Lorsque l’on examine ces deux compagnies, il est difficile de ne pas ressentir un mélange de jalousie et de honte pour la Mauritanie, malgré le fait que Mauritania Airlines ait été lancée avant sa voisine.
Certaines personnes se moquaient même du Sénégal en se vantant du fait que la Mauritanie dispose d’une compagnie aérienne et pas le Sénégal. Cependant, il est crucial de comprendre que la chronologie de lancement ne dit pas tout sur la qualité de la gestion de sa flotte.
Le Sénégal a pris le temps d’étudier la faisabilité d’une compagnie aérienne économiquement rentable, tandis que la Mauritanie s’est concentrée sur ce qui est politiquement rentable. Air Sénégal a commencé par des vols régionaux avec de petits avions à hélice, les ATR, pendant plus d’une année. Par la suite, la compagnie a pris une décision stratégique en commandant des Airbus Neo, réputés pour leur efficacité énergétique. Pendant ce temps, la Mauritanie a précipitamment commandé le Boeing 737 Max, désireuse d’être la première compagnie africaine à le faire. Cependant, l’histoire a montré que la hâte n’est pas toujours synonyme de réussite.
Après les tragiques crashs des avions 737 Max 8 d’Ethiopian Airlines et de Lion Air, qui ont fait des centaines de victimes, le 737 Max a été cloué au sol, ce qui a eu un impact direct sur Mauritania Airlines. La gestion tumultueuse de la compagnie sur plusieurs années fait qu’aujourd’hui elle ne dispose que de deux avions en état de voler. En revanche, Air Sénégal dispose d’une flotte de plus de dix appareils.
Cette comparaison met en lumière l’importance de la planification stratégique, de la gestion des risques et de l’attention portée à la sécurité dans le secteur aérien. Il ne suffit pas d’être le premier à commander un nouvel avion si la gestion globale de la compagnie est lacunaire.
Mauritania airline dispose plus d’appareils que air Sénégal mais cette situation nous montre que la réussite ne se mesure pas uniquement par le nombre d’avions en possession, mais aussi par la manière dont une compagnie gère ses ressources et son engagement envers la sécurité de ses passagers.
Il reste à espérer que ces expériences serviront de leçons pour l’industrie aérienne en Mauritanie et que les futures compagnies aériennes tireront des enseignements de ces succès et échecs pour améliorer leur gestion et offrir des services de qualité aux voyageurs.
Souleymane Hountou Djigo
Source : Kassataya
Certaines personnes se moquaient même du Sénégal en se vantant du fait que la Mauritanie dispose d’une compagnie aérienne et pas le Sénégal. Cependant, il est crucial de comprendre que la chronologie de lancement ne dit pas tout sur la qualité de la gestion de sa flotte.
Le Sénégal a pris le temps d’étudier la faisabilité d’une compagnie aérienne économiquement rentable, tandis que la Mauritanie s’est concentrée sur ce qui est politiquement rentable. Air Sénégal a commencé par des vols régionaux avec de petits avions à hélice, les ATR, pendant plus d’une année. Par la suite, la compagnie a pris une décision stratégique en commandant des Airbus Neo, réputés pour leur efficacité énergétique. Pendant ce temps, la Mauritanie a précipitamment commandé le Boeing 737 Max, désireuse d’être la première compagnie africaine à le faire. Cependant, l’histoire a montré que la hâte n’est pas toujours synonyme de réussite.
Après les tragiques crashs des avions 737 Max 8 d’Ethiopian Airlines et de Lion Air, qui ont fait des centaines de victimes, le 737 Max a été cloué au sol, ce qui a eu un impact direct sur Mauritania Airlines. La gestion tumultueuse de la compagnie sur plusieurs années fait qu’aujourd’hui elle ne dispose que de deux avions en état de voler. En revanche, Air Sénégal dispose d’une flotte de plus de dix appareils.
Cette comparaison met en lumière l’importance de la planification stratégique, de la gestion des risques et de l’attention portée à la sécurité dans le secteur aérien. Il ne suffit pas d’être le premier à commander un nouvel avion si la gestion globale de la compagnie est lacunaire.
Mauritania airline dispose plus d’appareils que air Sénégal mais cette situation nous montre que la réussite ne se mesure pas uniquement par le nombre d’avions en possession, mais aussi par la manière dont une compagnie gère ses ressources et son engagement envers la sécurité de ses passagers.
Il reste à espérer que ces expériences serviront de leçons pour l’industrie aérienne en Mauritanie et que les futures compagnies aériennes tireront des enseignements de ces succès et échecs pour améliorer leur gestion et offrir des services de qualité aux voyageurs.
Souleymane Hountou Djigo
Source : Kassataya