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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

DIRIGER SANS AMBITION


Où l’ordre hégémonique se recompose, à la base

DIRIGER SANS AMBITION




Le Président de la République, par deux décrets successifs en date du 28 avril 2007, procédait à la publication des noms de membres du Conseil des Ministres que suivra celle de ses collaborateurs immédiats.

La déception se révélera proportionnelle à l’élan d’espoir entretenu par l’élection de Sidi Ould Cheikh Abdallahi.



I/ L’erreur

Les symboles les plus fameux de la corruption sont certes maintenus à l’écart mais la majorité du personnel dirigeant appartient au système de domination tribal et affairiste de ces 20 dernières années. A l’exception remarquable des portefeuilles attribués à l’Alliance Populaire Progressiste (APP, ex opposition), les titulaires des positions d’influence appartiennent à deux environnements qui se complètent, par la convergence de leurs intérêts : des cadres apolitiques y côtoient des serviteurs secondaires de la dictature ; l’ensemble aboutit à une équipe peu soudée et d’un profil incertain. Pur produit de l’hégémonie ethno-tribale, le gouvernement de la Mauritanie libérée ne semble pas devoir excéder une durée de vie semestrielle. Il réserve, en outre, des surprises désagréables et paraît avoir été conçu à l’insu du Chef de l’Etat, tant le choix de certains individus ne correspond ni aux déclarations réitérées par le candidat présidentiel, ni ressortir du cercles de ses connaissances. Il y a, là, un sujet d’inquiétude sur la suite du quinquennat.

Voici la liste des personnes dont l’implication au service du pays interpelle les citoyens avertis et mérite, de la part du sommet, une correction de départ.
- Ministre de la Justice: Limam Ould Teguedi, ancien du Conseil National du Parti républicain Démocratique et Social (PRDS), parti de la dictature, membre d’un gouvernement du Colonel Ould Sid’Ahmed Taya, caution à la politique répressive envers le courant des islamistes, sa propres obédience. Il incarne l’acception traditionnelle du pragmatique, dans ce qu’elle comporte de souplesse, d’audace à la compromission et de déficit de vergogne. Au 3 août 2005, il servait la dictature.

- Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération: Mohamed Saleck Ould Mohamed Lemine, avocat zélé des violations des droits de l’Homme dans notre pays, devant les instances spécialisées de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à Genève. Diplomate ingénieux et polyglotte, il incarne la disponibilité - quasi idéologique des déçus du marxisme quand ils se reconvertissent - à servir la puissance du moment. Mohamed Saleck Ould Mohamed Lemine fut l’un des techniciens discrets du complot par le silence contre les pratiques de l’esclavage, tout aussi performant dans la négation des excès racistes de la dictature ; il y employa, au sein des organisations internationales une ardeur inégalée et les ressources de sa position de Délégué Permanent de la Mauritanie. Quelques jours avant sa nomination, agissant au nom de l’on ne sait quel mandat, il approchait le Haut Commissariat au Réfugiés (HCR), afin d’en requérir le concours au rapatriement des nos déportés dans les camps du Mali et du Sénégal, un problème dont Mohamed Saleck Ould Mohamed Lemine s’acharnait à nier l’existence. Le Président de la République, Sidi Ould Cheikh Abdallahi et son Premier Ministre Zeïne Ould Zeïdane auront commis, en l’espèce, une erreur d’appréciation mais aussi de tact, difficilement excusable. Au 3 août 2005, il servait la dictature.

- Ministre de l'Economie et des Finances: Abderrahmane Ould Hamma Vezzaz, ancien chef de la jeunesse du PRDS et bref ministre de Ould Taya, jusqu’à son limogeage, en 2003, pour délit de parenté avec l’un des putschistes du 8 juin. A aucun moment, il n’aura dénoncé, du moins en public, ni sa propre éviction, ni l’accélération du processus de pillage de l’Etat, de tribalisation effrénée et de destruction de la personnalité nationale sous l’effet de la peur, de l’appât du lucre et de l’impunité. Au 3 août 2005, il servait la dictature.

