Des partisans du général Tiani ont tenté de s’introduire dans l’ambassade de France à Niamey en scandant des slogans antifrançais et prorusses. La Cedeao a lancé un ultimatum à la junte pour rétablir le président Bazoum dans ses fonctions et n’exclut pas un recours à la force.
A Niamey, le calme relatif des premiers jours post-coup d’Etat a laissé place à la mobilisation en faveur des putschistes et à la crainte d’un embrasement. Dimanche 30 juillet, plusieurs milliers de manifestants ont envahi les rues de la capitale nigérienne ainsi que celles de Tahoua, à près de 400 kilomètres à l’est, pour apporter leur soutien au pouvoir du nouvel homme fort du pays, le général Abdourahamane Tiani. Ce dernier détient toujours le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, séquestré depuis le 26 juillet.
« Vive l’armée ! Vive Tiani ! », « A bas la France ! Vive la Russie ! », ont scandé dans la matinée les manifestants à Niamey, en agitant des drapeaux russes. « Pour notre honneur, nous irons au bout, nous sommes prêts à mourir », affirme l’un d’eux, arborant un tee-shirt floqué « CNSP », les initiales du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, l’organe dirigeant de la junte. « Autant de manifestants, c’est du jamais-vu à Niamey. Les gens avaient soif de crier leur colère », témoigne un journaliste nigérien. Comme lors des derniers coups d’Etat au Mali en 2020 et au Burkina Faso en 2022, au Niger, la manifestation de soutien à la junte a viré à la contestation antifrançaise et aux prises de position prorusses.
Vers 11 heures, la tension est montée d’un cran quand les marcheurs, qui répondaient à l’appel du M62, un mouvement de la société civile qui avait déjà protesté contre la présence militaire française en 2022, se sont dirigés vers l’ambassade de France, où certains affirmaient que des ministres du régime s’étaient réfugiés. Une tentative d’intrusion dans l’enclave diplomatique a eu lieu, l’enseigne de l’ambassade a été arrachée, piétinée et remplacée par des drapeaux russes et nigériens. Selon la junte, les services de sécurité de la chancellerie ont alors « tiré des grenades lacrymogènes et fait usage de leur arme » pour un bilan de « six blessés ».
L’Union européenne tient les putschistes « responsables » de toute attaque contre des ambassades, a prévenu Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne. La junte a justifié les débordements par « un ressentiment consécutif à l’attitude déstabilisatrice d’une chancellerie occidentale », allant jusqu’à affirmer, sans en apporter la preuve, que se serait tenue une réunion à l’état-major de la garde nationale du Niger au cours de laquelle Hassoumi Massoudou, l’ancien ministre des affaires étrangères, qui s’est proclamé chef du gouvernement par intérim, et le colonel-major Guiré, commandant de la garde nationale, y auraient « signé un document » qui « autorise le partenaire français à effectuer des frappes au sein du palais présidentiel afin de libérer le président de la République du Niger ». Une accusation hyperbolique à laquelle nul n’a jugé bon de répondre à ce stade.
« Toutes les mesures nécessaires » seront prises
Dans le même temps, à Abuja, la capitale du Nigeria, les chefs d’Etat ouest-africain réunis en sommet de l’organisation régionale, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ont affiché une position ferme en ordonnant le blocus économique du Niger et la suspension « immédiate » de « toutes les transactions commerciales et financières » avec ce pays, tout en donnant un ultimatum d’une semaine aux putschistes pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions. A l’expiration de cet ultimatum, « toutes les mesures nécessaires » seront prises et pourront « inclure l’usage de la force », a prévenu l’instance régionale, annonçant une réunion immédiate des chefs d’état-major de ses pays membres.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Coup d’Etat au Niger : le général Tiani, un nouveau dirigeant au pouvoir fragile
La Cedeao, qui a assisté, impuissante, à une multiplication des putschs depuis 2020 avec la chute des présidents malien, burkinabé et guinéen, sait que se joue actuellement au Niger une partie de l’avenir de la démocratie en Afrique de l’Ouest. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et continuer à assister à coup d’Etat après coup d’Etat (…). Nous devons réagir avec détermination et résilience, en démontrant que notre attachement à la démocratie est inébranlable », a déclaré Bola Tinubu, président en exercice de l’instance ouest-africaine.
Le chef de l’Etat du Nigeria joindra-t-il la parole aux actes à l’issue de l’ultimatum fixé au CNSP ? Pour l’heure, les initiatives de médiation se multiplient à Niamey pour mettre fin à ce putsch de manière pacifique.
