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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Arrestation des militants d'IRA-Mauritanie


Arrestation des militants d'IRA-Mauritanie
-Affaire Oueichita mint Hamadi, mineure victime de pratiques esclavagistes

-Agression et violence contre les militants pacifiques d’IRA-Mauritanie

- Arrestations de 13 militants activistes d’IRA-Mauritanie

Nous vous écrivons au moment au moment ou les onze membres d’IRA, victime de la violence policière, sortent de la clinique qui les a accueillie avant-hier vers 20 heure et trente minutes quand les autorités mauritaniennes ont donnés l'ordre à des pelletons de police d'user de la violence pour disperser un sit-in pacifique qu’observaient des dirigeants et militants d'IRA-Mauritanie depuis quatre jours devant la brigade de police des mineurs de Nouakchott.

Cette manifestation d'expression pacifique avait pour but d'amener les pouvoirs publics mauritaniens à mener une enquête claire et transparente sur un cas d'esclavage sur fille mineure (Oueichite mint Hamadi) qu'IRA a dénoncer par la voie légale devant les autorités compétentes.

IRA a constaté les faits à travers l'alerte qu'ont donné les voisins de Aicha mint Saibott, présumée esclavagiste, alerte qui a été suivie par le déplacement de responsables d’IRA (section d'Araffat: Tourad ould Zeyd et Moulaye Abdel Kerim Touré) sur les lieux, ce qui leur a permis de voir la fillette et de l’interroger pendant l'une de ses corvées en dehors de la maison des maitres.

Hélas, une fois la plainte déposée par IRA à la brigade des mineurs le lundi 1er Aout 2011 vers 11 heures, le policier Cheikh Ahmed ould Etheymine, cousin de la présumée esclavagiste, alerta sa cousine qu'elle doit cacher la fillette car les policiers saisis par IRA ne tarderaient pas à venir à sa maison.

Suite à cette complicité délictueuse, Aicha mint Saibott, déclara aux policiers que Oueichita mint Hamadi n'existe pas et, malgré les témoignages concordants des voisins et les graves présomptions qui pèsent sur la présumée esclavagiste, la police rebroussa chemin sans se soucier outre-mesure de l’existence très probable de la victime et du sort qui lui serait réservé quand sa maitresse échappe à la loi.

Le même jour, et vu que la police s’achemine vers la tendance habituelle qui assure l’impunité aux criminels d’esclavage, le président d’IRA-Mauritanie, Biram Dah ABEID, se déplaça le même jour à la brigade des mineurs, pour exiger la poursuite et l’approfondissement de l’enquête en vue d’extirper l’enfant des mains de son bourreau et de permettre l’application de la loi.

Après une journée de sit-in au cours de laquelle les militants d’IRA ont subit des coups de matraques et de bâtons, des jets de grenades lacrymogènes devant le domicile de Aicha mint Saibott et les locaux du commissariat de Arafatt 1, la police arrêta Aicha mint Saibott et la transféra le même jour à la brigade des mineurs.

Devant cette brigade, IRA, comme en son habitude, entama un sit-in pour donner une dimension au cas de Oueichita mint Hamadi dans les médias, dans l’opinion publique et inciter ainsi les pouvoirs publics à appliquer la loi.

Actes de violences et procédés d’impunité commis par l’axe Etat-groupes dominants:

Dans la nuit du mercredi à jeudi 03 aout 2011, vers 1 heure et 20 mn, deux voitures s’arrêtent devant la brigade des mineurs ou les dirigeants et militant d’IRA tiennent leur sit-in depuis soixante douze heures. Un groupe d’hommes dirigés par un ami et soutien du chef de l’Etat mauritanien, Mahmoudi ould Saibott, président d’un parti politique mauritanien et vice président de la coalition des parti de la majorité, se dirigent vers la porte de la brigade, vociférant des insultes contre les hratin(groupe d’esclaves et anciens esclaves des arabo-berbères), contre IRA et son président, contre la police. Le chef de cette bande détenait un revolver qui pendait à sa hanche droite. Arrivés à la porte du poste de police, les assaillants crièrent « sortez notre fille, nous la sortirons de force, vous êtes tous des chiens » ; la police laissa les assaillants ouvrir la porte ; ils commencèrent par frapper les policiers qui ne réagirent pas, ne se défendirent même pas ; ils saccagèrent la brigade impunément puis, ils se dirigèrent vers le rassemblement des militants d’IRA, sur l’insinuation du policier Cheikh Ahmed oud Etheymine, cousin de la présumée esclavagiste et membre de l’entité tribal des assaillants.

En ce moment, la sécurité d’IRA-Mauritanie repoussa l’assaut, obligeant Mahmoudi ould Saibott et sa bande, à chercher refuge à l’intérieur de la brigade, aidé en cela par certains membres d’IRA, et des éléments de la police qui ont daigné intervenir après que la défense de IRA a mis en difficulté les assaillants.

