Vu la situation socio-économique particulièrement difficile que connaissent les citoyens en général et le travailleur en particulier et qui se caractérise par :
- Le niveau très bas du pouvoir d’achat du travailleur mauritanien accentué par la cherté de vie importante due essentiellement aux augmentations des prix des denrées de première nécessité, la faiblesse des salaires et une imposition dont l’impact demeure néfaste.
- L’absence de contrôle et de régulation seule possibilité de pouvoir stabiliser les prix.
- Forte imposition, taxation des salaires et leur mauvaise gestion.
Cette situation ne peut qu’engendrer une explosion sociale et des inégalités déjà très accentuées.
Partant de cette situation nous considérons :
Au plan économique
1) Faiblesse du pouvoir d’achat
La faiblesse du pouvoir d’achat nécessite un certain nombre de mesures pour améliorer les conditions de vie des travailleurs notamment :
- Une augmentation substantielle des salaires pour ainsi profiter de la manne pétrolière et élever le niveau de vie du citoyen.
- Réduction sensible de lITS
- Réduction du coût du transport urbain, interurbain,
- Réduction du tarif de l’eau et l’électricité - des communications - des produits pharmaceutiques et des coûts d’hospitalisation.
2) Hausse des prix :
* Création des structures de contrôle des prix efficaces où seront impliquées les organisations syndicales.
* Création de coopératives de consommation et des associations de consommateurs.
3) Manque de projets générateurs de revenus et d’emplois
* Pour faire face à cette situation afin d’éradiquer le chômage, et de créer des richesses, l’Etat devrait adopter une politique à même de développer des projets générateurs de revenus et d’emplois particulièrement dans le secteur de l’agriculture, de la pêche, du commerce et industrie.
4)Rationalisation et répartition équitables des ressources dont notamment la manne pétrolière et gazière, afin que tous les mauritaniens puissent bénéficier des richesses nationales et vivre dans le bien être et le progrès social. Il devient impérieux d’instaurer une politique basée sur un mécanisme cohérent permettant une répartition équitable de l’ensemble des richesses à tous les citoyens mauritaniens pour plus de justice et d’équité, afin d’éliminer la pauvreté et les inégalités sociales.
Au plan social
1) Chômage
a) Le chômage qui est un phénomène aux conséquences dangereuses, pour la société et qui aujourd’hui est très développé en Mauritanie nécessite une politique planifiée rigoureuse à même de le réduire ;
Cela doit se traduire par :
- la lutte contre la mauvaise gestion et le détournement des deniers publics ;
- la rationalisation des ressources ;
- la mise en œuvre effective des programmes de développement national
- le CLPHI doit jouer un rôle moteur dans la création de richesses et d’emplois
b) Diplômés chômeurs
- Exigeons l’élaboration et l’adoption dune politique constante et durable pour l’emploi et l’insertion de diplômés ;
- Appelons les autorités à prendre les mesures nécessaires pour favoriser l’embauche des diplômés nationaux par les multinationales opérantes dans notre pays ;
- Faisons porter aux autorités la responsabilité des conséquences négatives de l’anarchie qui prévaut dans le domaine de l’emploi (intervention, népotisme, etc.) ;
- Demandons l’institutionnalisation dune prime de chômage pour les diplômés.
2) L’emploi et la formation professionnelle
La formation professionnelle qui de plus en plus se pose avec acuité, compte tenu du niveau très bas de formation actuelle et le besoin grandissant en main d’œuvre qualifiée, doit ouvrir la voie au renforcement des structures de formation professionnelle et les doter de moyens nécessaires en vue d’atteindre les objectifs visés. Cela impose que l’Etat doit axer ses efforts dans les prochaines années sur le volet de la formation professionnelle.
Dans ce domaine l’Etat doit dans le cadre des accords signés avec les sociétés pétrolières en place amener ces dernières à inclure dans leur programme le volet formation professionnelle des mauritaniens et garantir la mauritanisation des postes. Il serait également indispensable d’instaurer une politique de perfectionnement et de recyclage permanent au profit des travailleurs, en vue d’assurer le besoin du marché de l’emploi en mains d’œuvre qualifiées.