« Trouver une sortie de crise négociée »
Dimanche, un militaire, le général Mahamat Idriss Déby Itno à la tête du Tchad, qui a succédé à son père, mort au combat en 2021, a rencontré des membres du CNSP, son homologue déchu, Mohamed Bazoum, et le prédécesseur de celui-ci, Mahamadou Issoufou. Ce dernier, proche du général Tiani qu’il avait nommé à la tête de la garde présidentielle en 2011, a affirmé dimanche sur Twitter (rebaptisé X) qu’il tentait également de « trouver une sortie de crise négociée » pour rétablir son successeur dans ses fonctions et faire céder le chef de la junte.
La Cedeao est intervenue militairement à plusieurs reprises dans des crises de la région. En 1990, durant la guerre civile au Liberia, en 1997, en Sierra Leone pour réinstaller au pouvoir un président élu évincé, en 2012, en Guinée-Bissau après que l’armée a renversé le gouvernement durant les élections. Ainsi qu’en 2017, en Gambie pour permettre au président élu de prendre ses fonctions.
Alors qu’à Niamey, le compte à rebours est lancé, l’Elysée a précisé dimanche que « la France soutient toutes les initiatives régionales » visant à « la restauration de l’ordre constitutionnel » et au retour de Mohamed Bazoum à la présidence. Critiquée pour son ingérence dans les affaires internes africaines, la France s’efforce de ne pas apparaître en première ligne, mais pousse la Cedeao à adopter une position de fermeté à l’encontre de ce pronunciamiento qui menace ses intérêts.
Pour Paris, Mohamed Bazoum était un allié majeur au Sahel. Le coup d’Etat du général Tiani compromet l’avenir du dispositif militaire français établi au Niger : 1 500 soldats environ, déployés pour lutter contre les groupes armés djihadistes. Un dispositif qu’Emmanuel Macron avait dû réorganiser dans l’urgence après que les soldats français ont été sommés de quitter le Mali, en 2022, et le Burkina Faso, en janvier 2023, par les juntes arrivées au pouvoir.
De 500 à 600 ressortissants français
La discrétion voulue par l’Elysée n’a pas empêché le pouvoir de monter au créneau dimanche après les attaques perpétrées contre son ambassade à Niamey. « Quiconque s’attaquerait aux ressortissants, à l’armée, aux diplomates et aux emprises françaises verrait la France répliquer de manière immédiate et intraitable », a averti la présidence française dans un communiqué. Interviewée le même jour sur RTL, la ministre des affaires étrangères, Catherine Colonna, a pour sa part précisé que les 500 à 600 ressortissants français résidant dans le pays « ont été tous contactés. Des mesures de précaution sont prises », mais « il n’y a pas de décision d’évacuation au moment où je vous parle », a-t-elle expliqué.
Après son retour d’une tournée d’une semaine en Océanie, Emmanuel Macron a tenu un conseil de défense samedi sur la situation au Niger. L’Elysée a annoncé suspendre toutes les aides budgétaires (120 millions d’euros) à Niamey. Le président français, qui s’est encore entretenu au téléphone dimanche avec Mohamed Bazoum, suit la situation « heure par heure », mais écarte pour l’instant toute intervention militaire au Niger.
A Niamey, l’atterrissage d’un avion militaire français, jeudi 27 juillet, sur le tarmac de l’aéroport, avait plongé la junte dans la paranoïa, qui avait pris « à témoin l’opinion sur les conséquences qui découleront de toute intervention militaire étrangère ». Deux jours plus tard, samedi, ce fut au tour de la Cedeao d’être prise pour cible par la junte. A la veille du sommet des chefs d’Etat ouest-africains, le CNSP a cette fois dénoncé « un plan d’agression contre le Niger » en préparation.
Crainte d’un raidissement
Comme l’ont fait avant eux les juntes malienne et burkinabée au lendemain de leur putsch, ces allocutions publiques du CNSP visant à présenter aux Nigériens un ennemi extérieur qui voudrait intenter à la souveraineté de leur pays ont eu pour effet de souder une partie du peuple derrière leur pouvoir. Ainsi, les syndicats, l’opposition et le M62, qui étaient restés silencieux les premiers jours ayant suivi le putsch, ont appelé à soutenir le CNSP, et demandé à leurs militants à se tenir prêts pour de nouvelles mobilisations.
L’ultimatum posé par la Cedeao fait craindre un nouveau raidissement des partisans de la junte. « Ces menaces auront comme seule conséquence de nous faire appeler nos militants à la résistance. La Cedeao doit nous laisser régler nos problèmes internes. Nous ne tolérerons l’ingérence d’aucun pays étranger dans les affaires nigériennes », avertit Maman Sani Malam Maman, le secrétaire général du Moden Fa Lumana, le principal parti d’opposition nigérien. Pour lui comme pour d’autres voix muselées sous les régimes d’Issoufou et de Bazoum sans que la communauté internationale ne les défende avec vigueur, le coup d’Etat du 26 juillet et la position de fermeté affichée par les partenaires du Niger sont aussi une occasion de prendre leur revanche.
