A Yoff, quartier du nord de Dakar, 120 enfants se retrouvent presque tous les jours à la "Maison du rugby", ouverte il y a deux ans par des amoureux du ballon ovale, et qui, par l'éducation et le sport, a changé la vie de beaucoup de ces petits Sénégalais.
Alioune Diop, 17 ans et plus de 2 mètres, a découvert le rugby à travers la Maison du rugby (MDR) et, depuis avril, il ne jure plus que par ce sport, ayant abandonné le basket. "Ici, il y a de la rigueur et du respect. Et c'est comme si j'étais à la maison, on est entre frères et soeurs", dit-il à l'AFP, en sueur, au milieu d'une séance d'entraînement.
Sur un terrain sablonneux, des dizaines d'enfants de 7 à 17 ans s'activent, surveillés par le Sénégalais Djiba dit Papis Kondé, et les Français Gilles Marchand et Anthony Granja, qui les encadrent.
Tous trois font partie de la dizaine de bénévoles de la MDR, un projet soutenu financièrement par le Prince Albert de Monaco et techniquement par l'association française Les Enfants de l'Ovale.
Tous les enfants viennent de Yoff, ancien village de pêcheurs, ou de ses quartiers riverains immédiats, et sont pour la plupart issus de familles démunies.
Parmi eux, il y a des orphelins, des "talibés" - enfants des écoles coraniques astreints à la mendicité -, des ouvriers, des élèves... "car on accueille tout le monde", affirme Papis Kondé, 29 ans, leur entraîneur.
Tous "pratiquent le rugby, quel que soit leur niveau. Il y en a même qui ont des handicaps, ça ne pose aucun problème, le rugby peut être pratiqué pour tout le monde. (...) On se sert du rugby comme d'un outil, parce que les règles de ce jeu font qu'il y a coopération, solidarité", indique Anthony Granja, volontaire détaché à la Fédération sénégalaise de rugby (FSR).
A la Maison du Rugby, "on s'occupe d'abord du suivi médical" des enfants, "on essaie d'alphabétiser les enfants de la rue, de donner du soutien scolaire à ceux qui ont des difficultés à l'école", des cours de secourisme sont aussi donnés par des sapeurs-pompiers mis à la disposition du projet, en plus du "volet sport", explique Guédel Ndiaye, "père" de la MDR et président de la FSR.
Il ajoute: "Nos éducateurs sont en permanence" dans ce centre, un bâtiment aux murs ocres et au portail noir ouvert quotidiennement de 08H30 à 20H00, doté de salles de cours, d'une bibliothèque et d'un abonnement à des chaînes câblées permettant de voir, sur écran géant, des matches de rugby absents des télévisions locales.
"Les enfants assimilent plus facilement les règles du rugby" et "ses valeurs", indique Gilles Marchand, 65 ans, originaire d'Avignon (sud-est de la France). "Ils vous disent que quand on joue au rugby, c'est pour la vie, on est une famille".
Le rugby a changé la vie de Ndèye Ngoné Bassène, 15 ans. En avril 2009, elle a suivi un de ses amis fréquentant la MDR et depuis, elle qui ne voulait faire aucun sport ne rate plus les entraînements. "Mes parents n'y croyaient pas", raconte la jeune fille, T-shirt rouge, foulard bleu autour de la tête, qui veut "devenir une professionnelle du rugby".
A en croire les initiateurs de MDR, son rêve est réalisable, même dans un pays où le football et la lutte sont les disciplines reines. Selon Guédel Ndiaye, le football à lui seul absorbe "80 à 85% du budget du ministère des Sports".
Le Sénégal compte une douzaine de clubs de rugby (de 1ère et 2e divisions), "sept clubs de filles et énormément d'écoles de petite catégorie: on a à peu près 1.500 gamins qui jouent", sans compter les deux équipes nationales, affirme Guédel Ndiaye.
"Le rugby sénégalais est promis à un avenir radieux" avec ces enfants, et il peut "hisser le drapeau du Sénégal dans un classement africain et mondial", déclare Papis Kondé, confiant. "D'ici à 2016-2018, on ne sera peut-être pas au niveau de l'Afrique du Sud, mais on pourra jouer des coudes."
