L'initiative baptisée « Eclairer l'Afrique » vient comme un élément salvateur pour un continent malade de lumière de qualité. Le programme lancé par la banque mondiale vise l'amélioration de l'éclairage en Afrique. Le constat est amer : 250 millions d'africains n'ont pas le courant et la grande majorité s'éclaire avec des moyens rustiques et rétrogrades. Il s'agit en fait des installations polluantes ou dangereuses. Des lampes utilisant du kérosène dommageable à la vie humaine. Nombre de pays africains sont candidats à l'émergence. Or, l'accès à l'énergie électrique est une composante essentielle du développement. Et pourtant, les africains ne tarissent pas de ressources pour couvrir leurs besoins en énergie.
Les déficits énergétiques résultent du gaspillage ou de la sous exploitation de l'énorme potentiel qu'abrite le continent. Certains pays comme le Kenya font déjà l'expérience de l'électricité solaire, notamment dans le secteur privé.
Le plan de la banque mondiale devrait permettre à l'Afrique d'avoir accès à des systèmes d'éclairage fonctionnant sans produit pétrolier ni raccordement en réseau électrique. Des entreprises du secteur privé pourront être encouragés à investir le secteur de l'électricité car les sociétés d'Etat ont montré leurs limites. La société nationale burkinabé d'électricité (Sonabel) a été par exemple contrainte de majorer le prix du kilowatt/h. Du coup, au Burkina Faso, l'électricité coûte très cher et la demande solvable limite l'accès de la population aux énergies commerciales. Face aux difficultés dans son pays, le président congolais Denis Sassou N'guesso a accéléré les travaux de la création d'une centrale thermique à Brazaville. Le vrai problème est qu'en Afrique, malgré la mission de service public, les sociétés chargées de la fourniture d'électricité doivent aussi générer des bénéfices.
Le projet « Eclairer l'Afrique » devrait aider à rationaliser l'activité des opérateurs historiques et privilégier des solutions pour soulager les populations vivant en zone rurale. Cette initiative est louable, surtout dans un contexte marqué par des délestages prononcés et un calvaire généralisé dans certains pays africains. Confronté à de véritables questions de sécurité, le continent attend un système d'éclairage moderne partagé par tous et des solutions innovantes mises à la disposition des populations.
Très contestée par le président vénézuélien Hugo Chavez qui se fait le défenseur de la création d'une banque du Sud, la Banque mondiale a voulu prendre de vitesse ses détracteurs. Les institutions de Bretton Woods, de la Banque mondiale et le Fmi, sont en effet accusées d'être peu soucieuses des problèmes des pays du Sud.
En Afrique, les difficultés d'électricité constituent une spirale de cause à effet, susceptible d'entraver le développement. Le programme de la Banque mondiale fait salle comble. 350 entreprises ont déjà manifesté leur intérêt à l'initiative. Objectif : sauver l'Afrique mal éclairée.
Sulpice Oscar Gbaguidi
Source: allafrica
(M)
Les déficits énergétiques résultent du gaspillage ou de la sous exploitation de l'énorme potentiel qu'abrite le continent. Certains pays comme le Kenya font déjà l'expérience de l'électricité solaire, notamment dans le secteur privé.
Le plan de la banque mondiale devrait permettre à l'Afrique d'avoir accès à des systèmes d'éclairage fonctionnant sans produit pétrolier ni raccordement en réseau électrique. Des entreprises du secteur privé pourront être encouragés à investir le secteur de l'électricité car les sociétés d'Etat ont montré leurs limites. La société nationale burkinabé d'électricité (Sonabel) a été par exemple contrainte de majorer le prix du kilowatt/h. Du coup, au Burkina Faso, l'électricité coûte très cher et la demande solvable limite l'accès de la population aux énergies commerciales. Face aux difficultés dans son pays, le président congolais Denis Sassou N'guesso a accéléré les travaux de la création d'une centrale thermique à Brazaville. Le vrai problème est qu'en Afrique, malgré la mission de service public, les sociétés chargées de la fourniture d'électricité doivent aussi générer des bénéfices.
Le projet « Eclairer l'Afrique » devrait aider à rationaliser l'activité des opérateurs historiques et privilégier des solutions pour soulager les populations vivant en zone rurale. Cette initiative est louable, surtout dans un contexte marqué par des délestages prononcés et un calvaire généralisé dans certains pays africains. Confronté à de véritables questions de sécurité, le continent attend un système d'éclairage moderne partagé par tous et des solutions innovantes mises à la disposition des populations.
Très contestée par le président vénézuélien Hugo Chavez qui se fait le défenseur de la création d'une banque du Sud, la Banque mondiale a voulu prendre de vitesse ses détracteurs. Les institutions de Bretton Woods, de la Banque mondiale et le Fmi, sont en effet accusées d'être peu soucieuses des problèmes des pays du Sud.
En Afrique, les difficultés d'électricité constituent une spirale de cause à effet, susceptible d'entraver le développement. Le programme de la Banque mondiale fait salle comble. 350 entreprises ont déjà manifesté leur intérêt à l'initiative. Objectif : sauver l'Afrique mal éclairée.
Sulpice Oscar Gbaguidi
Source: allafrica
(M)