAPROM - OCVIDH - OTMF - UFP
ICI : Vidéo de la manifestation sur le site de DIAMONO TV.
avomm.com - Paris 27 août 2011