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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Conférence d'IRA le 25 juin à Paris


Photo IRA
Photo IRA
Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA) a tenu le 25 juin à Paris une conférence animée par son président, Biram Dah Abeid.

Cette conférence d’information entre dans le cadre de la tournée européenne du président d’IRA et a vu une forte participation de la communauté mauritanienne de France, mais aussi de plusieurs organisations amies et partenaires d’IRA.

Fidèle au objectifs d’Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste en Mauritanie, le président Biram Dah Abeid a, dans son intervention, appelé la communauté mauritanienne de la diaspora à se mobiliser de façon concrète pour contribuer à la dynamique du mouvement de droits civiques, enclenchée par IRA l’intérieur du pays, à travers la lutte contre l’esclavage, les discriminations qui en découlent, les racismes domestique et d’Etat, et toutes les autres formes d’injustices qui structurent l’Etat et la société en Mauritanie.

Expliquant la situation sociopolitique de la Mauritanie, Biram Dah Abeid a dressé le tableau qui illustre de manière claire la reproduction du système à dominance ethnique à l’occasion de tous les changements de pouvoir en Mauritanie, que soit par la force, comme c’est souvent le cas, ou par les urnes, comme en 2007.

La Mauritanie est un pays de 3 millions d’habitant à peu près avec environs moins de 20% d’arabo-berbères, un peu plus de 50% de Hratin (esclaves et anciens esclaves des maures arabo-berbers) dont 600 mille vivent sous le joug de l’esclavage domestique par ascendance et à peu près 30% de négro-mauritaniens de différentes ethnies(peulh, ouolof, soninké, bambara).

Durant toute la période coloniale, la France tolérera à ses auxiliaires locaux, les maures ou arabo-berbères, les pratiques inhumaines de l'esclavage sur leurs populations serviles, les hratin. Les lignages arabo-berbères, bien que minoritaires, héritèrent le pouvoir et l'État dans la Mauritanie post-coloniale, par la volonté de la France.

Depuis l'indépendance, la gouvernance raciste et esclavagiste, de la minorité ethnique dominante au détriment de la majorité, s'est renforcée de plus en plus, accentuant l'exclusion des négro-mauritaniens par les racismes domestique et d'État, et la déshumanisation des Hratin par l'esclavage et les ségrégations qui y trouvent leurs racines.

1986-1992 : mise sur pied par l'État mauritanien d'un plan d'action violent et génocidaire visant la dénégrification de la Mauritanie par les disparitions forcées, les exécutions extra-judiciaires, les radiations des registres d'état civil, des corps civils, militaires et para-militaires dans les secteurs publics et privés, les expropriations de biens et de propriétés foncières, des viols systématiques des femmes noires dans les régions de la vallée,

28 soldats, sous-officiers et officiers ont été condamnés par leur commandement, sur le critère de leur appartenance à l'ethnie peulh, pour être sacrifiés, marqués au fer rouge comme du bétail, avant d’ètre supliciés, pendus, pour les deux du racisme, pour fêter l'indépendance de la Mauritanie dans la caserne d'Inal (nord de la Mauritanie).

De nos jours, les idéologues, les décideurs et les exécutants de ce génocide, qui revendiquent ne rien renier ni regretter et qui clament à qui veut l’entendre que leurs victimes n’ont subi que ce qu’ils méritaient, ces tortionnaires restent impunis et continuent à occuper des fonctions politiques, législatives ou militaires qui incarnent l'autorité de l'État et la souveraineté du peuple.
Septembre 2007, la Mauritanie adopte une loi criminalisant l'esclavage,

Mais de nos jours, et malgré les centaines de cas de pratiques esclavagistes, qu’IRA-Mauritanie et les ongs sœurs ont présenté devant la justice, les autorités mauritaniennes, mues par la solidarité ethnique et de classe, refusent de sanctionner les coupables, ce qui fait que les lignages dominants arabo-berbères continuent à s'adonner leur mode de vie basé sur les pratiques massives et multiformes de l’esclavage sur l’ethnie hratin.

Le régime en place en Mauritanie qui prétend avoir ratifié toutes les conventions sur la discrimination, l'esclavage, la traite des personnes, l'exploitation des mineurs, la violence envers les femmes, la torture, n'a jamais sanctionné par les lois nationales ou internationales es nombreux contrevenants que les victimes et les défenseurs des droits humains ont dénoncé devant la justice mauritanienne ; c’est la preuve irréfutable que le système en place en Mauritanie, nargue le droit international et la communauté internationale depuis plus de cinquante ans. En Mauritanie, la version locale du code «musulman» malèkite est toujours en vigueur ; il est en vigueur par la force de la constitution qui stipule que la source de lois c’est la religion musulmane, entendez : le code malèkite arabo-berbère de Mauritanie ; un code qui reconnais et légitime l’esclavage et les pratiques esclavagistes dans leurs formes les plus barbares ; un code qui est rebelle au postulat universel de l’égalité entre les hommes, entre les sexes, et de l’équivalence des vies, des sang, des cultures. Donc la coexistence entre le droit moderne mauritanien et les conventions internationales auxquelles la Mauritanie a adhéré d’une part, et le code local malékite d’autre part, est une coexistence inégal, car le ce code local, en cas de conflit avec le droit, il supprime ce dernier, c’est l’esprit et la lettre de la constitution mauritanienne. Donc la constitution mauritanienne est de ce fait ségrégationniste ; c’est pourquoi il nous été impossible jusqu’à nos jours de faire appliquer une seule fois les lois sur les crimes ou délits en rapports avec l’esclavage, le racisme ou la discrimination ou violence envers les femmes. Et les réserves de la Mauritanie qui accompagnent toutes ses ratifications des conventions internationales qui s’appuient sur la religion musulmane, entendez code local malékite, en disent long sur le fait que l’impunité dont bénéficient les contrevenants mauritaniens à ces conventions, est une option juridique et politique du gouvernement mauritanien.

Biram Dah Abeid a appelé l’ensemble des mauritaniens épris de justice de se mobiliser et de rester vigilent par rapport au procès des bourreaux de Said et Yarg. Ce procès pour lequel IRA va mobiliser la communauté internationale et les communautés opprimées de l’intérieur pour arracher une jurisprudence contre les pratiques esclavagistes, donc une sanction conforme au faits reprochés à la famille Ehel Hacine qui réduisaient à l’esclavage les deux enfants Said et son frère Yarg(14 et 12 ans).
Aussi, le président de IRA a confirmé avec détermination que le 28 novembre prochain, une très forte présence d’IRA, de citoyens mauritaniens et d’observateurs étrangers aura lieu à Inal, pour rendre hommage aux victimes du génocides, aux martyrs supliciés par le système raciste et esclavagiste de Mauritanie.

A ce sujet, Biram Dah Abeid a dit que le régime du général Aziz a été ébranlé par nos différentes démarches de revendications pacifiques mais avec une détermination et un esprit de sacrifice inaccessibles au compromis ou à la compromission. Il a tenu à porter à la connaissance tous que l’annonce du régime visant à faire une sépulture pour les victimes de mort «ambiguë», n’est autre chose que de la poudre aux yeux. Il dira en substance que les vies humaines n’ont pas de prix et que les indemnités avancées par le régime insultent la mémoire des vivants et des morts. Ainsi, il a appelé l’ensemble des mauritaniens et des hommes et femmes épris de justice de par le monde à accompagner l’action de IRA pour que justice soit faite sur ce crime contre l’humanité ; et c’est seulement après, dira-t-il, que l’on pourra parler de sépulture ; donc pas de sépulture sans justice.

Après l’intervention de Biram, un comité de préparation du deuil de Inal à partir de la France a été mis sur pied pour organiser le relais avec le comité dèja en place à Nouakchott, il est composé comme suit:

Liste du Comité préparatoire du deuil de Inal à partir de la France :
Youba Diankha
Ba elhaj
Mohameden Dah Zahaf
Abou Sarr
Alhouseinou Kane
Le président D’IRA-Europe Abidine ould Merzoug

Source: Biram Dah Abeid



Photo IRA
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Samedi 2 Juillet 2011 - 18:12
Samedi 2 Juillet 2011 - 19:13
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