Il est presqu’ établi qu’ils étaient au nombre de 5, les jihadistes qui ont participé à l’accrochage du «Centre Emetteur». Cette cellule comprenait Maarouve Ould Habib, Sidi Ould Sidna, Khadim Ould Semane, Ahmed Ould Yehdhih et Moussa Ould Mohamed Ndéyé. Ce dernier est mort sur le coup aux premiers instants de l’accrochage. Ahmed Ould Yehdhih (notre photo) avait été grièvement blessé tandisque trois autres jihadistes ont pu s’échapper.L’un des trois fugitifs Maarouve Ould Habib a été arrêté le 10 avril à Nouakchott. Les deux autres, Sidi Ould Sidna et Khadim Ould Semane font l’objet d’un avis de recherche et leurs photos sont aujourd’hui placardées sur les murs de Nouakchott.
Le blessé Ahmed Ould Yehdhih surnommé «Abou Mouadh» est natif de 1976 à Tidjikja. il est finalement mort à l’hôpital militaire le 12 avril 2008. Qui est-il?Très jeune, Ahmed Ould Yehdhih a récité 50 Hizbs du Saint Coran sur les mains de son père. Il rejoint directement la 3eme année de l’école primaire. Il couronne son cursus scolaire par l’obtention d’un BTS en électricité du Lycée Technique de Nouakchott. Féru d’Internet, il y puise les films et la rethorique jihadiste qu’il partageait avec ses amis des «Douat Teblighiyounes» d’abord et des «Frères Musulmans» ensuite ; écoles de pensées islamistes, qu’il a abandonné avait-il dit «en raison de leur mollesse» pour la mouvance salafiste jihadiste. Un recruteur du GSPC (Hamad) qui officiait dans une échoppe située à proximité du camp de la Garde l’oriente en 2005, vers Sidi Taher Ould Mohamed Ould Abdel Jelil alias «Al Mouthenna» aujourd’hui en prison. Ce dernier l’expédie par avion sur Bamako. «Abou Mouadh» reste quelques jours à Faladié puis Bogge Maggi avant de regagner Gao puis Khalil et les camps du GSPC. Il reste plus d’une année au sein de l’organisation et participe à des accrochages avec l’armée algérienne malgré sa brouille avec l’Emir d’une phalange du GSPC sur une affaire de racket de trafiquants de drogue. Il décide alors de quitter l’organisation et le fait savoir occasionnant une fronde des mauritaniens alors majoritaires au sein de cette phalange. Jugé par un tribunal du GSPC, il en en exclu en août 2006 avec son ami Mohamed Vall Ould Abdel Kader alias «Oumeir». Ils quittent tous les deux, les camps, et se dirigent vers Tombouctou puis Adel Begrou et Timbedra, où ils se font arrêter. «Oumeir» est curieusement relâché et «Abou Mouadh» est maintenu en détention jusqu’août 2007. Les raisons ? Sa participation à un accrochage avec les militaires algériens et ses capacités d’artificier prouvées (comme pour «Hamam» !) lors de son séjour au GSPC. Libéré en août 2007, il menait une vie de paisible boutiquier à Toujounine, le quartier de son enfance. La soirée du 7 avril 2008 son corps a été retrouvé avec une balle dans la tempe, gisant dans une mare de sang à proximité du véhicule Corolla abandonné par les jihadistes après leur fuite du «Centre Emetteur ». Depuis cette date, ce père d’un enfant âgé de 4 ans était dans le coma, maintenu sous haute réanimation à l’Hôpital militaire de Nouakchott. Il est mort le 12 avril 2008 à 14 heures GMT.
Source: tahalil hebdo
(M)
Le blessé Ahmed Ould Yehdhih surnommé «Abou Mouadh» est natif de 1976 à Tidjikja. il est finalement mort à l’hôpital militaire le 12 avril 2008. Qui est-il?Très jeune, Ahmed Ould Yehdhih a récité 50 Hizbs du Saint Coran sur les mains de son père. Il rejoint directement la 3eme année de l’école primaire. Il couronne son cursus scolaire par l’obtention d’un BTS en électricité du Lycée Technique de Nouakchott. Féru d’Internet, il y puise les films et la rethorique jihadiste qu’il partageait avec ses amis des «Douat Teblighiyounes» d’abord et des «Frères Musulmans» ensuite ; écoles de pensées islamistes, qu’il a abandonné avait-il dit «en raison de leur mollesse» pour la mouvance salafiste jihadiste. Un recruteur du GSPC (Hamad) qui officiait dans une échoppe située à proximité du camp de la Garde l’oriente en 2005, vers Sidi Taher Ould Mohamed Ould Abdel Jelil alias «Al Mouthenna» aujourd’hui en prison. Ce dernier l’expédie par avion sur Bamako. «Abou Mouadh» reste quelques jours à Faladié puis Bogge Maggi avant de regagner Gao puis Khalil et les camps du GSPC. Il reste plus d’une année au sein de l’organisation et participe à des accrochages avec l’armée algérienne malgré sa brouille avec l’Emir d’une phalange du GSPC sur une affaire de racket de trafiquants de drogue. Il décide alors de quitter l’organisation et le fait savoir occasionnant une fronde des mauritaniens alors majoritaires au sein de cette phalange. Jugé par un tribunal du GSPC, il en en exclu en août 2006 avec son ami Mohamed Vall Ould Abdel Kader alias «Oumeir». Ils quittent tous les deux, les camps, et se dirigent vers Tombouctou puis Adel Begrou et Timbedra, où ils se font arrêter. «Oumeir» est curieusement relâché et «Abou Mouadh» est maintenu en détention jusqu’août 2007. Les raisons ? Sa participation à un accrochage avec les militaires algériens et ses capacités d’artificier prouvées (comme pour «Hamam» !) lors de son séjour au GSPC. Libéré en août 2007, il menait une vie de paisible boutiquier à Toujounine, le quartier de son enfance. La soirée du 7 avril 2008 son corps a été retrouvé avec une balle dans la tempe, gisant dans une mare de sang à proximité du véhicule Corolla abandonné par les jihadistes après leur fuite du «Centre Emetteur ». Depuis cette date, ce père d’un enfant âgé de 4 ans était dans le coma, maintenu sous haute réanimation à l’Hôpital militaire de Nouakchott. Il est mort le 12 avril 2008 à 14 heures GMT.
Source: tahalil hebdo
(M)