A la fin de sa tournée africaine qui l'a mené successivement au Mali et au Bénin pour une explication de son texte d' ‘immigration choisie’, Nicolas Sarkozy a commenté les manifestations hostiles qui l'y ont accueilli. Pour lui, celles-ci sont le fait d'une ‘minorité manipulée.
A propos des manifestations hostiles : ‘Ne confondez pas une petite minorité manipulée et un peuple qui comprend que l'immigration ne peut être sans limite’. ‘Je crois qu'il faut parler franchement à ses amis, sans craindre d'aborder les vraies questions’. A l'issue d'une tournée africaine consacrée à son plan d'immigration ‘choisie’, Nicolas Sarkozy a expliqué dans le Journal du dimanche du 21 mai avoir été au Mali et au Bénin pour y ‘dialoguer sans tabou’ de ces questions. Interrogé sur les manifestations hostiles qui l'ont accueilli au Mali, il a lancé : ‘ne confondez pas une petite minorité manipulée et un peuple qui espère dans le développement et comprend bien que l'immigration ne peut être sans limite’.
Le ministre de l'Intérieur a réfuté les reproches de pillage des ressources humaines de l'Afrique, affirmant qu'il proposait au contraire ‘d'organiser une vraie circulation des compétences’ et la ‘mobilité des jeunes talents’ : ‘nous devons accueillir des étudiants africains, faire émerger de nouvelles élites et leur permettre d'acquérir une première expérience professionnelle en France dont ils feront bénéficier leur pays d'origine quand ils y retourneront’.
Revenant sur son appel à débarrasser la relation entre France et Afrique des ‘scories du passé’, le président de l'Ump a réaffirmé vouloir une ‘relation privilégiée et équilibrée’ avec l'Afrique, tout en soulignant qu'il avait ‘à plusieurs reprises’ au cours de son voyage ‘rendu hommage à l'action déterminante’ de Jacques Chirac en faveur de l'aide au développement. Avant d'ajouter qu'il fallait que cette obligation de moyens s'accompagne d'une ‘obligation de résultat’ : ‘la question n'est pas seulement 'combien?' mais aussi 'comment et pour quels résultats ?’'.
Enfin, interrogé sur son escale impromptue au Maroc pour y voir son homologue Chakib Benmoussa, Nicolas Sarkozy a expliqué : ‘il m'a proposé de m'arrêter pour commencer sans attendre le travail d'étroite coopération que nous nous sommes promis. Nous avons beaucoup à en attendre, que ce soit dans la lutte contre le terrorisme et le trafic de stupéfiants ou dans la lutte contre l'immigration irrégulière’.
De Mittérrand à Sarkozy... : Quelques petites déclarations sur l'immigration
Voici quelques phrases, souvent controversées, prononcées par les responsables politiques français sur la question de l'immigration.
- François Mitterrand (ancien président français) : La France ne compte aujourd'hui ‘pas plus d'immigrés qu'en 1982 et pas plus qu'en 1975 par rapport à la population française qui s'est accrue’. ‘Le seuil de tolérance a été atteint dans les années 1970 et il n'y a pas eu depuis d'aggravation’ (10 décembre 1989).
- Michel Rocard (ancien Premier ministre) : ‘Le temps de l'accueil de main-d'œuvre étrangère relevant de solutions plus ou moins temporaires est donc désormais révolu’ et ‘nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde’ (7 janvier 1990).
- Jacques Chirac (président de la République française) : ‘Le travailleur français qui habite à la Goutte d'or et qui voit sur le palier à côté de son Hlm, une famille avec un père, trois ou quatre épouses, une vingtaine de gosses, qui touche 50.000 F de prestations sociales sans travailler. Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur, le travailleur français sur le palier, il devient fou. Ce n'est pas être raciste que de dire que nous n'avons plus les moyens d'honorer le regroupement familial’ (20 juin 1991).
- Edith Cresson (ancien Premier ministre) : ‘Les charters, ce sont des gens qui partent en vacances avec des prix inférieurs. Là, ce sera totalement gratuit et ce ne sera pas pour des vacances. Ce sera pour reconduire des gens dans leur pays lorsque la justice française aura établi qu'ils n'ont pas le droit d'être chez nous’ (8 juillet 1991).
- Valéry Giscard d'Estaing (ancien président français) : ‘Le type de problème auquel nous aurons à faire face se déplace de celui de l'immigration vers celui de l'invasion (...) La facilité des déplacements et l'ouverture des frontières recommandent de revenir à la conception traditionnelle de l'acquisition de la nationalité française : celle du droit du sang’ (21 septembre 1991).
- Charles Pasqua (ancien ministre de l'Intérieur) : ‘L'objectif que nous nous assignons, compte tenu de la gravité de la situation économique, c'est de tendre vers une immigration zéro’ (1er juin 1993).
- Jean-Marie Le Pen (leader du Front national) : ‘L'interruption volontaire de nationalité’ contribue à ‘peupler la France d'une masse passive et hétérogène d'individus sans repères’ et à la transformer en ‘satrapie du nouvel ordre mondial’ (3 octobre 1998).
