Photo AJD/MR
Ibrahim Moctar Sarr, président de l'AJD/MR a tenu sa première conférence de presse ce samedi 30 juillet, depuis qu'il a rejoint le sillage du parti au pouvoir. C'est dans une salle de conférence comble, de l'hôtel Coumbi Saleh à Basra, qu'il répond aux critiques particulièrement sur la transparence de son parti depuis la "crise du recensement".
De son propre aveu, cette conférence de presse est la première de l'AJD/MR, depuis son entrée dans la mouvance de la majorité. «L'opportunité d'un bilan de nos actions et mettre en perspective nos motivations» souligne Ibrahim Sarr. Cette prise de parole intervient surtout dans un contexte de violentes critiques à l'encontre de l'AJD/MR, accusé par ses détracteurs de «n'avoir pas pris clairement position sur la question du recensement», comme l'explique Seydou Tall, jeune étudiant venu écouter Ibrahim Sarr, à l'hôtel Coumbi Saleh, dans le quartier de Basra.
«On nous a reproché de n'avoir pas communiqué. Mais c'est injuste de dire cela, dans la mesure où l'AJD/MR a été le premier parti en Mauritanie à réagir à ce problème de recensement. On s'est inquiété de cela depuis que les premiers écueils ont été constatés» explique Sarr.
«Depuis janvier 2010, nous avions dit ce que nous pensions de cette commission nationale de recensement inique; ensuite, quand le recensement a débuté, dans un entretien au Quotidien de Nouakchott, je disais que «l'AJD/MR suit les opérations de recensement avec attention, mais il ne voit rien de quoi être optimiste»» rappelle l'ancien journaliste. Des constats qui auraient été suivis d'actes. «Par la suite, nous avons mis sur pied une commission pour les sites de recensement, pour observer directement sur le terrain ce qui se passait; et nous avons dit, notamment à Boghé, que n'importe quel citoyen pouvait s'arroger le droit de protester contre ce recensement s'il le jugeait injuste. Cela nous l'avons crié!» dit Ibrahim Sarr, dans une salle surchauffée, déjà acquise à sa cause.
Si quasiment toute la salle est en transe, accrochée au moindre mot de son leader, des sceptiques s'expriment.«Il y a une différence tout de même entre un meeting partisan dans une petite ville de l'intérieur et afficher clairement une position devant les médias, comme il le fait aujourd'hui ici, au vu et au su de tous. C'est cela qu'il aurait dû faire dès le départ» commente le jeune Tall désabusé.
«Je prendrai mes responsabilités»
«J'ai travaillé dans l'ombre; j'ai rencontré le président Aziz et je lui ai fait part de mes craintes de voir ce semblant de recensement plomber la paix sociale. Je lui ai dit que les critères pour l'enrôlement devaient être réévalués, ainsi que le recrutement des recenseurs et la composition des commissions nationale et départementales» se défend le président de l'AJD/MR. Les critiques à son encontre ne seraient donc pas fondées, et mieux même, le revirement gouvernemental sur l'organisation des élections, annoncé il y a une dizaine de jours lors d'un débat télévisé, serait en partie du fait de son parti.
«Les choses étaient biaisées et promises à l'échec dès le départ, avec une commission nationale qui ne reflétait aucunement la diversité communautaire du pays, de même pour les commissions départementales» acquiesce Ousmane Diagana, membre du bureau de l'AJD/MR.
«Et plutôt que de bêler dans le vide, nous avons travaillé et défendu les intérêts de nos concitoyens» continue Sarr. «Nous avons exposé nos griefs aux autorités compétentes. Si nous voyons que rien ne change, je prendrai mes responsabilités» promet le président de l'AJD/MR.
«L'AJD/MR a toujours été présent avant, pendant et après cette campagne dite d'enrôlement des populations, pour critiquer ce qui n'allait pas» conclut-il.