- Commissaire Chargé de la Protection Sociale : Mohamed Ould Mohamedou dit Ould Leile, l’un des dévaliseurs avérés du Commissariat à la Sécurité Alimentaire, coopté, ici, à l’instigation de son cousin et mentor, Lemrabott Sidi Mahmoud Ould Cheikh Ahmed, Ministre de l’Intérieur du Colonel Ould Sid’Ahmed Taya. Actif aux sein des instances régionales du PRDS (Hodh Echarghi), il doit son ascension présente au fil de l’alliance matrimoniale avec deux dignitaires du Mithagh, la Convention néo conservatrice qui soutient le Président de la République. Mohamed Ould Mohamedou est ainsi récompensé de sa mauvaise gestion et reçoit le bonus irrationnel du trafic d’influence par la rentabilisation de la parenté. Au 3 août 2005, il servait la dictature.

- Ministre secrétaire Général de la Présidence de la République, Yahya Ould Ahmed El Waghf, personnage d’administration subalterne qui avait réussit la réalisation technique de la privatisation de la SONELEC, dans le cadre du projet….Bref Directeur Général d’une Air Mauritanie déjà en faillite, il se fit connaître, à l’opinion, par le récent scandale dit des Pèlerins où les soupçons de malversation et de négligence entraînèrent son licenciement. Individu sans relief, il est sorti de l’anonymat local après s’être empêtré dans des règlements de compte claniques au sein des instances du PRDS, dans le département de Moudjéria. Le voir aussi près du centre névralgique du pouvoir émousse, brutalement, les dernières illusions de la réforme. Au 3 août 2005, il servait la dictature.

- Ministre Chargé de la Promotion Féminine, de l'Enfance et de la Famille : Fatimetou Mint Khattri, fille d’un notable PRDS de Djigueni, dans la région du Hodh Echarghi. L’on ne lui connaît pas de compétence particulière ; exceptée sa naissance, elle doit une notoriété - très relative d’ailleurs - au zèle qu’elle consentit, dès le 9 juin 2003, à insulter les familles des putschistes et chanter la gloire du Colonel Ould Sid’Ahmed Taya. Cette singularité augmenta son crédit dans le parti de l’Etat. Au 3 août 2005, elle servait la dictature.
Les autres détenteurs de maroquins non affiliés à l’APP sont soit des technocrates d’une expérience plus ou moins convaincante hors du pays, soit des fonctionnaires « sans histoires », souvent adhérents de l’ex PRDS. Hormis deux d’entre eux qui entretenaient des rapports avec l’opposition radicale, aucun n’aura osé dire non au moment où une tribu et ses associés dans le crime écrasaient la dignité du mauritanien et dévalisaient son âme.

II/ La correction


Le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi n’a pas été élu sur un tel cahier de charges. Aussi, n’est-il pas tard, pour lui, de se rectifier afin de maintenir en vie l’attente du changement ; il gagnerait, en toute humilité, à revoir les critères de désignation de hauts fonctionnaires. La même précaution lui intime de s’entourer d’un service d’investigation et d’évaluations permanentes dont les notes détermineraient la décision de confier ou de retirer une tâche sensible, à tel ou tel agent de l’Etat. La structures réactive, à mi-chemin entre le renseignement et la gestion des ressources humaines, fonctionne, assez bien, sous les régimes pluralistes. Confidentielle, et agissant dans l’ombre des institutions, elle permette de prévenir les risques de favoritisme et de manipulation de libre-arbitre présidentiel par son entourage ou ses collaborateurs. Les ratés dans la formation du gouvernement motivent, a posteriori, la nécessité de cette instance. Enfin, il est temps d’en finir avec la manie des dosages ethniques, régionaux, tribaux ou de caste. La Mauritanie ne se relèvera de sa ruine qu’en rupture totale avec de tels anachronismes.

III/ La ligne rouge

Il serait impardonnable de traiter les dossiers lourds, dans la précipitation et sur la superficie d’un consensus tiède alors que le sens de la durée dicte de réfléchir d’abord puis d’oser le pari sur l’équité, sans trop sacrifier aux avertissements et exhortations de ceux que le primat de la loi précipite dans l’anxiété alarmiste et l’immobilisme par la dissémination de la panique. Les questions liées au contentieux de l’Egalité devant la loi - passif humanitaire, retour des réfugiés, réparation des crimes, éradication de l’esclavage – ne souffrent le moindre défaut de concertation avec les victimes, les défenseurs des droits humains et la communauté internationale ; vouloir noyer ces acteurs légitimes dans une assemblée de notables, sous le couvert d’imams n’ayant jamais levé le doigt contre l’injustice, équivaudrait à un montage dont l’impossible amnistie de 1993 démontre la vanité.