- Nicolas Sarkozy (actuel ministre de l'Intérieur) : ‘Si certains n'aiment pas la France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter’ (22 avril 2006, paraphrasant un slogan utilisé par le Front national de la jeunesse puis par le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers).
A propos des manifestations hostiles : ‘Ne confondez pas une petite minorité manipulée et un peuple qui comprend que l'immigration ne peut être sans limite’. ‘Je crois qu'il faut parler franchement à ses amis, sans craindre d'aborder les vraies questions’. A l'issue d'une tournée africaine consacrée à son plan d'immigration ‘choisie’, Nicolas Sarkozy a expliqué dans le Journal du dimanche du 21 mai avoir été au Mali et au Bénin pour y ‘dialoguer sans tabou’ de ces questions. Interrogé sur les manifestations hostiles qui l'ont accueilli au Mali, il a lancé : ‘ne confondez pas une petite minorité manipulée et un peuple qui espère dans le développement et comprend bien que l'immigration ne peut être sans limite’.
Le ministre de l'Intérieur a réfuté les reproches de pillage des ressources humaines de l'Afrique, affirmant qu'il proposait au contraire ‘d'organiser une vraie circulation des compétences’ et la ‘mobilité des jeunes talents’ : ‘nous devons accueillir des étudiants africains, faire émerger de nouvelles élites et leur permettre d'acquérir une première expérience professionnelle en France dont ils feront bénéficier leur pays d'origine quand ils y retourneront’.
Revenant sur son appel à débarrasser la relation entre France et Afrique des ‘scories du passé’, le président de l'Ump a réaffirmé vouloir une ‘relation privilégiée et équilibrée’ avec l'Afrique, tout en soulignant qu'il avait ‘à plusieurs reprises’ au cours de son voyage ‘rendu hommage à l'action déterminante’ de Jacques Chirac en faveur de l'aide au développement. Avant d'ajouter qu'il fallait que cette obligation de moyens s'accompagne d'une ‘obligation de résultat’ : ‘la question n'est pas seulement 'combien?' mais aussi 'comment et pour quels résultats ?’'.
Enfin, interrogé sur son escale impromptue au Maroc pour y voir son homologue Chakib Benmoussa, Nicolas Sarkozy a expliqué : ‘il m'a proposé de m'arrêter pour commencer sans attendre le travail d'étroite coopération que nous nous sommes promis. Nous avons beaucoup à en attendre, que ce soit dans la lutte contre le terrorisme et le trafic de stupéfiants ou dans la lutte contre l'immigration irrégulière’.
De Mittérrand à Sarkozy... : Quelques petites déclarations sur l'immigration
Voici quelques phrases, souvent controversées, prononcées par les responsables politiques français sur la question de l'immigration.
- François Mitterrand (ancien président français) : La France ne compte aujourd'hui ‘pas plus d'immigrés qu'en 1982 et pas plus qu'en 1975 par rapport à la population française qui s'est accrue’. ‘Le seuil de tolérance a été atteint dans les années 1970 et il n'y a pas eu depuis d'aggravation’ (10 décembre 1989).
- Michel Rocard (ancien Premier ministre) : ‘Le temps de l'accueil de main-d'œuvre étrangère relevant de solutions plus ou moins temporaires est donc désormais révolu’ et ‘nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde’ (7 janvier 1990).
- Jacques Chirac (président de la République française) : ‘Le travailleur français qui habite à la Goutte d'or et qui voit sur le palier à côté de son Hlm, une famille avec un père, trois ou quatre épouses, une vingtaine de gosses, qui touche 50.000 F de prestations sociales sans travailler. Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur, le travailleur français sur le palier, il devient fou. Ce n'est pas être raciste que de dire que nous n'avons plus les moyens d'honorer le regroupement familial’ (20 juin 1991).
- Edith Cresson (ancien Premier ministre) : ‘Les charters, ce sont des gens qui partent en vacances avec des prix inférieurs. Là, ce sera totalement gratuit et ce ne sera pas pour des vacances. Ce sera pour reconduire des gens dans leur pays lorsque la justice française aura établi qu'ils n'ont pas le droit d'être chez nous’ (8 juillet 1991).
- Valéry Giscard d'Estaing (ancien président français) : ‘Le type de problème auquel nous aurons à faire face se déplace de celui de l'immigration vers celui de l'invasion (...) La facilité des déplacements et l'ouverture des frontières recommandent de revenir à la conception traditionnelle de l'acquisition de la nationalité française : celle du droit du sang’ (21 septembre 1991).
- Charles Pasqua (ancien ministre de l'Intérieur) : ‘L'objectif que nous nous assignons, compte tenu de la gravité de la situation économique, c'est de tendre vers une immigration zéro’ (1er juin 1993).
- Jean-Marie Le Pen (leader du Front national) : ‘L'interruption volontaire de nationalité’ contribue à ‘peupler la France d'une masse passive et hétérogène d'individus sans repères’ et à la transformer en ‘satrapie du nouvel ordre mondial’ (3 octobre 1998).
- Nicolas Sarkozy (actuel ministre de l'Intérieur) : ‘Si certains n'aiment pas la France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter’ (22 avril 2006, paraphrasant un slogan utilisé par le Front national de la jeunesse puis par le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers).