LA SENTINELLE
Le comité interministériel, en charge du dossier du retour des déportés mauritaniens se trouvant au Sénégal et au Mali, a effectué une tournée dans la vallée du fleuve afin de sensibiliser et de fournir toutes les explications utiles aux populations appartenant à cette région d’où ces déportés ont été évacués.
La délégation officielle était composée de M. Yahya Ould waghef, ministre, Secrétaire général de la Présidence, M. Yall Zakaria, ministre de l’Intérieur, Ball Mohamed El Kébir, conseiller à la Présidence, Diallo Mamadou Bathia, conseiller à la Primature et de plusieurs autres fonctionnaires mauritaniens. Après avoir sillonné les camps des réfugiés se trouvant au Sénégal, le comité interministériel s’est rendu dans la vallée du fleuve afin d’expliquer la portée du discours du Président, Sidi Ould Cheikh Abdellahi, relatif au retour des déportés.
Au bout d’une semaine, la mission s’est rendue respectivement dans le Trarza (capitale régionale Rosso), le Brakna (Capitale régionale Aleg), le Gorgol (capitale régionale Kaédi) et le Guidimakha (capitale régionale Sélibaby). Dans ces capitales régionales, des meetings ont été organisés par le comité interministériel, qui a, par la même occasion, répondu aux questions des différentes assistances. Des discussions franches et sans tabous ont permis d’aborder toutes les questions brûlantes, relatives au retour des expulsés. Ainsi, le problème des terres, d’indemnisation, de la prétendue arrivée d’immigrés étrangers, ont-ils été débattus en toute liberté. Il semble que les explications apportées par Ould Waghef et Yall ont dissipé le doute de ses interlocuteurs.
Les membres du comité ont souligné que l’Etat mauritanien s’est engagé à trouver des réponses à toutes les difficultés soulevées par le retour des déportés. Selon eux, les terres seront rendues à leurs propriétaires ou dans le pire des cas, il y aura une compensation. Par rapport aux indemnisations, la délégation officielle a indiqué que mêmes les déportés qui étaient rentrés volontairement en 1996, y auraient droit.
Cependant, ils ont mis en garde ceux d’entre eux qui auraient l’intention de rejoindre le Sénégal ou le Mali, afin de revenir avec les déportés. Cela ne ferait que compliquer la situation, ont-ils souligné. Certains intervenants, au cours de ce périple, ont fait un parallèle entre ces déportés et les Sénégalais d’origine mauritanienne, expulsés lors des évènements. Le comité interministériel a indiqué que les deux affaires n’étaient pas liées, car la seconde relevait de discussions entre les Etats mauritaniens et sénégalais, alors que le retour des déportés est une question nationale.
Si les étapes du Trarza, du Brakna et du Gorgol se sont déroulées sans encombre, il n’en était pas de même pour celle du Guidimakha. En effet, en période hivernale, il est très difficile de joindre Sélibaby et ses environs, en raison de l’impraticabilité des pistes. Une difficulté qui devrait être résolue dès l’achèvement de la route Kaédi-Mbout-Sé libaby. Une fois arrivée à M’bout (120 km de Kaédi), la délégation officielle a dû rebrousser chemin et faire le détour par la wilaya de l’Assaba. Ce qui a permis l’organisation d’un meeting à Kankossa, ville qui a vu également de nombreux ressortissants peuls expulsés en 1989. C’est donc une délégation officielle essoufflée, amoindrie par les départs du ministre de l’Intérieur, appelé en urgence à Tintane et du conseiller à la Présidence, alité, qui est arrivée à Sélibaby. Le meeting populaire a été suivi d’une réunion à huis clos avec les cadres de la wilaya, comme dans les autres régions visitées.
A quelques jours de l’organisation de l’atelier de concertation sur le retour des déportés, l’Etat, comme promis, s’attelle à organiser le retour des expulsés, en dépit des gesticulations de certains milieux sectaires et rétrogrades.