IV/ La direction du Juste

Conscience et résistance, en vertu de son rôle de contre-pouvoir et de proposition, rappelle les 16 actes d’urgence au prix de quoi le changement redeviendrait possible ; la liste en avait été publiée entre les deux tours du scrutin présidentiel.

1/ Toutes disposition sont prises pour que les mauritaniens de l’extérieur s’acquittent, toujours, de leur droit au vote, cela dès la prochaine convocation du collège électoral.

2/ La peine de mort est abolie, de même que sont abrogées les dispositions inspirées de la Charia, qui autorisent les atteintes à l’intégrité du corps humain et organisent l’inégalité des sexes. La totalité des corps militaires et paramilitaires suivent une formation continue au respect de la personne5.

3/ Pour procéder au règlement définitif des atteintes à l’unité du peuple, un Conseil National de la Concorde, composé de juristes impartiaux, de défenseurs notoires des droits humains et de représentants des associations d’ayant droits, de survivants et de réfugiés reçoit, du Président de la République, une mission d’investigation, d’identification et de propositions. Dans les limites du projet de règlement consensuel que l’avenir du pays requiert, l’instance rendra ses conclusions 6 mois après son entrée en vigueur. Celles-ci guideront les premiers actes de restauration de la confiance entre mauritaniens. La désignation du CNC4 s’effectuera, par compromis entre acteurs concernés. Une fois sa tâche achevée, le Conseil se dotera d’un cahier de charges qui l’installe dans la durée. A égalité de membres entre les appartenances sociolinguistiques, le Haut Conseil de la Concorde (CNC), surveille la gouvernance et publie un rapport annuel sur les atteintes à l’égalité des citoyens devant la loi. Il formule, à l’adresse du Pouvoir, des avis, propositions et remontrances. Il est le gardien vigilant de la coexistence mais ne se soustrait, en aucun cas, à la légitimité démocratique. Toute publicité est accordée à ses avis ; les média publics y pourvoient, à titre gracieux.

4/ L’esclavage, le racisme et la préséance de caste sont explicitement sanctionnés par une un amendement constitutionnel et une ordonnance spéciale. Le service public en corrige les effets et encourage, ainsi, par des programmes spécifiques, l’intégration citoyenne des victimes et leur dédommagement. La Mauritanie signe et ratifie les instruments du droit international les plus protecteurs de la dignité humaine.

5/ Une journée du souvenir et de la réconciliation rappelle, chaque année, la mémoire des morts innocents et la nécessité de la paix par la justice. Elle est célébrée sur les lieux de travail, dans les casernes, les établissements éducatifs et tout autre endroit où s'exprime l'autorité de l'Etat. Elle donne lieu à un discours solennel du Président de la République. Il y exhorte aux valeurs de civisme, de pardon, de solidarité et rappelle le devoir individuel de défendre la liberté.

6/ Dorénavant, les chefs d’Etat de la Mauritanie, en fin d’exercice, deviennent, de plein droit, membres du Conseil Constitutionnel. Une réunion du Parlement en congrès avalisera le mode de cooptation.

7/ Le gouvernement réclame aux Etats destinataires, le gel puis le rapatriement des biens de la communauté, indûment acquis, par des dignitaires de la Dictature ou à leur profit. Périodiquement, la Cour des Comptes remet aux représentants du peuple, un audit complet des finances publiques et des ressources naturelles ; ce geste, annuel, consacre le retour à la transparence dans la vie de la cité.

8/ Le Président convoque le Congrès l’appelle à se prononcer sur les sujets dont la sensibilité et le caractère litigieux comportent des risques pour l’autorité du premier magistrat: concernant les relations diplomatiques avec Israël, il veillera à ce qu’une éventuelle décision de gel ou de rupture ne comporte aucune incidence sur la coopération médicale et humanitaire. La levée de l’interdiction d’un parti religieux, le retour éventuel à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’entrée dans la Communauté des Etats Saharo-Sahéliens (Cen Sad) suivront, après débats entre les élus, une modalité de choix identique.

9/ Fort de son expérience d’alternance, inédite dans l’environnement de l’obscurantisme arabo-musulman, la Mauritanie adopte la posture d’un pays d’asile et s’ouvre à tous les combattants de la liberté ; elle renouera, alors, dans le Maghreb et le Machregh, avec une respectabilité et un volontarisme dont la privaient le sous-développement et l’aventurisme de sa politique étrangère, depuis plus de 20 ans.

