L'AJD/MR exige par la voix de son Secrétaire aux Droits Humains, madame Tabara BA, la destitution du nouveau Chef d'etat major adjoint et de tout présumé tortionnaire
Les présumés criminels doivent être destitués
« Nous recevons comme une gifle la récente nomination par décret le 27 décembre 2007, au poste de Chef d'Etat major Adjoint de notre armée Nationale, du commandant de la 1ère région militaire (Nouadhibou) théâtre de l'enfer dans le camp d'Inal. »
Tabara BA
Secrétaire aux Droits humains de l'AJD/MR
Un contexte favorable…
Dans son discours du 29 juin 2007, le Président de la République reconnaissait enfin la responsabilité de l'Etat mauritanien concernant le passif humanitaire, posant ainsi un jalon conséquent pour bâtir un Etat de droit basé sur la justice envers tous les citoyens et dépassant les clivages communautaires jusque là exploités par les différents régimes dans le seul but de se maintenir en place.
La naissance de notre formation est survenue dans ce contexte favorable au raffermissement de l'unité nationale et à la réconciliation, l'esprit qui avait inspiré notre campagne lors de la dernière présidentielle.
L'AJD/MR n'est pas pour une opposition nihiliste certes mais continuera de dénoncer tout manquement aux engagements solennels pris au plus haut sommet de l'Etat sur des dossiers importants comme l'éradication de l'esclavage, le règlement du passif humanitaire,…
Sur des thèmes d'actualité comme la cherté de la vie, la drogue, la criminalité, le terrorisme, nos déclarations et les sorties récentes de notre leader sont allés au delà de la condamnation, un rôle trop confortable. L'AJD/MR se veut force de propositions.
…un état de grâce mal capitalisé
Cinq mois après la création de l'AJD/MR et à trois jours de notre premier Conseil National prévu pour le 18 janvier, force est de constater que l'état de grâce a été mal capitalisé par le nouveau pouvoir civil. Rien n'a été fait par le gouvernement de l'homme qui voulait « rassurer ».
L'acte n'a pas été joint à la parole donnée. Et même pire, des actes ont mal traduit, voire contredit le discours du Président de la République. Citons-en les plus récents :
- la nomination de présumés tortionnaires à des postes stratégiques de l'armée ne va pas dans le sens d'un règlement juste et définitif du passif humanitaire
- le retour des déportés s'enlise et la nomination par décret du Directeur de l'Agence pour l'Appui et l'Insertion des Réfugiés (décidément, les autorités ont un problème avec la terminologie plus adaptée de « déportés »), avant même la mise en place de son conseil d'administration, est une maladresse, un vice de procédure qui révèle le mépris des associations de victimes
…La nomination des présumés tortionnaires à des postes stratégiques de l'armée ne va pas dans le sens du règlement du passif humanitaire
Pendant les journées nationales de concertation (JNC) du 20 au 22 novembre 2007 à Nouakchott, les débats sur le passif humanitaire furent houleux.
L'AJD/MR avait exigé l'abrogation de la loi d'amnistie de 1993 pour permettre la poursuite des auteurs de crimes en Mauritanie. Si cette possibilité est retirée aux victimes, nul doute que les plaintes au niveau international se poursuivront, donnant une image négative de notre justice très dépendante de l'exécutif.
Pour lever le point bloquant quand à l'éventualité de la participation de militaires au sein de la Commission Nationale Indépendante, l'AJD/MR avait demandé d'exclure des corps constitués tout présumé auteur de crimes.
Nous recevons comme une gifle la récente nomination par décret le 27 décembre 2007, au poste de Chef d'Etat major Adjoint de notre armée Nationale, du commandant de la 1ère région militaire (Nouadhibou) théâtre de l'enfer dans le camp d'Inal.
Cette ascension d'un présumé tortionnaire ayant participé activement à l'implantation des sites de torture dans toutes les régions du pays au moment des faits tragiques de 90/91, et ancien responsable hiérarchique du cynique capitaine Ely ould Dah qui fut condamné à 10 ans de prison par le tribunal de Nîmes, est inacceptable. C'est une provocation !
L'AJD/MR proteste vivement contre cette nomination ainsi que celles effectuées par décret le 8 janvier. Elles mettent les bourreaux au dessus de la loi et des victimes, consacrant l'impunité.
Nous demandons la destitution immédiate des militaires accusés par les organisations de victimes d'avoir participé à l'extermination de plus de cinq militaires négro-mauritaniens, en attendant que la justice se prononce sur leur sort.
Nous réitérons l'exigence de probité et d'intégrité pour tout membre de la future Commission censée faire la lumière sur les graves violations de droits humains de la période 1986/91.
Et gardons espoir de voir se tenir de nouvelles assises sur le passif humanitaire conformément aux conclusions du rapport de synthèse des journées nationales de concertation.
