En situation normale, le réquisitoire d'un procureur, digne, devant
une cour honorable ne devrait provoquer aucune réaction prématurée ou
précipitée. Malheureusement le simulacre de procès politique (n'en
déplaise à ceux qui ont tenté d'accréditer l'idée qu'il n'avait rien
de politique) est en train de se conclure si on en juge par les
éléments dudit réquisitoire. En fait, le terme de procès est impropre,
et il s'agit plutôt d'un nouveau scénario dans le processus continu
des atteintes aux droits de l'Homme dans ce pays.
En ce qui concerne le cas précis du Président Haïdalla ou de deux
leaders politiques, c'est la suite d'un calvaire qui a débuté, pour
certains en Novembre 2003, où le "procès" a prouvé que le seul crime a
été de participer activement aux élections, voire de se porter
candidat et d'attirer l'adhésion de la majorité des mauritaniens.
Aujourd'hui son second crime serait d'avoir reçu un prétendu coup de
téléphone, durant la campagne électorale. Si l'on s'en tient aux
procès-verbaux d'instruction et des auditions à la barre, il ne répond
effectivement, comme les autres, d'aucune charge, minime soit-elle.
Les choses étant ce qu'elles sont, le réquisitoire laisser penser que
Haïdalla risque encore la même peine de privation déjà prononcée.
Ainsi aux prochaines élections présidentielles, le Président Haïdalla
se trouvera dans la même situation où se trouve aujourd'hui le
Palestinien Marwane Barghourtim par rapport aux élections qui se
déroulent en Palestine. La comparaison est fortuite.
En fait, il faut s'inquiéter sérieusement qu'à Ouad Naga la décision
politique enrobée de judiciaire qui sera annoncée ne soit une réaction
viscérale, une bravade et une fin de non recevoir :
- Aux appels au dialogue de la part des partis politiques, de la
société civile, des Ulémas (qui sont encore emprisonnés pour avoir
exprimé publiquement la nécessité d'un débat national pour le
réglement de la crise).
- à l'Union Européenne qui se préoccupe de la situation des droits de
l'homme et de la démocratie en Mauritanie.
Aujourd'hui, après ce fameux réquisitoire qui permet de deviner
aisément la suite, il faut se demander si le pouvoir ne poursuit pas
sa fuite en avant qi ne va ni régler la crise profonde du pays, ni
donner à ce même pouvoir le répit dont il croit avoir besoin en
attendant de meilleurs jours quant à la situation économique. Les
peines requises ne sont pas de nature à panser les plaies ni à
soulager les souffrances de nombreuses familles qui sont déjà dans la
détresse totale.
Les expédients ne sont pas les remèdes efficaces aux problèmes graves
qui demandent envergure et charisme.
Nouakchott, le 08/01/05
Porte-parole du Président
Mohamed Khouna Ould Haïdalla
Mohamed Abdellahi Ould Kharchy
une cour honorable ne devrait provoquer aucune réaction prématurée ou
précipitée. Malheureusement le simulacre de procès politique (n'en
déplaise à ceux qui ont tenté d'accréditer l'idée qu'il n'avait rien
de politique) est en train de se conclure si on en juge par les
éléments dudit réquisitoire. En fait, le terme de procès est impropre,
et il s'agit plutôt d'un nouveau scénario dans le processus continu
des atteintes aux droits de l'Homme dans ce pays.
En ce qui concerne le cas précis du Président Haïdalla ou de deux
leaders politiques, c'est la suite d'un calvaire qui a débuté, pour
certains en Novembre 2003, où le "procès" a prouvé que le seul crime a
été de participer activement aux élections, voire de se porter
candidat et d'attirer l'adhésion de la majorité des mauritaniens.
Aujourd'hui son second crime serait d'avoir reçu un prétendu coup de
téléphone, durant la campagne électorale. Si l'on s'en tient aux
procès-verbaux d'instruction et des auditions à la barre, il ne répond
effectivement, comme les autres, d'aucune charge, minime soit-elle.
Les choses étant ce qu'elles sont, le réquisitoire laisser penser que
Haïdalla risque encore la même peine de privation déjà prononcée.
Ainsi aux prochaines élections présidentielles, le Président Haïdalla
se trouvera dans la même situation où se trouve aujourd'hui le
Palestinien Marwane Barghourtim par rapport aux élections qui se
déroulent en Palestine. La comparaison est fortuite.
En fait, il faut s'inquiéter sérieusement qu'à Ouad Naga la décision
politique enrobée de judiciaire qui sera annoncée ne soit une réaction
viscérale, une bravade et une fin de non recevoir :
- Aux appels au dialogue de la part des partis politiques, de la
société civile, des Ulémas (qui sont encore emprisonnés pour avoir
exprimé publiquement la nécessité d'un débat national pour le
réglement de la crise).
- à l'Union Européenne qui se préoccupe de la situation des droits de
l'homme et de la démocratie en Mauritanie.
Aujourd'hui, après ce fameux réquisitoire qui permet de deviner
aisément la suite, il faut se demander si le pouvoir ne poursuit pas
sa fuite en avant qi ne va ni régler la crise profonde du pays, ni
donner à ce même pouvoir le répit dont il croit avoir besoin en
attendant de meilleurs jours quant à la situation économique. Les
peines requises ne sont pas de nature à panser les plaies ni à
soulager les souffrances de nombreuses familles qui sont déjà dans la
détresse totale.
Les expédients ne sont pas les remèdes efficaces aux problèmes graves
qui demandent envergure et charisme.
Nouakchott, le 08/01/05
Porte-parole du Président
Mohamed Khouna Ould Haïdalla
Mohamed Abdellahi Ould Kharchy