Le chef de brigade, l’inspectrice Aicha mint Sid’AHMED, arrive sur les lieux, alertée par ses subalternes. Elle nous déclare qu’elle met aux arrêts la bande d’assaillants des Saibott, pour saccage des locaux de la brigade, agression et détention d’arme à feu et menaces. Elle déclare aussi que le policier ould Etheymine, cousin et complice des assaillants sera aussi mis aux arrêts. L’inspectrice affirma aussi que la fillette victime Oueichita mint Hamadi arrivera à la brigade dans quelques heures.

Sur ces déclarations et affirmations de l’inspectrice, nous nous donnons rendez-vous à 10 heures.

L’inspectrice arriva vers 12 heures le jeudi 04 aout 2011 et nous déclara que les assaillants qu’elle avait arrêtés se sont évadés de la brigade, emportant leur sœur ainsi que le revolver qui leur était confisqué la veille. Et, pour elle, l’affaire n’est plus à son niveau, mais au niveau du ministère public, ses supérieurs. Elle nous demanda néanmoins de rompre notre sit-in.

Bien sur que nous avons refusé de rompre notre sit-in de protestation pacifique.

L’inspectrice reviendra à la charge pour me montrer une décision du juge d’instruction qui inculpe la prévenue, Aicha mint Saibott de tentative d’esclavage sur la mineure Oueichita mint Hamadi, mais en même temps, ordonne sa mise en liberté immédiate. L’inspectrice nous révéla que la prévenue est bel et bien à l’intérieur de la brigade et qu’elle compte la mettre en liberté malgré le fait que la fillette n’est pas encore ramenée.

Nous avons clairement dit à l’officier de police que cette procédure est inacceptable parce que sur la base de notre plainte, mint Saibott a été inculpée par le parquet et le juge d’instruction donc, la justice corrobore les allégations d’IRA-Mauritanie, selon lesquelles la présumée esclavagiste a détenue une victime qu’elle a pris le soin de cacher ou de supprimer pour se prémunir de la sanction.

Pour IRA, l’impunité ne passera plus sans résistance pacifique:

Les dirigeants et membres d’IRA en sit-in pacifique ont décidé de faire le mur par leur corps devant la voiture de police qui vient prendre la présumée esclavagiste de la brigade pour la remettre en liberté. C’est un soutien à la petite Oueichita ; c’est aussi une manière pacifique d’exprimer notre refus de l’impunité, notre réprobation de la justice à deux vitesses, de la justice de ethnique, de la justice de classe, en vigueur en Mauritanie. Notre protestation vise à faire reculer les autorités sur une décision judiciaire qui ne se soucie que de l’intérêt des plus forts, de l’intérêt des groupes dominants esclavagistes, une décision qui vise la protection des esclavagistes contre la loi, contre les preuves ; une décision qui ne prend pas compte de l’humanité de Oueichita, des droits de Oueichita à l’existence, à la vie, à la justice ; notre protestation, si elle ne fait pas reculer les pouvoirs publics sur une décision aussi abjecte, aura le mérite de sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur les forfaits de l’axe Etat-ethno-classe arobo-berbère, se rapportant à l’esclavage, le racisme et l’impunité qui leur sert de lit.

Violence et agression policière contre l’acte pacifique d’IRA

La police a chargé les militants pacifiques, assis ou couchés à même le sol pour exprimer pacifiquement les aspirations à la liberté, à l’égalité et à l’humanité de la communauté Hratin.

La violence aveugle de la police, sur ordre du pouvoir politique, s’est abattue sur les militants d’IRA la nuit du jeudi à vendredi dés la rupture du jeune ; les hommes de l’inspecteur Mbodj ont violemment battu les hommes et les femmes couchés et assis exprimant des slogans contre l’esclavage, le racisme et l’impunité.

Au total, 11 blessés, dont le président d’IRA qui perdu connaissance asphyxié ; les blessés, tous de l’organisation IRA, furent transportés et internés à la clinique Kissi à Nouakchott.

Notons qu’aucun policier n’a été touché ou blessé parce que la violence et les coups ne venaient que d’un seul coté.

13 militants d’IRA ont été arrêtés et conduits séparément à des lieux inconnus.

IRA-Mauritanie :

- exige leur libération,

- lance un appel à la communauté nationale et internationale, gouvernements, partis politiques, organismes gouvernementaux et ongs, pour soutenir ces détenus d’opinion, ces combattants pacifiques pour les droits humains

- IRA-Mauritanie est fière du comportement plein de dignité et de sacrifice de ses militants et promet aux groupes dominants arabo-berbères et à l’Etat mauritanien, qu’aucune décision d’impunité ne passera sans que notre sacrifice et notre détermination vous obligera à reculer ou à user de la violence indicible, celle des tyrans, et cette attititude fera connaitre davantage à l’opinion nationale et internationale le système esclavagiste et raciste de Mauritanie et l’homme qui est sa plus ignoble incarnation : Mohamed ould Abdel Aziz.

- IRA compte persévérer et organiser plusieurs actions pacifiques visant la libération des militants arrêtés et l’extirpation de la fillette Ouechita des mains des esclavagistes.


