Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner se rend samedi au Rwanda, une étape majeure vers une normalisation des relations entre les deux pays, rompues depuis plus d'un an, et marquées par les accusations de Kigali sur le rôle de Paris lors du génocide de 1994.
Cette visite, la première d'un haut responsable français depuis quatre ans, vient concrétiser la volonté affichée par Paris de réconciliation entre les deux pays depuis l'élection du président Nicolas Sarkozy en mai.
M. Kouchner se rendra "à Kigali, où il s'entretiendra avec le président rwandais Paul Kagame", a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Pascale Andréani. Il se rendra auparavant vendredi et samedi en République démocratique du Congo (RDC) voisine.
Cette visite, de quelque heures, mais à haute portée symbolique, se déroulera samedi en fin de journée, a-t-on précisé à Paris.
Elle "s'inscrit dans le cadre du processus de normalisation progressive de nos relations", a souligné la porte-parole.
Le signal le plus tangible de ce rapprochement s'était produit en décembre dernier quand M. Sarkozy avait rencontré son homologue rwandais Paul Kagame en marge du sommet UE/Afrique de Lisbonne.
Après cet entretien, M. Sarkozy avait jugé qu'il constituait "un début de normalisation". La France et le Rwanda "regardent vers l'avenir ensemble", avait assuré le président français.
De son côté, la secrétaire d'Etat rwandaise à la Coopération, Rosemary Museminari, avait également estimé que cette rencontre avait jeté les bases "du processus de rétablissement des relations diplomatiques" entre Paris et Kigali. Elle avait toutefois averti que "beaucoup reste à faire" pour y parvenir.
Le Rwanda a rompu ses relations diplomatiques avec la France en novembre 2006 après que le juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière eut émis des mandats d'arrêt contre neuf proches du président Kagame dans le cadre de l'enquête sur l'attentat, le 6 avril 1994, contre le président rwandais de l'époque, Juvénal Habyarimana.
Cet assassinat avait déclenché le génocide au Rwanda, qui a fait, selon l'ONU, environ 800.000 morts parmi la minorité tutsie et les Hutus modérés.
Pendant des années, Kigali a accusé Paris d'avoir soutenu les forces qui ont commis le génocide, ce que la France a toujours nié.
Kigali a vivement dénoncé le rôle de l'armée française lors de l'opération militaro-humanitaire Turquoise, accusant les militaires français d'avoir permis la fuite de génocidaires et mis en place une commission d'enquête chargée de "rassemblerles preuves de l'implication" de la France dans le génocide.
La dernière visite d'un ministre français au Rwanda remonte à avril 2004 et avait débouché sur un incident diplomatique révélateur du climat de tension extrême entre les deux pays.
Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Renaud Muselier s'était alors rendu à Kigali pour les cérémonies du 10e anniversaire du génocide rwandais, mais avait décidé d'écouter son séjour en raison de propos de Paul Kagame mettant en cause le rôle de la France dans le génocide.
En juillet dernier, le Rwanda avait salué "la nouvelle attitude" de la France depuis l'élection de M. Sarkozy, en mai 2007.
Après sa nomination, M. Kouchner, qui a noué des liens avec Paul Kagame au moment du génocide, avait affiché sa volonté de se rendre rapidement à Kigali. Il avait reconnu que la France avait commis des "erreurs au Rwanda", tout en écartant toute responsabilité de l'armée.
Dans le même temps, trois Rwandais, réfugiés en France depuis des années, au grand dam de Kigali, et recherchés par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) pour leur rôle présumé dans le génocide, avaient été arrêtés
AFP VIA JA
Cette visite, la première d'un haut responsable français depuis quatre ans, vient concrétiser la volonté affichée par Paris de réconciliation entre les deux pays depuis l'élection du président Nicolas Sarkozy en mai.
M. Kouchner se rendra "à Kigali, où il s'entretiendra avec le président rwandais Paul Kagame", a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Pascale Andréani. Il se rendra auparavant vendredi et samedi en République démocratique du Congo (RDC) voisine.
Cette visite, de quelque heures, mais à haute portée symbolique, se déroulera samedi en fin de journée, a-t-on précisé à Paris.
Elle "s'inscrit dans le cadre du processus de normalisation progressive de nos relations", a souligné la porte-parole.
Le signal le plus tangible de ce rapprochement s'était produit en décembre dernier quand M. Sarkozy avait rencontré son homologue rwandais Paul Kagame en marge du sommet UE/Afrique de Lisbonne.
Après cet entretien, M. Sarkozy avait jugé qu'il constituait "un début de normalisation". La France et le Rwanda "regardent vers l'avenir ensemble", avait assuré le président français.
De son côté, la secrétaire d'Etat rwandaise à la Coopération, Rosemary Museminari, avait également estimé que cette rencontre avait jeté les bases "du processus de rétablissement des relations diplomatiques" entre Paris et Kigali. Elle avait toutefois averti que "beaucoup reste à faire" pour y parvenir.
Le Rwanda a rompu ses relations diplomatiques avec la France en novembre 2006 après que le juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière eut émis des mandats d'arrêt contre neuf proches du président Kagame dans le cadre de l'enquête sur l'attentat, le 6 avril 1994, contre le président rwandais de l'époque, Juvénal Habyarimana.
Cet assassinat avait déclenché le génocide au Rwanda, qui a fait, selon l'ONU, environ 800.000 morts parmi la minorité tutsie et les Hutus modérés.
Pendant des années, Kigali a accusé Paris d'avoir soutenu les forces qui ont commis le génocide, ce que la France a toujours nié.
Kigali a vivement dénoncé le rôle de l'armée française lors de l'opération militaro-humanitaire Turquoise, accusant les militaires français d'avoir permis la fuite de génocidaires et mis en place une commission d'enquête chargée de "rassemblerles preuves de l'implication" de la France dans le génocide.
La dernière visite d'un ministre français au Rwanda remonte à avril 2004 et avait débouché sur un incident diplomatique révélateur du climat de tension extrême entre les deux pays.
Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Renaud Muselier s'était alors rendu à Kigali pour les cérémonies du 10e anniversaire du génocide rwandais, mais avait décidé d'écouter son séjour en raison de propos de Paul Kagame mettant en cause le rôle de la France dans le génocide.
En juillet dernier, le Rwanda avait salué "la nouvelle attitude" de la France depuis l'élection de M. Sarkozy, en mai 2007.
Après sa nomination, M. Kouchner, qui a noué des liens avec Paul Kagame au moment du génocide, avait affiché sa volonté de se rendre rapidement à Kigali. Il avait reconnu que la France avait commis des "erreurs au Rwanda", tout en écartant toute responsabilité de l'armée.
Dans le même temps, trois Rwandais, réfugiés en France depuis des années, au grand dam de Kigali, et recherchés par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) pour leur rôle présumé dans le génocide, avaient été arrêtés
AFP VIA JA