Noor Info
Source: Noor Info
De son propre aveu, cette conférence de presse est la première de l'AJD/MR, depuis son entrée dans la mouvance de la majorité. «L'opportunité d'un bilan de nos actions et mettre en perspective nos motivations» souligne Ibrahim Sarr. Cette prise de parole intervient surtout dans un contexte de violentes critiques à l'encontre de l'AJD/MR, accusé par ses détracteurs de «n'avoir pas pris clairement position sur la question du recensement», comme l'explique Seydou Tall, jeune étudiant venu écouter Ibrahim Sarr, à l'hôtel Coumbi Saleh, dans le quartier de Basra.
«On nous a reproché de n'avoir pas communiqué. Mais c'est injuste de dire cela, dans la mesure où l'AJD/MR a été le premier parti en Mauritanie à réagir à ce problème de recensement. On s'est inquiété de cela depuis que les premiers écueils ont été constatés» explique Sarr.
«Depuis janvier 2010, nous avions dit ce que nous pensions de cette commission nationale de recensement inique; ensuite, quand le recensement a débuté, dans un entretien au Quotidien de Nouakchott, je disais que «l'AJD/MR suit les opérations de recensement avec attention, mais il ne voit rien de quoi être optimiste»» rappelle l'ancien journaliste. Des constats qui auraient été suivis d'actes. «Par la suite, nous avons mis sur pied une commission pour les sites de recensement, pour observer directement sur le terrain ce qui se passait; et nous avons dit, notamment à Boghé, que n'importe quel citoyen pouvait s'arroger le droit de protester contre ce recensement s'il le jugeait injuste. Cela nous l'avons crié!» dit Ibrahim Sarr, dans une salle surchauffée, déjà acquise à sa cause.
Si quasiment toute la salle est en transe, accrochée au moindre mot de son leader, des sceptiques s'expriment.«Il y a une différence tout de même entre un meeting partisan dans une petite ville de l'intérieur et afficher clairement une position devant les médias, comme il le fait aujourd'hui ici, au vu et au su de tous. C'est cela qu'il aurait dû faire dès le départ» commente le jeune Tall désabusé.
«Je prendrai mes responsabilités»
«J'ai travaillé dans l'ombre; j'ai rencontré le président Aziz et je lui ai fait part de mes craintes de voir ce semblant de recensement plomber la paix sociale. Je lui ai dit que les critères pour l'enrôlement devaient être réévalués, ainsi que le recrutement des recenseurs et la composition des commissions nationale et départementales» se défend le président de l'AJD/MR. Les critiques à son encontre ne seraient donc pas fondées, et mieux même, le revirement gouvernemental sur l'organisation des élections, annoncé il y a une dizaine de jours lors d'un débat télévisé, serait en partie du fait de son parti.
«Les choses étaient biaisées et promises à l'échec dès le départ, avec une commission nationale qui ne reflétait aucunement la diversité communautaire du pays, de même pour les commissions départementales» acquiesce Ousmane Diagana, membre du bureau de l'AJD/MR.
«Et plutôt que de bêler dans le vide, nous avons travaillé et défendu les intérêts de nos concitoyens» continue Sarr. «Nous avons exposé nos griefs aux autorités compétentes. Si nous voyons que rien ne change, je prendrai mes responsabilités» promet le président de l'AJD/MR.
«L'AJD/MR a toujours été présent avant, pendant et après cette campagne dite d'enrôlement des populations, pour critiquer ce qui n'allait pas» conclut-il.
Noor Info
Source: Noor Info
Ibrahima Moctar Sarr a déclaré au cours d'une conférence de presse ce samedi soir à l'hôtel Coumbi Saleh: "Quand Ould Abdel Aziz a repris le pouvoir, il nous a demandé, à maintes reprises, de venir dans le gouvernement. Nous lui répondions, à chaque fois, "discutons d'abord sur notre programme". Et lorsqu'il a accepté cela, nous lui avons proposé septs points.
Selon Ibrahima Sarr, ces septs sont l'application des résultats des assises nationales; l'application de la loi criminalisant l'esclavage; le sort des rapatriés du Sénégal ; la suite du règlement du passif humanitaire; la situation des langues nationales et leur place dans les médias publics; la politique extérieure du pays et la question foncière.