3) Promotion du dialogue social
En vue de promouvoir le dialogue social dans notre pays, la CLTM insiste sur la mise en place d’un cadre permanent de concertation entre les partenaires sociaux. Cadre, déjà préconisé par les partenaires sociaux dont le principe et la mise en œuvre sont déjà inclus dans les accords.
La CLTM estime que le dialogue social est aujourd’hui un instrument indispensable pour l’assainissement des rapports entre les partenaires sociaux, la sérénité de la paix sociale, la résolution des problèmes pendants et la création de l’environnement propice pour le développement économique et social du pays. La CLTM espère que la reprise récemment du dialogue social entre les partenaires sociaux puisse déboucher sur des réalisations concrètes.
4) Sécurité sociale (CNSS)
Vu l’importance de la sécurité sociale particulièrement pour un pays comme la Mauritanie où les démunis sont nombreux, le revenu faible, le besoin en assistance sociale énorme etc. ; d’où la nécessité impérieuse d’accorder une attention particulière à ce domaine ce qui suppose :
- l’actualisation et la revalorisation des branches de sécurité sociale existantes ;
- la création d’un régime assurance-maladie ;
- l’uniformisation des allocations familiales des fils des travailleurs des secteurs privés et publics, pour plus de justice sociale.
Depuis quelques années nous constatons que la CNSS conditionne le paiement des travailleurs de leurs allocations familiales aux versements des cotisations patronales. Cette mesure qui prive le travailleur illégalement de son droit doit cesser. La CNSS doit par ailleurs user des moyens réglementaires et juridiques dont elle dispose pour amener le patronat à verser régulièrement leurs cotisations. Ces mêmes moyens doivent être utilisés pour la poursuite judiciaire des contrevenants.
5) Sous-traitance
La sous-traitance devenue aujourd’hui une source d’enrichissement illicite à limage de la pêche et autres secteurs juteux où les licences sont accordées aux personnes choyées pour exploiter les travailleurs dans le cadre du système de la sous-traitance qui nous ramène aux temps du moyen âge où la traite des personnes était une forme de pratique normale.
Aujourd’hui, dans le cadre de l’Etat de droit où le respect des normes et des conventions doit être de rigueur, la protection des travailleurs doit être assurée, mais malheureusement, face à ce conditionnement et traitement de personnes en cette époque du 3è millénaire, nous assistons à l’asservissement massif des mauritaniens et à leur assujettissement à un système inhumain fait pour satisfaire une poignée de personnes rapaces.
La CLTM exige que des dispositions draconiennes soient prises en vue de mettre fin à cette pratique hideuse et de leur assurer un emploi honorable, salaire décent, dans le respect de leur dignité humaine.
6) Logements sociaux
Le problème de logement est un phénomène latent depuis l’indépendance de la Mauritanie. faute de politique nationale bien conçue basée sur la justice et légalité et ce malgré l’immensité du territoire et une densité parmi la plus faible du monde : 1habitant au 0,5km2.
La société de construction générale immobilière en Mauritanie (SOCOGIM) jadis créée pour pallier en partie au problème des logements est détournée depuis fort longtemps de son véritable objectif.
Les travailleurs qui devraient être les principaux bénéficiaires des habitations aux loyers modérés (HLM) ont été cyniquement exclus.
Face à cette situation la CLTM demande au pouvoir une politique d’habitat saine, juste et à la
portée du travailleur modeste et l’implication des organisations syndicales au conseil
d’administration de la SOCOGIM.
7) Administration du travail
L’Etat devra adopter une politique de reforme au niveau de l’administration du travail pour la formation des cadres de ce secteur et la mise en place de moyens matériels et humains adéquats pour que cette dernière puisse s’acquitter du rôle qui lui est dévolu.
8)Education
Secteur dune importance capitale et vitale pour le développement du pays a tant souffert de multiples réformes depuis l’indépendance à nos jours. Ce secteur clef mérite une politique de fond où doivent être impliquées toutes les énergies nationales : intellectuelles, politiques, organisations de la société civile, parents d’élèves et monde de l’éducation. A l’issue de l’Etat de lieu, un système éducatif national doit être mis sur pied garantissant l’unité, la stabilité, la sérénité et un développement durable du pays.
