Une exposition consacrée à Aliine Siitoe Diatta, une figure de proue de la résistance féminine en Casamance, dans la région sud du Sénégal, pendant la période coloniale s'est ouverte mardi au musée de l'Institut fondamental d'Afrique Noire (IFAN) de Dakar, a constaté la PANA sur place.
Plusieurs organisations venant du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée Conakry, de la Guinée Bissau, du Mali, de la Gambie et du Sénégal regroupées au sein d'une organisation dénommée Alliance des Initiatives pour la paix en Afrique de l'Ouest participent à cette exposition sur le thème "les passeurs de frontières : et si Aliine Siitoe m'était contée".
Selon la coordonnatrice du projet, Odile Tendeng Weidler, le thème de l'exposition rappelle "tout le combat d'Aliine Siitoe Diatta qui durant toute sa vie s'est battue pour reculer les frontières de la peur, de l'égoïsme, de l'étroitesse d'esprit face aux colonisateurs français".
Cette figure de la résistance en Casamance "est un modèle par sa manière de gérer les conflits de façon non violente", explique Mme Tendeng Weidler.
"Elle est modèle par ce qu'elle donnait aussi des arguments de résistance à son peuple pendant la domination coloniale. Quand les colons introduisaient la culture de l'arachide, Aliine Siitoe leur demandait à connaître les raisons et l'intérêt pour les populations" rappelle Mme Weidler.
"Elle s'était opposée au recrutement militaire quand éclata la seconde guerre mondiale, demandant plutôt aux recuteurs de justifier pourquoi, des gens qui n'ont rien avoir avec le conflit doivent aller se battre en Europe", poursuit-elle.
Pour sa part, le commissaire de l'exposition, Louis Bassene, explique que Aliine Siitoe Diatta est une prétresse.
"Elle a pris des éléments dans la religion traditionnelle, la religion chrétienne et la religion musulmane pour en faire un mouvement religieux où tout le monde se reconnaît", dit-il.
Aliine Siitoe Diatta, née en 1920, est une résistante de la Casamance. Elle s'opposait au projet colonial. Son influence grandissante gênait le colonisateur qui finit par l'arrêter en janvier 1943 dans son village de Cabrousse.
Elle fut jugée et condamnée à dix ans d'internement hors de la colonie du Sénégal. Exilée à Kayes, puis à Tombouctou (Mali) , elle mourut en mai 1944 dans ce dernier lieu.
PANAPRESS VIA JA
DKR 26 JUIN 2007
Plusieurs organisations venant du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée Conakry, de la Guinée Bissau, du Mali, de la Gambie et du Sénégal regroupées au sein d'une organisation dénommée Alliance des Initiatives pour la paix en Afrique de l'Ouest participent à cette exposition sur le thème "les passeurs de frontières : et si Aliine Siitoe m'était contée".
Selon la coordonnatrice du projet, Odile Tendeng Weidler, le thème de l'exposition rappelle "tout le combat d'Aliine Siitoe Diatta qui durant toute sa vie s'est battue pour reculer les frontières de la peur, de l'égoïsme, de l'étroitesse d'esprit face aux colonisateurs français".
Cette figure de la résistance en Casamance "est un modèle par sa manière de gérer les conflits de façon non violente", explique Mme Tendeng Weidler.
"Elle est modèle par ce qu'elle donnait aussi des arguments de résistance à son peuple pendant la domination coloniale. Quand les colons introduisaient la culture de l'arachide, Aliine Siitoe leur demandait à connaître les raisons et l'intérêt pour les populations" rappelle Mme Weidler.
"Elle s'était opposée au recrutement militaire quand éclata la seconde guerre mondiale, demandant plutôt aux recuteurs de justifier pourquoi, des gens qui n'ont rien avoir avec le conflit doivent aller se battre en Europe", poursuit-elle.
Pour sa part, le commissaire de l'exposition, Louis Bassene, explique que Aliine Siitoe Diatta est une prétresse.
"Elle a pris des éléments dans la religion traditionnelle, la religion chrétienne et la religion musulmane pour en faire un mouvement religieux où tout le monde se reconnaît", dit-il.
Aliine Siitoe Diatta, née en 1920, est une résistante de la Casamance. Elle s'opposait au projet colonial. Son influence grandissante gênait le colonisateur qui finit par l'arrêter en janvier 1943 dans son village de Cabrousse.
Elle fut jugée et condamnée à dix ans d'internement hors de la colonie du Sénégal. Exilée à Kayes, puis à Tombouctou (Mali) , elle mourut en mai 1944 dans ce dernier lieu.
PANAPRESS VIA JA
DKR 26 JUIN 2007