Il a révélé "qu'après 8 mois de discussions, nous avons obtenu, en réponse, concernant les rapatriés du Sénégal, qu'ils ont été réintégrés".
Il a ajouté, pour ce qui est du passif humanitaire, que "le dossier bouge. L’État va très bien tôt indemniser et mettre à la retraite les militaires qui ont été révoqués, y compris ceux parmi eux qui n'avaient pas fait 15 ans de service. Et pour les civils, qui furent victimes en 1989/91, ils sont répertoriés et leur dossier est en voie de traitement. Il ne restait que les flamistes de 1986. Mais le Président de la République nous a mis en contact avec le Colonel Dia pour faire avancer le dossier".
S'agissant des langues nationales, Ibrahima Sarr a dévoilé que "l'Institut des langues nationales sera repris". Il a, en revanche, rappelé que "les langues nationales ne sont pas bien représentées dans les médias officiels; ce qui fait que des citoyens préfèrent capter des chaînes internationales au détriment de la télévision nationale".
Quant à la politique extérieure de la Mauritanie, le leader de AJD/MR a affirmé que "notre diplomatie est sur un seul pied et orientée sur le monde arabe". A l'occasion d'aborder ce point, il a demandé la "réintégration de la Mauritanie à la CEDEAO".
Enfin sur la question foncière, Ibrahima Sarr a précisé que "même s'il est important de réaliser une autosuffisance alimentaire, l'Etat doit discuter avec les propriétaires terriens".
Reste le devoir de justice et de mémoire envers les victimes des évènements de 1989. Sur ce point, Ibrahima Sarr a réitéré que "l'AJD/MR n'y renoncera pas". Il a rappelé d'ailleurs que "nous avons demandé qu'une rue soit dédiée aux 28 mauritaniens martyres d'Inal".
Source: Alakhbar
Selon Ibrahima Sarr, ces septs sont l'application des résultats des assises nationales; l'application de la loi criminalisant l'esclavage; le sort des rapatriés du Sénégal ; la suite du règlement du passif humanitaire; la situation des langues nationales et leur place dans les médias publics; la politique extérieure du pays et la question foncière.
Il a révélé "qu'après 8 mois de discussions, nous avons obtenu, en réponse, concernant les rapatriés du Sénégal, qu'ils ont été réintégrés".
Il a ajouté, pour ce qui est du passif humanitaire, que "le dossier bouge. L’État va très bien tôt indemniser et mettre à la retraite les militaires qui ont été révoqués, y compris ceux parmi eux qui n'avaient pas fait 15 ans de service. Et pour les civils, qui furent victimes en 1989/91, ils sont répertoriés et leur dossier est en voie de traitement. Il ne restait que les flamistes de 1986. Mais le Président de la République nous a mis en contact avec le Colonel Dia pour faire avancer le dossier".
S'agissant des langues nationales, Ibrahima Sarr a dévoilé que "l'Institut des langues nationales sera repris". Il a, en revanche, rappelé que "les langues nationales ne sont pas bien représentées dans les médias officiels; ce qui fait que des citoyens préfèrent capter des chaînes internationales au détriment de la télévision nationale".
Quant à la politique extérieure de la Mauritanie, le leader de AJD/MR a affirmé que "notre diplomatie est sur un seul pied et orientée sur le monde arabe". A l'occasion d'aborder ce point, il a demandé la "réintégration de la Mauritanie à la CEDEAO".
Enfin sur la question foncière, Ibrahima Sarr a précisé que "même s'il est important de réaliser une autosuffisance alimentaire, l'Etat doit discuter avec les propriétaires terriens".
Reste le devoir de justice et de mémoire envers les victimes des évènements de 1989. Sur ce point, Ibrahima Sarr a réitéré que "l'AJD/MR n'y renoncera pas". Il a rappelé d'ailleurs que "nous avons demandé qu'une rue soit dédiée aux 28 mauritaniens martyres d'Inal".
Source: Alakhbar