Le bureau exécutif d’IRA-Mauritanie
Nouakchott, le 06 08 2011
Samedi 6 Août 2011 - 19:37
Samedi 6 Août 2011 - 19:45
INFOS AVOMM
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1.Posté par BA Djibril le 07/08/2011 00:45
Biram et ses compagnons d'infortune devraient être défendus bec et ongle.

Ne sommes nous pas tout simplement rentrés dans une phase décisive de la lutte contre l'injustice et l'impunité en Mauritanie ?

Devant les sud Africains blancs l'acte de Gandhi en brulant son passe n'était t-il pas illégal à leurs yeux ? Ceci n a t’il pas déclenché sa lutte pour la décolonisation de l'Inde et du Pakistan face aux anglais ?

Devant les américains blancs des états unis d'Amérique des années 60 l'acte de Rosa PARK n'était il pas illégal aux leurs yeux? Ceci n a t’il pas déclenché la lutte pour les droits civiques et les actions directes du pasteur Martin Luther King Junior et qui ont conduit à la magistrature suprême OBAMA ?

Devant les sud Africains blancs les actions de la "defiance campaign" qui prônait la désobéissance civile contre les lois considérées injustes n'étaient t-ils pas illégaux aux yeux du système dominant ?

Ceci n a t’il pas déclenché la longue marche du peuple sud Africain vers sa vraie libération et conduit conduit à la magistrature suprême MANDELA ?

Et l'histoire se répète. Les tenants du système dominant de Mauritanie n'auraient t-ils pas assez d'exemples à travers l'histoire pour user du bons sens et de la raison ?

La communauté en otage prise au piège de ce système n aurait-elle pas encore compris que le mouvement est amorcé, que les laissés pour compte se sont réveillés et que l'issue est inéluctable.

Biram n’est il pas le produit de sa société, de son histoire ?

C’est notre histoire qui a crée Biram. Que lui reproche-t-on donc ? Avoir torturé des gens ? Avoir pendu des frères ? Avoir chassé et spolié des gens ? N’avoir pas alerté les consciences ? N’avoir pas pris le taureau par les cornes pour faire bouger sa société de son immobilisme ? Que lui reproche t-on donc ?


Biram a le courage de faire son devoir ce n’est pas à lui qu’il faut en vouloir mais au système qui l’a produit, aux comportements qui le légitiment.

Que voulez vous faire quand en face on persiste dans le retranchement, dans la bêtise humaine du refus d’entendre les cris de l’autre quand celui d’en face vous met dans une situation de compétition après vous avoir refusé sur des siècles toute possibilité pour vous-même de vous construire un patrimoine ?

Rester soumis ? Prêter le flanc ? Accepter l’ordre établi ? Conforter l’autre dans ces certitudes néfastes à sa propre survie, à sa propre émancipation en tant qu’être humain digne de ce nom ?

NON. Biram dit NON.

Qu’on ne s y trompe pas, l’objectif n’est pas d’abattre un blanc plus précisément un arabo berbère dans le contexte mauritanien. Il s’agit de réhabiliter des hommes et des femmes que nôtre histoire et lointaine et plus récente a maintenu dans la servitude, l’ignorance, la précarité, l’iniquité, la marginalisation, d’hommes et des femmes torturés, exécutés, chassés, spoliés, éliminés dans la terreur sur fond racial et ethnique et qui sont enclin à tomber dans les abîmes de la haine et de la rancœur si leurs cris de détresse ne sont pas entendus, leurs doléances prises en compte et leurs plaies pansées et guéries pour le bien être de la communauté dans le sens de l’intérêt général.
Le combat c’est contre l’impunité, contre la discrimination de la majorité des fils de ce pays hélas largement noire dans un pays biracial avec tout ce que cela comporte comme risques sur fond de préjugés et de présupposés. C’est nôtre histoire et il ne sert à rien de la nier, de l’occulter pour le plus qu’elle puise heurter le plus intime de notre égo. Nous devons l’assumer et avec courage et bon sens traiter les séquelles de cette histoire et ainsi léguer aux générations à venir un meilleur avenir.

Il est grand temps que la communauté arabo-berbère sorte de son retranchement, de ses peurs, de son silence (silence qui ne peut être dans les faits que complice du forfait des méchants et de l’ordre inacceptable établi). En sortir, agir (oui de l’action concrète) afin que nous puissions ensemble extirper les mauvaises graines des bonnes pour une Mauritanie arc en ciel et apaisée.

Dieu, certes dans sa miséricorde saurait nous l’accorder. Mais sans doute avec « sebbab wala seeba» le seigneur nous a dotés de suffisamment d’intelligence pour que nous l’honorions en œuvrant pour la vérité.

En avons-nous le courage ?

Biram, lui, l’a, au risque peut-être de sa vie mais lui, l’a. Sachons le lui reconnaître. Mesaoud a surgit de l’inattendu, de l’impensable, Boubacar lui a emboité le pas, Biram et Samory s’épaulant et préparant la relève ; le mouvement est enclenché et l’issue inéluctable : l’émancipation, la liberté, la vraie liberté pour la plus lointaine qu’elle soit.


BIRAM ET SES COMPAGNONS DOIVENT ETRE DEFENDUS BEC ET ONGLE.


Djibril BA

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