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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Attaque de l’ambassade d’Israel: Les détenus parlent à l’ANI


Attaque de l’ambassade d’Israel: Les détenus parlent à l’ANI
Les sept (7) présumés salafistes (2 tunisiens et 5 mauritaniens) qui avaient été interpellés dans le cadre de la recherche des assaillants de l’ambassde d’Israel à Nouakchott, puis libérés lundi dernier avant d’être arrêtés une seconde fois, jeudi passé, dans le cadre de ce même dossier, n’en reviennent toujours pas de cette nouvelle interpellation et de la tentative de les impliquer dans cette agression contre l’ambassade isarélienne à Nouakchott du 1er Février dernier.

Les suspects ont confirmé, à partir de leur lieu de détention, dans des déclarations précises faites à l’ANI, qu’au moins trois d’entre eux ont été arrêtés bien avant l’attaque de l’ambassade d’Israel et n’en ont entendu parler que lundi dernier lors de leur comparution devant le Procureur.

Ainsi, le présumé Izidbih Ould Mohamed Mahmoud dit Ahmed Ould Weiss a précisé à l’ANI, qu’il a été arrêté le 27 décembre 2007, soit un mois et quatre jours avant l’agression contre l’ambassade d’Israel et qu’il a passé 51jours en garde à vue à la police, avant d’être déferré, lundi dernier devant le juge.

Izidbih Ould Mohamed Mahmoud dit Ahmed Ould Weiss s’étonnera du fait que certains veulent l’impliquer dans cette agression alors qu’au moment des faits, il était arrêté et coupé du monde.

De même, Ould Weiss indiquera qu’avant de les rencontrer dans ce lieu où ils sont incarcérés, il ne connaissait aucun de ses co-détenus et n’a jamais été arrêté auparavant.

Quant au tunisien Waïl Al Houcein, il avouera à l’ANI avoir été arrêté avec son patriote Abdelkerim Bouroui, le 18 janvier dernier soit12 jours avant l’attaque contre l’ambassade d’Israel, en précisant que dans le PV de la police, il est mentionné qu’ils ont été arrêtés le 20 janvier 2008, mais c’est parce que le 18 et le 19 janvier derniers coïncidaient avec un vendredi et un samedi, jours non ouvrables. Waïl Al Houcein affirmera que durant son arrestation, il n’a pas été interrogé au sujet de l’attaque contre l’ambassade d’Israel et qu’il n’en a pas entendu parler avant sa comparution devant le procureur, lundi dernier.

Et d’ajouter : «Je sais pourquoi je suis arrêté, cela n’a rien à voir avec la sécurité en Mauritanie et je me réserve de la citer dans cette déclaration, c’est pourquoi mon interrogatoire tournait autour de ma vie privée. »J’avais été transféré, lors de mon arrestation au commissariat de Arafat n°2 où j’étais resté environ 24H avant d’être repris par la Direction de la Sûreté de l’Etat».

Waïl dira qu’il ne connaît, des tous ces détenus, que son ami Abdel Kerim avec lequel il a été arrêté, soulignant : «Je pense que notre nouvelle interpellation répond à des pressions et je crains que ces pressions ne perdurent et que, par conséquence, notre séjour en prison ne se prolonge pour une longue période avant que la justice ne nous acquitte. Ainsi, nous aurons été emprisonné à tort et perdu une partie de notre vie en prison sans aucune raison».

Pour sa part, Abdelkerim Bouroui, le deuxième tunisien déclarera à l’ANI avoir été arrêté alors qu’il était en compagnie de son compatriote et ami Waïl chez ce dernier entrain de rompre le jeun, car ils éatient tous deux à jeun ce jour-là puisque c’était le jour de Achoura.

Abdelkerim indiquera qu’après leur arrestation, il a été conduit au commissariat du Ksar n°2 où il a séjourné 14 jours durant, avant d’être transféré là où les autres étaient détenus.