Source: AFP
Alioune Diop, 17 ans et plus de 2 mètres, a découvert le rugby à travers la Maison du rugby (MDR) et, depuis avril, il ne jure plus que par ce sport, ayant abandonné le basket. "Ici, il y a de la rigueur et du respect. Et c'est comme si j'étais à la maison, on est entre frères et soeurs", dit-il à l'AFP, en sueur, au milieu d'une séance d'entraînement.
Sur un terrain sablonneux, des dizaines d'enfants de 7 à 17 ans s'activent, surveillés par le Sénégalais Djiba dit Papis Kondé, et les Français Gilles Marchand et Anthony Granja, qui les encadrent.
Tous trois font partie de la dizaine de bénévoles de la MDR, un projet soutenu financièrement par le Prince Albert de Monaco et techniquement par l'association française Les Enfants de l'Ovale.
Tous les enfants viennent de Yoff, ancien village de pêcheurs, ou de ses quartiers riverains immédiats, et sont pour la plupart issus de familles démunies.
Parmi eux, il y a des orphelins, des "talibés" - enfants des écoles coraniques astreints à la mendicité -, des ouvriers, des élèves... "car on accueille tout le monde", affirme Papis Kondé, 29 ans, leur entraîneur.
Tous "pratiquent le rugby, quel que soit leur niveau. Il y en a même qui ont des handicaps, ça ne pose aucun problème, le rugby peut être pratiqué pour tout le monde. (...) On se sert du rugby comme d'un outil, parce que les règles de ce jeu font qu'il y a coopération, solidarité", indique Anthony Granja, volontaire détaché à la Fédération sénégalaise de rugby (FSR).
A la Maison du Rugby, "on s'occupe d'abord du suivi médical" des enfants, "on essaie d'alphabétiser les enfants de la rue, de donner du soutien scolaire à ceux qui ont des difficultés à l'école", des cours de secourisme sont aussi donnés par des sapeurs-pompiers mis à la disposition du projet, en plus du "volet sport", explique Guédel Ndiaye, "père" de la MDR et président de la FSR.
Il ajoute: "Nos éducateurs sont en permanence" dans ce centre, un bâtiment aux murs ocres et au portail noir ouvert quotidiennement de 08H30 à 20H00, doté de salles de cours, d'une bibliothèque et d'un abonnement à des chaînes câblées permettant de voir, sur écran géant, des matches de rugby absents des télévisions locales.
"Les enfants assimilent plus facilement les règles du rugby" et "ses valeurs", indique Gilles Marchand, 65 ans, originaire d'Avignon (sud-est de la France). "Ils vous disent que quand on joue au rugby, c'est pour la vie, on est une famille".
Le rugby a changé la vie de Ndèye Ngoné Bassène, 15 ans. En avril 2009, elle a suivi un de ses amis fréquentant la MDR et depuis, elle qui ne voulait faire aucun sport ne rate plus les entraînements. "Mes parents n'y croyaient pas", raconte la jeune fille, T-shirt rouge, foulard bleu autour de la tête, qui veut "devenir une professionnelle du rugby".
A en croire les initiateurs de MDR, son rêve est réalisable, même dans un pays où le football et la lutte sont les disciplines reines. Selon Guédel Ndiaye, le football à lui seul absorbe "80 à 85% du budget du ministère des Sports".
Le Sénégal compte une douzaine de clubs de rugby (de 1ère et 2e divisions), "sept clubs de filles et énormément d'écoles de petite catégorie: on a à peu près 1.500 gamins qui jouent", sans compter les deux équipes nationales, affirme Guédel Ndiaye.
"Le rugby sénégalais est promis à un avenir radieux" avec ces enfants, et il peut "hisser le drapeau du Sénégal dans un classement africain et mondial", déclare Papis Kondé, confiant. "D'ici à 2016-2018, on ne sera peut-être pas au niveau de l'Afrique du Sud, mais on pourra jouer des coudes."
Source: AFP