L’Afrique, continent maudit, sans avenir ? En tous les cas, Il y a des raisons de s’inquiéter, au regard des difficultés que l’on enregistre, par-ci, par-là, dans le berceau de l’humanité. Le Mali va mal, la Guinée-Bissau se remet petit-à- petit de ses coups d’Etat à répétition, la Centrafrique ne se porte pas mieux, avec François Bozizé qui a une rébellion qui le marque à la culotte, la République démocratique du Congo (RDC) est perpétuellement sous la menace de rebelles, l’Egypte, la Tunisie,… ne se sont pas encore totalement remises des effets des révolutions arabes.
Que dire de la Somalie qui, depuis deux décennies, a du mal à fonctionner comme un Etat normal, car à la merci des Shebabs, des extrémistes, qui n’hésitent pas à tuer, mettant à rude épreuve le gouvernement central. C’est au moment où l’on espérait que les dégâts vont se limiter, c’est-à-dire circonscrire le nombre d’Etats en putréfaction, que des mutins se signalent à Asmara, en Erythrée, prenant momentanément la télévision nationale en otage, exigeant la libération de prisonniers politiques et l’application de la Constitution.
Ce regard panoramique oblige à relever que l’année 2013 commence difficilement, vu les crises qui essaiment le continent africain. Il est connu de tous qu’une situation de crise et/ou conflit fait place à une absence de paix, de stabilité et de développement. Ce qui veut dire que dans ces pays ci-dessus cités, les initiatives pour bâtir sont aux arrêts, la priorité étant à la recherche de la paix. Dans ces conditions, faut-il espérer ou désespérer de l’Afrique ? Le berceau de l’humanité finira-t-il, un jour, par se stabiliser et faire place à de grands projets de développement, pour son émergence véritable ?
Ce qui est évident, c’est que, de nos jours, le berceau de l’humanité est aussi le berceau de tous les maux. Malgré tout, il y a des raisons d’espérer, car, tout n’est pas si sombre qu’on le laisse croire, le plus souvent. Peut-être que l’on est pressé. Et que cet empressement amène à oublier d’où vient l’Afrique. Ce qui donne lieu à des comparaisons parfois fantaisistes et irréalistes. Oubliant l’adage africain qui dit que « c’est la comparaison qui dégrade l’âne ».
En effet, l’Afrique a subi de nombreux chocs : esclavage, colonisation, suivi de toute la désorganisation de ses façons de fonctionner, de voir le monde, l’anéantissement de sa culture, le pillage de ses ressources. La plupart de ses pays sont indépendants il y a seulement une cinquantaine d’années. Il est aussi intéressant de rappeler à ceux qui s’empressent de montrer les tares du continent et de donner des leçons de démocratie aux Africains, que les démocraties européennes et américaines se sont construites sur l’autel des siècles de conflits et des deux guerres les plus meurtrières que le monde ait connues.
En attendant que l’Afrique même prenne son destin en main et recherche son propre chemin de développement, inspiré de ses propres valeurs, de ses cultures, les chiffres montrent que, quoique l’on dise, l’Afrique est un continent d’avenir. En effet, les banquiers occidentaux et les traders se félicitent des taux de croissance sur le continent noir, même si les économistes africains sonnent l’alarme concernant le manque d’investissement et de création d’emplois.
Au moins, les chiffres semblent parler en faveur de l’Afrique. Des statistiques révèlent que le continent africain a un PIB de près de 2 trillions de dollars et compte 60% des terres arables non cultivées de la planète. En plus, avec plus de 350 millions d’abonnements, les techniciens notent que l’Afrique est le marché mondial qui connaît la plus forte expansion dans le secteur de la téléphonie mobile. En outre, avec son 1,1 milliard d’habitants, sa population connaît, elle aussi, la plus forte expansion mondiale et la classe moyenne africaine, mesurée en termes de pouvoir d’achat, est désormais supérieure à celle de l’Inde.
