J’ai lu avec attention le texte intégral de l’accord conclu entre les partis de la majorité et des partis de l’opposition.
Il faudra noter dès le départ que le dialogue n’a pas été inclusif puisque plusieurs partis importants n’y ont pas pris part pour des raisons de garanties. C’est le cas notamment de RFP, l’UFP et Tawassoul qui ne sont pas négligeables mis ensemble. Néanmoins, les partis qui prirent part à cette opération ne sont moins importants.
Sans tomber dans la jubilation hâtive et un excès d’optimisme, je me permets de remarquer des changements notoires sur des sujets jamais pris en charge ouvertement dans les cercles du pouvoir à Nouakchott.
- Pour la première fois depuis des décennies, l’idée de modifier le préambule de la constitution pour clairement inclure « le droit a la différence » a été acceptée. Cet acquis ne doit pas être négligé puisqu’il sous-entend une remise en cause claire de l’arabité exclusive de la Mauritanie et des Mauritaniens. « la constitution proclamera, dans son préambule, le droit a la différence, la diversité et la richesse de la culture arabe, poular, soninké et wolof du peuple mauritanien… » Comparant ceci a la forme actuelle de la constitution où le droit a l’égalité est le seul invoqué. Le mot esclavage ne figure pas une seule fois dans toute la constitution et le mot dignité ne figure que dans le préambule et aucunement dans les lois et articles.
- Une criminalisation sans équivoque des coups d’états militaires.
- La Création d’une CENI totalement indépendante.
Le Mauritanien étant un être très difficile à satisfaire va tout de suite minimiser ces acquis et oublier qu’hier seulement, il n’aurait jamais rêve de voir son Premier Ministre devoir expliquer l’action de son Gouvernement devant le parlement sauf pour dire : « si vous ne comprenez pas l’arabe vous n’êtes pas mauritaniens ».
J’avoue savoir pertinemment que le diable se cache dans la rédaction des amendements à la constitution et dans l’application de ces accords, mais ceci est une autre histoire; pour le moment place à la reconnaissance de l’opportunité de ces acquis et de leur importance.
Il y a parmi ces points d’accord certains qui n’auraient jamais fait la sélection si ce n’était le changement de comportement chez certains partis de la majorité depuis l’arrivée de l’Ajd/Mr en son sein et la présence de certains poids lourds de l’opposition à la table tel que l’APP. Les derniers développements résultants de la contestation du recensement par la jeunesse noire dirigée par coordination Ne Touche Pas à ma Nationalité y est pour beaucoup aussi.
Certes, ma satisfaction n’est pas totale, parce que j’aurais aimé voir dans le volet audiovisuel une meilleure place donnée aux langues nationales dans les medias publiques. Le chapitre concernant la réforme de la justice a juste était survolé ; des détails sont nécessaires quant aux actions réelles à entreprendre dans ce sens.
La constitution connue pour être la plus démocratique dans le monde au moment où elle a été paraphée en 1776, je veux dire celle des États-Unis d’Amérique a jusqu'à nos jours des manquements et est sujette a des modifications. Donc pour moi ceci est une étape et que beaucoup de travail reste à faire.
Alors, la leçon à tirer, à mon humble avis de citoyen soucieux de voir son pays rentrer enfin dans le 21eme siècle est de continuer à combattre par des moyens légaux, à savoir politiques, engagement citoyen direct et pacifique.
Je m’explique pour cette dernière méthode de lutte pour enlever toute confusion.
Par engagement citoyen direct, je veux dire être impliqué dans le débat national pour en faire ce qu’on croit être meilleur pour le pays et non rester en arrière et attendre que la démocratie réelle s’installe; car la démocratie ne s’installe jamais elle est installée.
Mamadou Guisse
Philadelphia, USA
guissemamadou_flp @yahoo.com
Source: Mamadou GUISSE
Il faudra noter dès le départ que le dialogue n’a pas été inclusif puisque plusieurs partis importants n’y ont pas pris part pour des raisons de garanties. C’est le cas notamment de RFP, l’UFP et Tawassoul qui ne sont pas négligeables mis ensemble. Néanmoins, les partis qui prirent part à cette opération ne sont moins importants.
Sans tomber dans la jubilation hâtive et un excès d’optimisme, je me permets de remarquer des changements notoires sur des sujets jamais pris en charge ouvertement dans les cercles du pouvoir à Nouakchott.
- Pour la première fois depuis des décennies, l’idée de modifier le préambule de la constitution pour clairement inclure « le droit a la différence » a été acceptée. Cet acquis ne doit pas être négligé puisqu’il sous-entend une remise en cause claire de l’arabité exclusive de la Mauritanie et des Mauritaniens. « la constitution proclamera, dans son préambule, le droit a la différence, la diversité et la richesse de la culture arabe, poular, soninké et wolof du peuple mauritanien… » Comparant ceci a la forme actuelle de la constitution où le droit a l’égalité est le seul invoqué. Le mot esclavage ne figure pas une seule fois dans toute la constitution et le mot dignité ne figure que dans le préambule et aucunement dans les lois et articles.
- Une criminalisation sans équivoque des coups d’états militaires.
- La Création d’une CENI totalement indépendante.
Le Mauritanien étant un être très difficile à satisfaire va tout de suite minimiser ces acquis et oublier qu’hier seulement, il n’aurait jamais rêve de voir son Premier Ministre devoir expliquer l’action de son Gouvernement devant le parlement sauf pour dire : « si vous ne comprenez pas l’arabe vous n’êtes pas mauritaniens ».
J’avoue savoir pertinemment que le diable se cache dans la rédaction des amendements à la constitution et dans l’application de ces accords, mais ceci est une autre histoire; pour le moment place à la reconnaissance de l’opportunité de ces acquis et de leur importance.
Il y a parmi ces points d’accord certains qui n’auraient jamais fait la sélection si ce n’était le changement de comportement chez certains partis de la majorité depuis l’arrivée de l’Ajd/Mr en son sein et la présence de certains poids lourds de l’opposition à la table tel que l’APP. Les derniers développements résultants de la contestation du recensement par la jeunesse noire dirigée par coordination Ne Touche Pas à ma Nationalité y est pour beaucoup aussi.
Certes, ma satisfaction n’est pas totale, parce que j’aurais aimé voir dans le volet audiovisuel une meilleure place donnée aux langues nationales dans les medias publiques. Le chapitre concernant la réforme de la justice a juste était survolé ; des détails sont nécessaires quant aux actions réelles à entreprendre dans ce sens.
La constitution connue pour être la plus démocratique dans le monde au moment où elle a été paraphée en 1776, je veux dire celle des États-Unis d’Amérique a jusqu'à nos jours des manquements et est sujette a des modifications. Donc pour moi ceci est une étape et que beaucoup de travail reste à faire.
Alors, la leçon à tirer, à mon humble avis de citoyen soucieux de voir son pays rentrer enfin dans le 21eme siècle est de continuer à combattre par des moyens légaux, à savoir politiques, engagement citoyen direct et pacifique.
Je m’explique pour cette dernière méthode de lutte pour enlever toute confusion.
Par engagement citoyen direct, je veux dire être impliqué dans le débat national pour en faire ce qu’on croit être meilleur pour le pays et non rester en arrière et attendre que la démocratie réelle s’installe; car la démocratie ne s’installe jamais elle est installée.
Mamadou Guisse
Philadelphia, USA
guissemamadou_flp @yahoo.com
Source: Mamadou GUISSE