Nos citoyens n’ont pas encore une perception claire du terme de nation. Ils ne perçoivent pas encore le sens profond, le contenu symbolique de cette notion. C’est pourquoi, dans leurs actes et leurs réflexions, il n’y aucune référence à cette entité ; leur perception de la vie en communauté est encore réfractée par les conditionnements de la culture traditionnelle qui ne va pas au-delà des confins des ensembles d’appartenance que sont la tribu, le clan, la famille voire l’ethnie.
Voilà pourquoi environs 70 % des Mauritaniens ne récitent pas l’hymne national, ils n’en connaissent pas l’auteur ni le compositeur de sa musique. Révélateur ! Or la nation est cet ensemble qui englobe et dépasse ces sous-ensembles ; elle est cette entité dans laquelle les cultures particulières fusionnent sans se confondre, s’unissent sans se dénaturer, pour enfanter une culture particulière à cette nation où tous ses enfants se reconnaissent.
La nation c’est aussi cette terre, cet air que nous respirons et aimons, ces personnes que nous croisons ; c’est aussi tous les emblèmes qui nous permettent de la reconnaître entre toutes les autres nations. Cette nation est forcément composite ; elle ne se confond pas avec l’ethnie, ni la tribu, ni le clan.
Elle se compose d’eux mais ne s’y réduit point ; parce que si on a l’impression que ces entités primaires protègent les individus, - alors qu’elles ne protègent en fait que leurs membres exclusifs -, la nation les protège toutes et au-delà d’elles, elle protège les personnes qui les composent. Et ce sont ces personnes qui ont pour elle de la valeur, ce sont elles ses enfants. Comme une mère, elle les aime toutes et les traite toutes sur le même pied d’égalité : c’est le principe de l’égalité de tous devant la loi c’est-à-dire le devoir de mettre tout le monde dans les mêmes conditions de réussite dans la vie.
Respecter la nation c’est respecter les autres, les accepter, s’ouvrir à eux. Ce respect se traduit par la soumission aux lois et aux symboles de la nation, tel le drapeau. Il nous représente.
C’est cette vision d’ensemble qui manque encore à nos concitoyens ; ce qui offre un terrain fertile à toutes les exclusions. La notion d’état n’est pas innée, elle s’apprend ; mettons tous nos efforts dans l’éducation civique de nos enfants pour qu’ils grandissent dans un espace intellectuel dont l’horizon soit au-delà du ponctuel, de l’accidentel.
Le veridique N° 164 commentaire
source : Le Véridique (Mauritanie)
via cridem
Voilà pourquoi environs 70 % des Mauritaniens ne récitent pas l’hymne national, ils n’en connaissent pas l’auteur ni le compositeur de sa musique. Révélateur ! Or la nation est cet ensemble qui englobe et dépasse ces sous-ensembles ; elle est cette entité dans laquelle les cultures particulières fusionnent sans se confondre, s’unissent sans se dénaturer, pour enfanter une culture particulière à cette nation où tous ses enfants se reconnaissent.
La nation c’est aussi cette terre, cet air que nous respirons et aimons, ces personnes que nous croisons ; c’est aussi tous les emblèmes qui nous permettent de la reconnaître entre toutes les autres nations. Cette nation est forcément composite ; elle ne se confond pas avec l’ethnie, ni la tribu, ni le clan.
Elle se compose d’eux mais ne s’y réduit point ; parce que si on a l’impression que ces entités primaires protègent les individus, - alors qu’elles ne protègent en fait que leurs membres exclusifs -, la nation les protège toutes et au-delà d’elles, elle protège les personnes qui les composent. Et ce sont ces personnes qui ont pour elle de la valeur, ce sont elles ses enfants. Comme une mère, elle les aime toutes et les traite toutes sur le même pied d’égalité : c’est le principe de l’égalité de tous devant la loi c’est-à-dire le devoir de mettre tout le monde dans les mêmes conditions de réussite dans la vie.
Respecter la nation c’est respecter les autres, les accepter, s’ouvrir à eux. Ce respect se traduit par la soumission aux lois et aux symboles de la nation, tel le drapeau. Il nous représente.
C’est cette vision d’ensemble qui manque encore à nos concitoyens ; ce qui offre un terrain fertile à toutes les exclusions. La notion d’état n’est pas innée, elle s’apprend ; mettons tous nos efforts dans l’éducation civique de nos enfants pour qu’ils grandissent dans un espace intellectuel dont l’horizon soit au-delà du ponctuel, de l’accidentel.
Le veridique N° 164 commentaire
source : Le Véridique (Mauritanie)
via cridem