Le Bureau Exécutif
Le 1er MAI 2006
- Le niveau très bas du pouvoir d’achat du travailleur mauritanien accentué par la cherté de vie importante due essentiellement aux augmentations des prix des denrées de première nécessité, la faiblesse des salaires et une imposition dont l’impact demeure néfaste.
- L’absence de contrôle et de régulation seule possibilité de pouvoir stabiliser les prix.
- Forte imposition, taxation des salaires et leur mauvaise gestion.
Cette situation ne peut qu’engendrer une explosion sociale et des inégalités déjà très accentuées.
Partant de cette situation nous considérons :
Au plan économique
1) Faiblesse du pouvoir d’achat
La faiblesse du pouvoir d’achat nécessite un certain nombre de mesures pour améliorer les conditions de vie des travailleurs notamment :
- Une augmentation substantielle des salaires pour ainsi profiter de la manne pétrolière et élever le niveau de vie du citoyen.
- Réduction sensible de lITS
- Réduction du coût du transport urbain, interurbain,
- Réduction du tarif de l’eau et l’électricité - des communications - des produits pharmaceutiques et des coûts d’hospitalisation.
2) Hausse des prix :
* Création des structures de contrôle des prix efficaces où seront impliquées les organisations syndicales.
* Création de coopératives de consommation et des associations de consommateurs.
3) Manque de projets générateurs de revenus et d’emplois
* Pour faire face à cette situation afin d’éradiquer le chômage, et de créer des richesses, l’Etat devrait adopter une politique à même de développer des projets générateurs de revenus et d’emplois particulièrement dans le secteur de l’agriculture, de la pêche, du commerce et industrie.
4)Rationalisation et répartition équitables des ressources dont notamment la manne pétrolière et gazière, afin que tous les mauritaniens puissent bénéficier des richesses nationales et vivre dans le bien être et le progrès social. Il devient impérieux d’instaurer une politique basée sur un mécanisme cohérent permettant une répartition équitable de l’ensemble des richesses à tous les citoyens mauritaniens pour plus de justice et d’équité, afin d’éliminer la pauvreté et les inégalités sociales.
Au plan social
1) Chômage
a) Le chômage qui est un phénomène aux conséquences dangereuses, pour la société et qui aujourd’hui est très développé en Mauritanie nécessite une politique planifiée rigoureuse à même de le réduire ;
Cela doit se traduire par :
- la lutte contre la mauvaise gestion et le détournement des deniers publics ;
- la rationalisation des ressources ;
- la mise en œuvre effective des programmes de développement national
- le CLPHI doit jouer un rôle moteur dans la création de richesses et d’emplois
b) Diplômés chômeurs
- Exigeons l’élaboration et l’adoption dune politique constante et durable pour l’emploi et l’insertion de diplômés ;
- Appelons les autorités à prendre les mesures nécessaires pour favoriser l’embauche des diplômés nationaux par les multinationales opérantes dans notre pays ;
- Faisons porter aux autorités la responsabilité des conséquences négatives de l’anarchie qui prévaut dans le domaine de l’emploi (intervention, népotisme, etc.) ;
- Demandons l’institutionnalisation dune prime de chômage pour les diplômés.
2) L’emploi et la formation professionnelle
La formation professionnelle qui de plus en plus se pose avec acuité, compte tenu du niveau très bas de formation actuelle et le besoin grandissant en main d’œuvre qualifiée, doit ouvrir la voie au renforcement des structures de formation professionnelle et les doter de moyens nécessaires en vue d’atteindre les objectifs visés. Cela impose que l’Etat doit axer ses efforts dans les prochaines années sur le volet de la formation professionnelle.
Dans ce domaine l’Etat doit dans le cadre des accords signés avec les sociétés pétrolières en place amener ces dernières à inclure dans leur programme le volet formation professionnelle des mauritaniens et garantir la mauritanisation des postes. Il serait également indispensable d’instaurer une politique de perfectionnement et de recyclage permanent au profit des travailleurs, en vue d’assurer le besoin du marché de l’emploi en mains d’œuvre qualifiées.
