Au siège de l’Irsra à Bel-Air, les traditionnelles rencontres du Bame, appelées ‘Mardi du Bame’, ont réuni mardi chercheurs, agronomes, économistes, experts en développement et journalistes pour expliquer et débattre des enjeux des Ape qui devraient entrer en vigueur le 31 décembre 2007. ‘Les Ape risquent d’être coûteux pour le Sénégal…’, a souligné M. Babacar Ndir. L’économiste du Centre d’études de politiques pour le développement (Cepod) présentait une étude co-réalisée avec Sokhna Mbaye Diop, de la Direction de l’analyse, de la prévision et de la statistique (Daps) et intitulée : ‘Impact macroéconomique d’un Accord de partenariat économique sur le Sénégal’. Selon M. Ndir, les Ape entraîneraient la dégradation de la balance commerciale ‘L’Ue augmenterait ses exportations en volume vers le Sénégal de 20,1 % deux ans après l’ouverture totale du marché sénégalais, contre 11,6 % pour les exportations en volume du Sénégal vers l’Ue…’, explique l’économiste. Il s’ensuit une baisse des recettes douanières de 33 %, sans compter le bien-être des Sénégalais qui diminuerait de 0,3 %.
L’exposé sur ‘L’impact des Accords de partenariat économique sur le secteur agricole et agroalimentaire au Sénégal’, fait par M. Cheikh Sadibou Fall, économiste au Bame est aussi une étude co-réalisée avec Adama Guèye son collègue et Mamadou Lamine Dail du Centre de recherches économiques appliquées (Crea) de l’Université de Dakar. Cette étude, en effet, complète de manière rigoureuse et ‘scientifique’, les explications et les appréhensions de la première. Car, s’il y a des risques économiques et sociaux avec ces Ape, M. Fall expliquera que : ‘Le Sénégal a des perspectives de gains très faibles, il n’a donc pas intérêt à signer les Ape… sans négocier les produits dits sensibles (Ndlr : des produits agricoles locaux qui représentent un intérêt vital pour le Sénégal, tant au plan économique qu’au plan social et politique telles l’arachide, la tomate, etc.)…’
Cependant, estime M. Fall, même s’il ne signe pas pour le moment les Ape, le Sénégal, pays qui importe 48 % de ces produits de l’Ue, reste ainsi dépendant des recettes douanières. L’Etat devrait donc réformer son système fiscal et préparer son administration dans ce sens. Pour Christophe Lusueur du Hub rural de l’Afrique de l’Ouest, il y a intérêt à trouver un accord qui arrangerait tout le monde. Car, dit-il, en signant l’Accord de Cotonou, les chefs d’Etat africains savaient, qu’à la fin 2007, il y aurait les Ape. Ce qui fait dire au directeur du Bame M. Nouhine Diop que les dirigeants des pays africains sont responsables de leurs ‘politiques domestiques’ ‘Il faut, insiste M Diop, que nos Etats cessent de tout mettre sur le dos des Ape’.
Plusieurs intervenants sont aussi revenus sur le rôle des chercheurs qui devraient servir d’avant-garde pour anticiper sur ces questions cruciales en appuyant les décideurs. C’est ce que le Bame a essayé de faire en mettant à la portée du public ces études de recherche.
(Jade/Syfia Sénégal)
L’exposé sur ‘L’impact des Accords de partenariat économique sur le secteur agricole et agroalimentaire au Sénégal’, fait par M. Cheikh Sadibou Fall, économiste au Bame est aussi une étude co-réalisée avec Adama Guèye son collègue et Mamadou Lamine Dail du Centre de recherches économiques appliquées (Crea) de l’Université de Dakar. Cette étude, en effet, complète de manière rigoureuse et ‘scientifique’, les explications et les appréhensions de la première. Car, s’il y a des risques économiques et sociaux avec ces Ape, M. Fall expliquera que : ‘Le Sénégal a des perspectives de gains très faibles, il n’a donc pas intérêt à signer les Ape… sans négocier les produits dits sensibles (Ndlr : des produits agricoles locaux qui représentent un intérêt vital pour le Sénégal, tant au plan économique qu’au plan social et politique telles l’arachide, la tomate, etc.)…’
Cependant, estime M. Fall, même s’il ne signe pas pour le moment les Ape, le Sénégal, pays qui importe 48 % de ces produits de l’Ue, reste ainsi dépendant des recettes douanières. L’Etat devrait donc réformer son système fiscal et préparer son administration dans ce sens. Pour Christophe Lusueur du Hub rural de l’Afrique de l’Ouest, il y a intérêt à trouver un accord qui arrangerait tout le monde. Car, dit-il, en signant l’Accord de Cotonou, les chefs d’Etat africains savaient, qu’à la fin 2007, il y aurait les Ape. Ce qui fait dire au directeur du Bame M. Nouhine Diop que les dirigeants des pays africains sont responsables de leurs ‘politiques domestiques’ ‘Il faut, insiste M Diop, que nos Etats cessent de tout mettre sur le dos des Ape’.
Plusieurs intervenants sont aussi revenus sur le rôle des chercheurs qui devraient servir d’avant-garde pour anticiper sur ces questions cruciales en appuyant les décideurs. C’est ce que le Bame a essayé de faire en mettant à la portée du public ces études de recherche.
(Jade/Syfia Sénégal)