De quoi annoncer des lendemains qui chantent. Il ne reste qu’à y mettre une dose de bonne volonté, en minimisant les crises, en cultivant la véritable solidarité et entraide africaines, pour parvenir à une Afrique unie qui se fait respecter, dans le concert des nations. Il y a donc des raisons d’espérer pour l’Afrique !
Ali TRAORE
Sidwaya
Source: lefaso
Que dire de la Somalie qui, depuis deux décennies, a du mal à fonctionner comme un Etat normal, car à la merci des Shebabs, des extrémistes, qui n’hésitent pas à tuer, mettant à rude épreuve le gouvernement central. C’est au moment où l’on espérait que les dégâts vont se limiter, c’est-à-dire circonscrire le nombre d’Etats en putréfaction, que des mutins se signalent à Asmara, en Erythrée, prenant momentanément la télévision nationale en otage, exigeant la libération de prisonniers politiques et l’application de la Constitution.
Ce regard panoramique oblige à relever que l’année 2013 commence difficilement, vu les crises qui essaiment le continent africain. Il est connu de tous qu’une situation de crise et/ou conflit fait place à une absence de paix, de stabilité et de développement. Ce qui veut dire que dans ces pays ci-dessus cités, les initiatives pour bâtir sont aux arrêts, la priorité étant à la recherche de la paix. Dans ces conditions, faut-il espérer ou désespérer de l’Afrique ? Le berceau de l’humanité finira-t-il, un jour, par se stabiliser et faire place à de grands projets de développement, pour son émergence véritable ?
Ce qui est évident, c’est que, de nos jours, le berceau de l’humanité est aussi le berceau de tous les maux. Malgré tout, il y a des raisons d’espérer, car, tout n’est pas si sombre qu’on le laisse croire, le plus souvent. Peut-être que l’on est pressé. Et que cet empressement amène à oublier d’où vient l’Afrique. Ce qui donne lieu à des comparaisons parfois fantaisistes et irréalistes. Oubliant l’adage africain qui dit que « c’est la comparaison qui dégrade l’âne ».
En effet, l’Afrique a subi de nombreux chocs : esclavage, colonisation, suivi de toute la désorganisation de ses façons de fonctionner, de voir le monde, l’anéantissement de sa culture, le pillage de ses ressources. La plupart de ses pays sont indépendants il y a seulement une cinquantaine d’années. Il est aussi intéressant de rappeler à ceux qui s’empressent de montrer les tares du continent et de donner des leçons de démocratie aux Africains, que les démocraties européennes et américaines se sont construites sur l’autel des siècles de conflits et des deux guerres les plus meurtrières que le monde ait connues.
En attendant que l’Afrique même prenne son destin en main et recherche son propre chemin de développement, inspiré de ses propres valeurs, de ses cultures, les chiffres montrent que, quoique l’on dise, l’Afrique est un continent d’avenir. En effet, les banquiers occidentaux et les traders se félicitent des taux de croissance sur le continent noir, même si les économistes africains sonnent l’alarme concernant le manque d’investissement et de création d’emplois.
Au moins, les chiffres semblent parler en faveur de l’Afrique. Des statistiques révèlent que le continent africain a un PIB de près de 2 trillions de dollars et compte 60% des terres arables non cultivées de la planète. En plus, avec plus de 350 millions d’abonnements, les techniciens notent que l’Afrique est le marché mondial qui connaît la plus forte expansion dans le secteur de la téléphonie mobile. En outre, avec son 1,1 milliard d’habitants, sa population connaît, elle aussi, la plus forte expansion mondiale et la classe moyenne africaine, mesurée en termes de pouvoir d’achat, est désormais supérieure à celle de l’Inde.
De quoi annoncer des lendemains qui chantent. Il ne reste qu’à y mettre une dose de bonne volonté, en minimisant les crises, en cultivant la véritable solidarité et entraide africaines, pour parvenir à une Afrique unie qui se fait respecter, dans le concert des nations. Il y a donc des raisons d’espérer pour l’Afrique !
Ali TRAORE
Sidwaya
Source: lefaso