10/ A l’exclusion des pays limitrophes, la double nationalité constitue un droit pour tous les mauritaniens. La qualité contribue à la diversification des ressources humaines et sert notre rayonnement extérieur.

11/ La réforme de l’éducation comportera l’adoption progressive de l’Anglais comme langue d’instruction scientifique et permettra, ainsi, à des générations, l’accès aux dernières avancés de l’humanité dans les technologies et les sciences; de même, les élèves apprendront un métier manuel qu’ils maîtriseront avant d’obtenir le baccalauréat. La systématisation des camps de vacances élèvera le devoir de la reforestation dans les consciences émergentes, renforcera les rapports intercommunautaires et distillera, dans la société, la sève du volontarisme et de l’intérêt général. Il n’est pas concevable que des générations de mauritaniens ne se destinent qu’à des métiers de service ; l’hypertrophie du secteur tertiaire encourage la main d’œuvre immigrée et accentue l’ethnicité des comportements de préséance entre personnel de bureau et forces laborieuses.

12/ Hormis les activités d’artisanat, l’exploitation du bois est prohibée sur l’ensemble du territoire ; le charbon domestique est cependant autorisé à l’importation ; progressivement, l’Etat encourage, l’économie de la matière, par la subvention des foyers améliorés et du gaz de chauffe. A moins d’une dérogation dictée par une menace ponctuelle sur la sécurité des personnes et des biens, toute activité de chasse est bannie durant les 10 années à venir. Dans la transparence la plus sourcilleuse, la reproduction des espèces et la préservation du littoral conditionnent la gestion halieutique.

13/ Il importe de veiller, vite, à l’harmonisation des textes organisant le titre foncier, entre l’ordonnance de 1981 – de facto caduque – et la prégnance, encore vivace, de la tenue traditionnelle, sous couvert de droit musulman ; le problème renvoie à une distorsion absurde où la force publique cède aux instances des tribus. Dans la plupart des zones de peuplement bidhane, l’acquisition de terrains en déshérence suppose un acte d’achat, auprès d’un notable prétendu héritier d’un vierge sol, au nom d’une collectivité, d’un clan, d’une famille. Il est inacceptable que de tels abus sur le domaine public se poursuivent, plus de 40 après l’Indépendance.

14/ La Mauritanie déclare « grandes causes nationales » la prévention du SIDA et l’économie d’énergies non renouvelables, y compris l’eau et la qualité des sols. Cette dernière priorité implique, notamment, la participation aux expériences pilotes menées, partout dans le monde, en vue de limiter la dépendance aux produits pétroliers et la dégradation des écosystèmes. A l’image de la campagne du Livre mais à l’abri de son obséquiosité, l’entendement collectif subira, jusque dans l’éducation scolaire et supérieure, une pression de tous les instants, afin d’y imprimer la prévoyance et le souci du moyen et long terme.

15/ La société est en perte de repères esthétiques et de plus en plus sous l’emprise des standards universels de la consommation ; parmi les jeunes négro-africains, le rap et la variété occidentale délimitent le périmètre du rêve ; en milieu maure, le plagiat le plus kitsch oscille entre la singerie mimétique d’une modernité au rabais et l’attachement à une arabité bas de gamme car de ressort télévisuel et de teneur purement festive. Au même titre que l’artisanat en désuétude accélérée, tant de sports, jeux, chants, danses, poèmes, coiffures habillements et autres aspects du mode de vie originel sombrent dans l’amnésie consumériste. Face à l’appauvrissement des normes d’excellence, l’institution biannuelle d’une Quinzaine Nationale des Arts et Métiers Anciens sonnera le temps du recouvrement de soi, de l’immersion dans le bain des origines. Des prix consistants et une école supérieure du patrimoine augmenteront l’impact démonstratif de l’entreprise.

16/ Le tribalisme, le racisme, l’oppression sexiste, l’insalubrité, le gaspillage d’énergies fossiles et la dégradation de la nature font l’objet d’un enseignement civique, jusqu’à la fin du cycle secondaire. La rééducation de l’homme mauritanien, par des outils rationnels, extirpera, chez les générations ascendantes, l’esprit de corps, l’anarchie, la paresse et le gaspillage.


Source:
Conscience et Résistance Le 8 mai 2007
Dimanche 6 Mai 2007 - 10:31
Dimanche 6 Mai 2007 - 10:35
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