Assaut du Vendredi : L’ambassade d’Israël n’était pas visée

Quelques semaines seulement après l’attaque meurtrière perpétrée à Aleg contre quatre touristes français, et celle survenue quelques jours après contre nos vaillants militaires dans la garnison d’Al Ghallaouiya, c’est autour des populations de Tevragh Zeina d’être réveillées en pleine nuit par les tirs nourris d’armes automatiques.


L’opération qui s’est déroulée aux environs de 3 heures du matin dans la nuit du jeudi au vendredi dernier, est orchestrée par un groupe composé de six personnes, tous enturbannés, selon les témoignages que Le Véridique a pu recueillir auprès de sources généralement bien informées.

Ces mêmes sources indiquent que les attaquants avaient pris d’assaut une boite de nuit jouxtant l’ambassade d’Israël à Nouakchott. C’est cette boite qui était visée par les assaillants et non pas l’ambassade de Tel Aviv contrairement à ce qui a été annoncé et amplifié par les médias et soutenu par d’autres sources officielles. De fait, les assaillants n’ont tiré en direction de l’ambassade que lorsqu’un garde en faction a ouvert le feu sur eux. Ils ont donc riposté au tir du soldat.




Jusqu’à présent les auteurs de cette attaque n’ont pas pu être identifiés. De même que les mobiles de cet acte odieux n’ont pu être connu mais on suppose qu’il s’agit de jeunes illuminés qui voient d’un mauvais œil l’existence d’un tel lieu de débauche dans un pays musulman.


Cette attaque sanglante a provoqué des dégâts humains qui se sont soldés par la blessure de trois personnes. Il s’agit du directeur de la boite de nuit monsieur Samba Sakho, de son fils Mamy Sakho et d’une française travaillant pour le compte d’une ONG implantée dans notre pays.


Le premier en l’occurrence le patron du night club visé, a reçu une balle dans le ventre et a été transporté au service des urgences de l’hôpital national, est dans un état critique, selon les médecins qui ont supervisé son opération chirurgicale.


Une bombe non encore explosée, jetée par les hommes enturbannés, a été retrouvée sur les lieux du drame et désamorcée par les spécialistes du Génie militaire de notre armée nationale.


Cette attaque en plein centre ville, dans une des avenues les plus bruyantes de la capitale, remet sur le tapis la question de la sécurité en Mauritanie. En effet, toute l’opinion se demande comment des personnes peuvent perpétrer une attaque dans un endroit aussi fréquenté de la capitale et après avoir commis leur forfait s’échapper avec autant de facilité. Certains n’hésitent pas à soutenir que notre système sécuritaire est complètement défaillant.

En conséquence, ces personnes exigent que les responsables de notre sécurité soient tout simplement démis de leurs fonctions en raison de leur incapacité d’assurer la quiétude des citoyens et la sécurité de leurs biens. Il est tout de même surprenant qu’à chaque d’un acte de ce genre est commis, ses auteurs puissent disparaître dans la nature.


Autre enseignement à tirer : notre pays jusqu-là à l’abri, est entré de plain pied dans le cycle de la violence et du terrorisme. Les autorités qui ont conscience du problème et de sa gravité, doivent prendre des mesures idoines afin que ce mal insidieux ne se propage d’avantage.


Il est temps de s’attaquer aux racines de ce cancer en élaborant une stratégie multidimensionnelle de lutte contre le terrorisme. Le gouvernement mauritanien a vivement condamné l’attaque contre l'ambassade d'Israël et s'est engagé à en poursuivre les auteurs.

source : Le Véridique (Mauritanie) via cridem