3) Promotion du dialogue social
En vue de promouvoir le dialogue social dans notre pays, la CLTM insiste sur la mise en place d’un cadre permanent de concertation entre les partenaires sociaux. Cadre, déjà préconisé par les partenaires sociaux dont le principe et la mise en œuvre sont déjà inclus dans les accords.
La CLTM estime que le dialogue social est aujourd’hui un instrument indispensable pour l’assainissement des rapports entre les partenaires sociaux, la sérénité de la paix sociale, la résolution des problèmes pendants et la création de l’environnement propice pour le développement économique et social du pays. La CLTM espère que la reprise récemment du dialogue social entre les partenaires sociaux puisse déboucher sur des réalisations concrètes.
4) Sécurité sociale (CNSS)
Vu l’importance de la sécurité sociale particulièrement pour un pays comme la Mauritanie où les démunis sont nombreux, le revenu faible, le besoin en assistance sociale énorme etc. ; d’où la nécessité impérieuse d’accorder une attention particulière à ce domaine ce qui suppose :
- l’actualisation et la revalorisation des branches de sécurité sociale existantes ;
- la création d’un régime assurance-maladie ;
- l’uniformisation des allocations familiales des fils des travailleurs des secteurs privés et publics, pour plus de justice sociale.
Depuis quelques années nous constatons que la CNSS conditionne le paiement des travailleurs de leurs allocations familiales aux versements des cotisations patronales. Cette mesure qui prive le travailleur illégalement de son droit doit cesser. La CNSS doit par ailleurs user des moyens réglementaires et juridiques dont elle dispose pour amener le patronat à verser régulièrement leurs cotisations. Ces mêmes moyens doivent être utilisés pour la poursuite judiciaire des contrevenants.
5) Sous-traitance
La sous-traitance devenue aujourd’hui une source d’enrichissement illicite à limage de la pêche et autres secteurs juteux où les licences sont accordées aux personnes choyées pour exploiter les travailleurs dans le cadre du système de la sous-traitance qui nous ramène aux temps du moyen âge où la traite des personnes était une forme de pratique normale.
Aujourd’hui, dans le cadre de l’Etat de droit où le respect des normes et des conventions doit être de rigueur, la protection des travailleurs doit être assurée, mais malheureusement, face à ce conditionnement et traitement de personnes en cette époque du 3è millénaire, nous assistons à l’asservissement massif des mauritaniens et à leur assujettissement à un système inhumain fait pour satisfaire une poignée de personnes rapaces.
La CLTM exige que des dispositions draconiennes soient prises en vue de mettre fin à cette pratique hideuse et de leur assurer un emploi honorable, salaire décent, dans le respect de leur dignité humaine.
6) Logements sociaux
Le problème de logement est un phénomène latent depuis l’indépendance de la Mauritanie. faute de politique nationale bien conçue basée sur la justice et légalité et ce malgré l’immensité du territoire et une densité parmi la plus faible du monde : 1habitant au 0,5km2.
La société de construction générale immobilière en Mauritanie (SOCOGIM) jadis créée pour pallier en partie au problème des logements est détournée depuis fort longtemps de son véritable objectif.
Les travailleurs qui devraient être les principaux bénéficiaires des habitations aux loyers modérés (HLM) ont été cyniquement exclus.
Face à cette situation la CLTM demande au pouvoir une politique d’habitat saine, juste et à la
portée du travailleur modeste et l’implication des organisations syndicales au conseil
d’administration de la SOCOGIM.
7) Administration du travail
L’Etat devra adopter une politique de reforme au niveau de l’administration du travail pour la formation des cadres de ce secteur et la mise en place de moyens matériels et humains adéquats pour que cette dernière puisse s’acquitter du rôle qui lui est dévolu.
8)Education
Secteur dune importance capitale et vitale pour le développement du pays a tant souffert de multiples réformes depuis l’indépendance à nos jours. Ce secteur clef mérite une politique de fond où doivent être impliquées toutes les énergies nationales : intellectuelles, politiques, organisations de la société civile, parents d’élèves et monde de l’éducation. A l’issue de l’Etat de lieu, un système éducatif national doit être mis sur pied garantissant l’unité, la stabilité, la sérénité et un développement durable du pays.
Le Bureau Exécutif
Le 1er MAI 2006