Claire Gatinois et Morgane Le Cam
Source : Le Monde
A Niamey, le calme relatif des premiers jours post-coup d’Etat a laissé place à la mobilisation en faveur des putschistes et à la crainte d’un embrasement. Dimanche 30 juillet, plusieurs milliers de manifestants ont envahi les rues de la capitale nigérienne ainsi que celles de Tahoua, à près de 400 kilomètres à l’est, pour apporter leur soutien au pouvoir du nouvel homme fort du pays, le général Abdourahamane Tiani. Ce dernier détient toujours le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, séquestré depuis le 26 juillet.
« Vive l’armée ! Vive Tiani ! », « A bas la France ! Vive la Russie ! », ont scandé dans la matinée les manifestants à Niamey, en agitant des drapeaux russes. « Pour notre honneur, nous irons au bout, nous sommes prêts à mourir », affirme l’un d’eux, arborant un tee-shirt floqué « CNSP », les initiales du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, l’organe dirigeant de la junte. « Autant de manifestants, c’est du jamais-vu à Niamey. Les gens avaient soif de crier leur colère », témoigne un journaliste nigérien. Comme lors des derniers coups d’Etat au Mali en 2020 et au Burkina Faso en 2022, au Niger, la manifestation de soutien à la junte a viré à la contestation antifrançaise et aux prises de position prorusses.
Vers 11 heures, la tension est montée d’un cran quand les marcheurs, qui répondaient à l’appel du M62, un mouvement de la société civile qui avait déjà protesté contre la présence militaire française en 2022, se sont dirigés vers l’ambassade de France, où certains affirmaient que des ministres du régime s’étaient réfugiés. Une tentative d’intrusion dans l’enclave diplomatique a eu lieu, l’enseigne de l’ambassade a été arrachée, piétinée et remplacée par des drapeaux russes et nigériens. Selon la junte, les services de sécurité de la chancellerie ont alors « tiré des grenades lacrymogènes et fait usage de leur arme » pour un bilan de « six blessés ».
L’Union européenne tient les putschistes « responsables » de toute attaque contre des ambassades, a prévenu Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne. La junte a justifié les débordements par « un ressentiment consécutif à l’attitude déstabilisatrice d’une chancellerie occidentale », allant jusqu’à affirmer, sans en apporter la preuve, que se serait tenue une réunion à l’état-major de la garde nationale du Niger au cours de laquelle Hassoumi Massoudou, l’ancien ministre des affaires étrangères, qui s’est proclamé chef du gouvernement par intérim, et le colonel-major Guiré, commandant de la garde nationale, y auraient « signé un document » qui « autorise le partenaire français à effectuer des frappes au sein du palais présidentiel afin de libérer le président de la République du Niger ». Une accusation hyperbolique à laquelle nul n’a jugé bon de répondre à ce stade.
« Toutes les mesures nécessaires » seront prises
Dans le même temps, à Abuja, la capitale du Nigeria, les chefs d’Etat ouest-africain réunis en sommet de l’organisation régionale, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ont affiché une position ferme en ordonnant le blocus économique du Niger et la suspension « immédiate » de « toutes les transactions commerciales et financières » avec ce pays, tout en donnant un ultimatum d’une semaine aux putschistes pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions. A l’expiration de cet ultimatum, « toutes les mesures nécessaires » seront prises et pourront « inclure l’usage de la force », a prévenu l’instance régionale, annonçant une réunion immédiate des chefs d’état-major de ses pays membres.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Coup d’Etat au Niger : le général Tiani, un nouveau dirigeant au pouvoir fragile
La Cedeao, qui a assisté, impuissante, à une multiplication des putschs depuis 2020 avec la chute des présidents malien, burkinabé et guinéen, sait que se joue actuellement au Niger une partie de l’avenir de la démocratie en Afrique de l’Ouest. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et continuer à assister à coup d’Etat après coup d’Etat (…). Nous devons réagir avec détermination et résilience, en démontrant que notre attachement à la démocratie est inébranlable », a déclaré Bola Tinubu, président en exercice de l’instance ouest-africaine.
Le chef de l’Etat du Nigeria joindra-t-il la parole aux actes à l’issue de l’ultimatum fixé au CNSP ? Pour l’heure, les initiatives de médiation se multiplient à Niamey pour mettre fin à ce putsch de manière pacifique.
« Trouver une sortie de crise négociée »
Dimanche, un militaire, le général Mahamat Idriss Déby Itno à la tête du Tchad, qui a succédé à son père, mort au combat en 2021, a rencontré des membres du CNSP, son homologue déchu, Mohamed Bazoum, et le prédécesseur de celui-ci, Mahamadou Issoufou. Ce dernier, proche du général Tiani qu’il avait nommé à la tête de la garde présidentielle en 2011, a affirmé dimanche sur Twitter (rebaptisé X) qu’il tentait également de « trouver une sortie de crise négociée » pour rétablir son successeur dans ses fonctions et faire céder le chef de la junte.
