DECLARATION
Le dialogue national longtemps souhaité et par l’opposition et par le pouvoir s’est tenu du 17 septembre au 19 octobre 2011. Il n’a peut-être pas eu la dimension que tout le monde lui souhaitait mais la pertinence de ses résultats ne peut être occultée.
L’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR), partie prenante aux assises, avant et après le gel de ses activités au sein de la Majorité Présidentielle dans laquelle elle évoluait, apprécie à sa juste valeur les résultats de ces assises.
L’absence regrettable d’une partie importante de l’opposition a ôté au dialogue une plus grande pluralité de vues dans les échanges mais les résultats obtenus doivent être analysés sous le seul impact qu’ils peuvent avoir dans l’évolution politique du pays.
Il faut d’abord souligner que la Majorité Présidentielle, pour des raisons inhérentes à son fonctionnement interne, n’est pas arrivée à ce dialogue avec un document véritablement consensuel. En plusieurs endroits, ses membres ont clairement affiché des positions différentes de telle sorte que la ligne de démarcation n’était pas entre l’opposition et la majorité présidentielle.
L’AJD/MR déplore cependant que certains points qui avaient fait l’objet d’accord entre les deux parties au niveau des commissions thématiques et avalisés par la commission de supervision sous la direction des deux présidents, aient été occultés dans le rapport final.
Il s’agit de faire figurer dans la constitution l’identité de la Mauritanie par ses composantes nationales mentionnées expressément, d’y mentionner la promotion et le développement des langues nationales EN VUE DE LEUR OFFICIALISATION.
Il s’agit enfin de la reprise des activités de l’Institut des Langues Nationales qui a été une revendication unanime des participants.
C’est le lieu ici pour l’AJD/MR qui a toujours porté très haut ces revendications de constater avec une réelle satisfaction que les thèmes évoqués ont été cette fois-ci défendus avec vigueur par d’autres personnalités qui n’étaient pas des locuteurs de ces langues, ce qui dénote qu’il faut faire confiance à notre peuple et à ses élites qui peuvent faire preuve de dépassement.
Mis à part ces manquements sus mentionnés, l’AJD/MR note avec satisfaction les avancées considérables dans le cadre de ce dialogue :
- une approche d’identification de la Mauritanie comme un pays pluriel avec la mention du droit à la différence et l’affirmation solennelle que l’unité nationale est la garantie de la pérennité de l’Etat et du développement harmonieux du pays ;
- l’interdiction de l’esclavage dans la constitution ;
- la mention dans la constitution du devoir de promouvoir et développer les langues nationales ;
- une Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel (HAPA) souveraine et régulatrice des media ;
- une Commision Electorale Nationale Indépendante (CENI) totalement indépendante pour des élections libres et transparentes ;
- des partis politiques renforcés dans leur rôle de vecteur du jeu démocratique ;
L’actuelle direction du parti avait fait campagne pour le boycott des timides amendements de la constitution proposés en 2006 par le Comité militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD). Ces nouvelles réformes constitutionnelles réconcilient tous les citoyens avec ce texte fondateur de notre nation dont la diversité est enfin officiellement consacrée.
L’AJD/MR recommande pour les intérêts supérieurs de la Mauritanie, qui est bien au dessus des intérêts de partis politiques ou de quelques individus, à l’application stricte du résultat de ce dialogue. Les deux parties doivent mettre en œuvre les mécanismes prévus pour l’exécution des points de convergence.
AJD/MR, bien que ne participant plus aux activités de la majorité après la mort de Lamine Mangane dont les auteurs demeurent impunis - aucun consensus ne s’est dégagé sur l’enrôlement des populations pendant ces assises- entend rappeler qu’elle est un acteur majeur de ce dialogue national qui l’engage autant que les autres participants. Par conséquent, elle interpelle la commission de suivi des résultats du dialogue pour son implication dans toutes les phases de la mise en œuvre.