Il s’interrogera : «Comment peut-on dire que je suis impliqué dans cette attaque de l’ambassade d’Israel qui a eu lieu le 30 janvier alors qu’à ce moment-là j’ai été arrêté le 18 janvier, soit 12 jours auparavant et que je n’ai pas un problème avec la sûreté ? Je ne sais pas pourquoi j’ai été interpellé et je n’ai aucune relation avec les détenus dont je ne connais que mon compatriote tunisien chez qui j’ai été arrêté?!»

Au sujet des conditions de sa détention, il dira : «J’ai été menotté tout le long de mon arrestation.»

Le détenu Sidi Ould Habott niera également être impliqué dans cette attaque de l’ambassade d’Israel, affirmant qu’à son arrestation, la police ne l’interrogeait qu’au sujet de son ancien codétenu El Khadim Ould Semane et s’étonnant que l’on cherche à établir un lien entre l’agression de l’ambassade d’Israel et les raisons de leur première détention alors que le Procureur les a déjà libérés, lui et ses co-détenus.

A propos des conditions de leur détention, Ould Habott revèlera qu’ils étaient menottés tout le long de la période de leur garde à vue, étaient obligés de veiller à cause des longues sénaces d’interrogatoire et qu’un policier répondant au nom de Mohamed Vid les a arrosé avec les eaux usées des sanitaires. Et de préciser: «Quand nous avons porté plainte contre lui devant la direction de la sûreté d’Etat, celle-ci nous a répondu que c’est un comportement isolé puisqu’il n’a pas reçu l’ordre de l’exécuter, mais la direction ne l’a pas puni.»

De son côté, le détenu Mohamed Ould Cheikhani, a déclaré avoir été arrêté le 3 février soit deux jours après l’attaque de l’ambassade d’Israël, ajoutant qu’il était suivi depuis longtemps et le savait, comme le lui ont confirmé les policiers qui l’on arrêté.

Sur l’attaque de l’ambassade d’Israel, Ould Cheikhani dira que la seule question qui lui a été posée dans ce sens était s’il savait l’auteur de cette agression ou s’il pouvait l’imaginer.

Il répondra : «Je rappelle aux autorités mauritaniennes que la perennité d’un pays se peut avec le mécréat pas l’injustice et ce que nous sommes entrain de vivre à présent est l’injustice proprement dite».

Quant au détenu, Sidi Mohamed OuldTlamid, arrêté le 1er février courant, il a précisé que la seule question qui lui a été posée était de savoir s’il connaissait les auteurs de cette agression contre l’ambassade d’Israel? Ce à quoi il a répondu qu’il ne savait rien et n’en avait aucune idée.

Et d erenchérir: «La police nous avait à l’œil et sait pertinément que nous n’y sommes pour rien dans cette attaque de l’ambassade d’Israel. Des éléments de la DSE nous ont affirmé que nos dossiers sont vides, que nous seront libérés après notre déferrement devant le parquet. De même ils nous ont dit après que nous avons été ramenés chez eux par le juge d’instrcution qu’ils ne savaient rien de notre seconde arrestation, ni pourquoi nous sommes là».

Pour sa part le détenu Aly Ould MBey a indiqué que la police ne l’a pas interrogé sur l’attaque de l’ambassade d’Israel, précisant: «Rien ne justifie mon arrestation dans le cadre de cette agression, car j’étais en Arabie Saoudite depuis le Ramadan pour accomplir la Oumra et j’y suis resté même après le hadj, pour revenir au pays le mercredi 29 janvier 2008, soit deux jours avant l’attaque, pour aller directement à Ajwer (localité près de Boutilimitt). L’attaque a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi mais je n’en ai entendu parler qu’à Boutilimitt le vendredi matin où j’ai été pour la prière et la nouvelle m’avait surpris».

Il faut rappeler que les sept détenus avaient comparu, le lundi passé, devant le procureur qui les a libérés sous garantie, en attendant que leur affaire soit classée, mais à la surprise générale, ils sont rappelés par le procureur qui les a mis à la disposition du juge d’instruction du 2ème cabinet lequel a ordonné leur remise en garde à vue pour les entendre dimanche.


Source: ANI
(M)
Samedi 23 Février 2008 - 21:53
Samedi 23 Février 2008 - 21:55
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