Birome Guèye
Le comité interministériel, en charge du dossier du retour des déportés mauritaniens se trouvant au Sénégal et au Mali, a effectué une tournée dans la vallée du fleuve afin de sensibiliser et de fournir toutes les explications utiles aux populations appartenant à cette région d’où ces déportés ont été évacués.
La délégation officielle était composée de M. Yahya Ould waghef, ministre, Secrétaire général de la Présidence, M. Yall Zakaria, ministre de l’Intérieur, Ball Mohamed El Kébir, conseiller à la Présidence, Diallo Mamadou Bathia, conseiller à la Primature et de plusieurs autres fonctionnaires mauritaniens. Après avoir sillonné les camps des réfugiés se trouvant au Sénégal, le comité interministériel s’est rendu dans la vallée du fleuve afin d’expliquer la portée du discours du Président, Sidi Ould Cheikh Abdellahi, relatif au retour des déportés.
Au bout d’une semaine, la mission s’est rendue respectivement dans le Trarza (capitale régionale Rosso), le Brakna (Capitale régionale Aleg), le Gorgol (capitale régionale Kaédi) et le Guidimakha (capitale régionale Sélibaby). Dans ces capitales régionales, des meetings ont été organisés par le comité interministériel, qui a, par la même occasion, répondu aux questions des différentes assistances. Des discussions franches et sans tabous ont permis d’aborder toutes les questions brûlantes, relatives au retour des expulsés. Ainsi, le problème des terres, d’indemnisation, de la prétendue arrivée d’immigrés étrangers, ont-ils été débattus en toute liberté. Il semble que les explications apportées par Ould Waghef et Yall ont dissipé le doute de ses interlocuteurs.
Les membres du comité ont souligné que l’Etat mauritanien s’est engagé à trouver des réponses à toutes les difficultés soulevées par le retour des déportés. Selon eux, les terres seront rendues à leurs propriétaires ou dans le pire des cas, il y aura une compensation. Par rapport aux indemnisations, la délégation officielle a indiqué que mêmes les déportés qui étaient rentrés volontairement en 1996, y auraient droit.
Cependant, ils ont mis en garde ceux d’entre eux qui auraient l’intention de rejoindre le Sénégal ou le Mali, afin de revenir avec les déportés. Cela ne ferait que compliquer la situation, ont-ils souligné. Certains intervenants, au cours de ce périple, ont fait un parallèle entre ces déportés et les Sénégalais d’origine mauritanienne, expulsés lors des évènements. Le comité interministériel a indiqué que les deux affaires n’étaient pas liées, car la seconde relevait de discussions entre les Etats mauritaniens et sénégalais, alors que le retour des déportés est une question nationale.
Si les étapes du Trarza, du Brakna et du Gorgol se sont déroulées sans encombre, il n’en était pas de même pour celle du Guidimakha. En effet, en période hivernale, il est très difficile de joindre Sélibaby et ses environs, en raison de l’impraticabilité des pistes. Une difficulté qui devrait être résolue dès l’achèvement de la route Kaédi-Mbout-Sé libaby. Une fois arrivée à M’bout (120 km de Kaédi), la délégation officielle a dû rebrousser chemin et faire le détour par la wilaya de l’Assaba. Ce qui a permis l’organisation d’un meeting à Kankossa, ville qui a vu également de nombreux ressortissants peuls expulsés en 1989. C’est donc une délégation officielle essoufflée, amoindrie par les départs du ministre de l’Intérieur, appelé en urgence à Tintane et du conseiller à la Présidence, alité, qui est arrivée à Sélibaby. Le meeting populaire a été suivi d’une réunion à huis clos avec les cadres de la wilaya, comme dans les autres régions visitées.
A quelques jours de l’organisation de l’atelier de concertation sur le retour des déportés, l’Etat, comme promis, s’attelle à organiser le retour des expulsés, en dépit des gesticulations de certains milieux sectaires et rétrogrades.
Birome Guèye