Nouakchott, le 24 octobre 2011
Le Bureau Politique de l’AJD/MR
Source: ajd/mr
Le dialogue national longtemps souhaité et par l’opposition et par le pouvoir s’est tenu du 17 septembre au 19 octobre 2011. Il n’a peut-être pas eu la dimension que tout le monde lui souhaitait mais la pertinence de ses résultats ne peut être occultée.
L’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR), partie prenante aux assises, avant et après le gel de ses activités au sein de la Majorité Présidentielle dans laquelle elle évoluait, apprécie à sa juste valeur les résultats de ces assises.
L’absence regrettable d’une partie importante de l’opposition a ôté au dialogue une plus grande pluralité de vues dans les échanges mais les résultats obtenus doivent être analysés sous le seul impact qu’ils peuvent avoir dans l’évolution politique du pays.
Il faut d’abord souligner que la Majorité Présidentielle, pour des raisons inhérentes à son fonctionnement interne, n’est pas arrivée à ce dialogue avec un document véritablement consensuel. En plusieurs endroits, ses membres ont clairement affiché des positions différentes de telle sorte que la ligne de démarcation n’était pas entre l’opposition et la majorité présidentielle.
L’AJD/MR déplore cependant que certains points qui avaient fait l’objet d’accord entre les deux parties au niveau des commissions thématiques et avalisés par la commission de supervision sous la direction des deux présidents, aient été occultés dans le rapport final.
Il s’agit de faire figurer dans la constitution l’identité de la Mauritanie par ses composantes nationales mentionnées expressément, d’y mentionner la promotion et le développement des langues nationales EN VUE DE LEUR OFFICIALISATION.
Il s’agit enfin de la reprise des activités de l’Institut des Langues Nationales qui a été une revendication unanime des participants.
C’est le lieu ici pour l’AJD/MR qui a toujours porté très haut ces revendications de constater avec une réelle satisfaction que les thèmes évoqués ont été cette fois-ci défendus avec vigueur par d’autres personnalités qui n’étaient pas des locuteurs de ces langues, ce qui dénote qu’il faut faire confiance à notre peuple et à ses élites qui peuvent faire preuve de dépassement.
Mis à part ces manquements sus mentionnés, l’AJD/MR note avec satisfaction les avancées considérables dans le cadre de ce dialogue :
- une approche d’identification de la Mauritanie comme un pays pluriel avec la mention du droit à la différence et l’affirmation solennelle que l’unité nationale est la garantie de la pérennité de l’Etat et du développement harmonieux du pays ;
- l’interdiction de l’esclavage dans la constitution ;
- la mention dans la constitution du devoir de promouvoir et développer les langues nationales ;
- une Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel (HAPA) souveraine et régulatrice des media ;
- une Commision Electorale Nationale Indépendante (CENI) totalement indépendante pour des élections libres et transparentes ;
- des partis politiques renforcés dans leur rôle de vecteur du jeu démocratique ;
L’actuelle direction du parti avait fait campagne pour le boycott des timides amendements de la constitution proposés en 2006 par le Comité militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD). Ces nouvelles réformes constitutionnelles réconcilient tous les citoyens avec ce texte fondateur de notre nation dont la diversité est enfin officiellement consacrée.
L’AJD/MR recommande pour les intérêts supérieurs de la Mauritanie, qui est bien au dessus des intérêts de partis politiques ou de quelques individus, à l’application stricte du résultat de ce dialogue. Les deux parties doivent mettre en œuvre les mécanismes prévus pour l’exécution des points de convergence.
AJD/MR, bien que ne participant plus aux activités de la majorité après la mort de Lamine Mangane dont les auteurs demeurent impunis - aucun consensus ne s’est dégagé sur l’enrôlement des populations pendant ces assises- entend rappeler qu’elle est un acteur majeur de ce dialogue national qui l’engage autant que les autres participants. Par conséquent, elle interpelle la commission de suivi des résultats du dialogue pour son implication dans toutes les phases de la mise en œuvre.
Nouakchott, le 24 octobre 2011
Le Bureau Politique de l’AJD/MR
Source: ajd/mr