La Cedeao est intervenue militairement à plusieurs reprises dans des crises de la région. En 1990, durant la guerre civile au Liberia, en 1997, en Sierra Leone pour réinstaller au pouvoir un président élu évincé, en 2012, en Guinée-Bissau après que l’armée a renversé le gouvernement durant les élections. Ainsi qu’en 2017, en Gambie pour permettre au président élu de prendre ses fonctions.
Alors qu’à Niamey, le compte à rebours est lancé, l’Elysée a précisé dimanche que « la France soutient toutes les initiatives régionales » visant à « la restauration de l’ordre constitutionnel » et au retour de Mohamed Bazoum à la présidence. Critiquée pour son ingérence dans les affaires internes africaines, la France s’efforce de ne pas apparaître en première ligne, mais pousse la Cedeao à adopter une position de fermeté à l’encontre de ce pronunciamiento qui menace ses intérêts.
Pour Paris, Mohamed Bazoum était un allié majeur au Sahel. Le coup d’Etat du général Tiani compromet l’avenir du dispositif militaire français établi au Niger : 1 500 soldats environ, déployés pour lutter contre les groupes armés djihadistes. Un dispositif qu’Emmanuel Macron avait dû réorganiser dans l’urgence après que les soldats français ont été sommés de quitter le Mali, en 2022, et le Burkina Faso, en janvier 2023, par les juntes arrivées au pouvoir.
De 500 à 600 ressortissants français
La discrétion voulue par l’Elysée n’a pas empêché le pouvoir de monter au créneau dimanche après les attaques perpétrées contre son ambassade à Niamey. « Quiconque s’attaquerait aux ressortissants, à l’armée, aux diplomates et aux emprises françaises verrait la France répliquer de manière immédiate et intraitable », a averti la présidence française dans un communiqué. Interviewée le même jour sur RTL, la ministre des affaires étrangères, Catherine Colonna, a pour sa part précisé que les 500 à 600 ressortissants français résidant dans le pays « ont été tous contactés. Des mesures de précaution sont prises », mais « il n’y a pas de décision d’évacuation au moment où je vous parle », a-t-elle expliqué.
Après son retour d’une tournée d’une semaine en Océanie, Emmanuel Macron a tenu un conseil de défense samedi sur la situation au Niger. L’Elysée a annoncé suspendre toutes les aides budgétaires (120 millions d’euros) à Niamey. Le président français, qui s’est encore entretenu au téléphone dimanche avec Mohamed Bazoum, suit la situation « heure par heure », mais écarte pour l’instant toute intervention militaire au Niger.
A Niamey, l’atterrissage d’un avion militaire français, jeudi 27 juillet, sur le tarmac de l’aéroport, avait plongé la junte dans la paranoïa, qui avait pris « à témoin l’opinion sur les conséquences qui découleront de toute intervention militaire étrangère ». Deux jours plus tard, samedi, ce fut au tour de la Cedeao d’être prise pour cible par la junte. A la veille du sommet des chefs d’Etat ouest-africains, le CNSP a cette fois dénoncé « un plan d’agression contre le Niger » en préparation.
Crainte d’un raidissement
Comme l’ont fait avant eux les juntes malienne et burkinabée au lendemain de leur putsch, ces allocutions publiques du CNSP visant à présenter aux Nigériens un ennemi extérieur qui voudrait intenter à la souveraineté de leur pays ont eu pour effet de souder une partie du peuple derrière leur pouvoir. Ainsi, les syndicats, l’opposition et le M62, qui étaient restés silencieux les premiers jours ayant suivi le putsch, ont appelé à soutenir le CNSP, et demandé à leurs militants à se tenir prêts pour de nouvelles mobilisations.
L’ultimatum posé par la Cedeao fait craindre un nouveau raidissement des partisans de la junte. « Ces menaces auront comme seule conséquence de nous faire appeler nos militants à la résistance. La Cedeao doit nous laisser régler nos problèmes internes. Nous ne tolérerons l’ingérence d’aucun pays étranger dans les affaires nigériennes », avertit Maman Sani Malam Maman, le secrétaire général du Moden Fa Lumana, le principal parti d’opposition nigérien. Pour lui comme pour d’autres voix muselées sous les régimes d’Issoufou et de Bazoum sans que la communauté internationale ne les défende avec vigueur, le coup d’Etat du 26 juillet et la position de fermeté affichée par les partenaires du Niger sont aussi une occasion de prendre leur revanche.
Claire Gatinois et Morgane Le Cam
Source : Le Monde