…les déportés sont toujours dans les camps
Les reports du rapatriement des premiers candidats au retour auxquels nous ont habitué le HCR nous font douter de la bonne organisation de cette opération humanitaire. L'examen de la liste des 42 familles montre une grande dispersion qui ne concoure pas à la préservation de l'unité de la famille stipulée dans l'accord tripartite. Avant de songer au rapatriement, il faudrait d'abord finir de recenser tous les déportés. Leur estimation à 24 000 personnes est farfelue. Je reviendrai sur ce sujet dans un prochain article…
Nouakchott le 15 janvier 2008
Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation
Secrétaire aux Droits Humains
Tabara BA (00222) 643 13 71
tabara2@yahoo.fr
Les présumés criminels doivent être destitués
« Nous recevons comme une gifle la récente nomination par décret le 27 décembre 2007, au poste de Chef d'Etat major Adjoint de notre armée Nationale, du commandant de la 1ère région militaire (Nouadhibou) théâtre de l'enfer dans le camp d'Inal. »
Tabara BA
Secrétaire aux Droits humains de l'AJD/MR
Un contexte favorable…
Dans son discours du 29 juin 2007, le Président de la République reconnaissait enfin la responsabilité de l'Etat mauritanien concernant le passif humanitaire, posant ainsi un jalon conséquent pour bâtir un Etat de droit basé sur la justice envers tous les citoyens et dépassant les clivages communautaires jusque là exploités par les différents régimes dans le seul but de se maintenir en place.
La naissance de notre formation est survenue dans ce contexte favorable au raffermissement de l'unité nationale et à la réconciliation, l'esprit qui avait inspiré notre campagne lors de la dernière présidentielle.
L'AJD/MR n'est pas pour une opposition nihiliste certes mais continuera de dénoncer tout manquement aux engagements solennels pris au plus haut sommet de l'Etat sur des dossiers importants comme l'éradication de l'esclavage, le règlement du passif humanitaire,…
Sur des thèmes d'actualité comme la cherté de la vie, la drogue, la criminalité, le terrorisme, nos déclarations et les sorties récentes de notre leader sont allés au delà de la condamnation, un rôle trop confortable. L'AJD/MR se veut force de propositions.
…un état de grâce mal capitalisé
Cinq mois après la création de l'AJD/MR et à trois jours de notre premier Conseil National prévu pour le 18 janvier, force est de constater que l'état de grâce a été mal capitalisé par le nouveau pouvoir civil. Rien n'a été fait par le gouvernement de l'homme qui voulait « rassurer ».
L'acte n'a pas été joint à la parole donnée. Et même pire, des actes ont mal traduit, voire contredit le discours du Président de la République. Citons-en les plus récents :
- la nomination de présumés tortionnaires à des postes stratégiques de l'armée ne va pas dans le sens d'un règlement juste et définitif du passif humanitaire
- le retour des déportés s'enlise et la nomination par décret du Directeur de l'Agence pour l'Appui et l'Insertion des Réfugiés (décidément, les autorités ont un problème avec la terminologie plus adaptée de « déportés »), avant même la mise en place de son conseil d'administration, est une maladresse, un vice de procédure qui révèle le mépris des associations de victimes
…La nomination des présumés tortionnaires à des postes stratégiques de l'armée ne va pas dans le sens du règlement du passif humanitaire
Pendant les journées nationales de concertation (JNC) du 20 au 22 novembre 2007 à Nouakchott, les débats sur le passif humanitaire furent houleux.
L'AJD/MR avait exigé l'abrogation de la loi d'amnistie de 1993 pour permettre la poursuite des auteurs de crimes en Mauritanie. Si cette possibilité est retirée aux victimes, nul doute que les plaintes au niveau international se poursuivront, donnant une image négative de notre justice très dépendante de l'exécutif.
Pour lever le point bloquant quand à l'éventualité de la participation de militaires au sein de la Commission Nationale Indépendante, l'AJD/MR avait demandé d'exclure des corps constitués tout présumé auteur de crimes.
Nous recevons comme une gifle la récente nomination par décret le 27 décembre 2007, au poste de Chef d'Etat major Adjoint de notre armée Nationale, du commandant de la 1ère région militaire (Nouadhibou) théâtre de l'enfer dans le camp d'Inal.
Cette ascension d'un présumé tortionnaire ayant participé activement à l'implantation des sites de torture dans toutes les régions du pays au moment des faits tragiques de 90/91, et ancien responsable hiérarchique du cynique capitaine Ely ould Dah qui fut condamné à 10 ans de prison par le tribunal de Nîmes, est inacceptable. C'est une provocation !
L'AJD/MR proteste vivement contre cette nomination ainsi que celles effectuées par décret le 8 janvier. Elles mettent les bourreaux au dessus de la loi et des victimes, consacrant l'impunité.
Nous demandons la destitution immédiate des militaires accusés par les organisations de victimes d'avoir participé à l'extermination de plus de cinq militaires négro-mauritaniens, en attendant que la justice se prononce sur leur sort.
Nous réitérons l'exigence de probité et d'intégrité pour tout membre de la future Commission censée faire la lumière sur les graves violations de droits humains de la période 1986/91.
Et gardons espoir de voir se tenir de nouvelles assises sur le passif humanitaire conformément aux conclusions du rapport de synthèse des journées nationales de concertation.
…les déportés sont toujours dans les camps
Les reports du rapatriement des premiers candidats au retour auxquels nous ont habitué le HCR nous font douter de la bonne organisation de cette opération humanitaire. L'examen de la liste des 42 familles montre une grande dispersion qui ne concoure pas à la préservation de l'unité de la famille stipulée dans l'accord tripartite. Avant de songer au rapatriement, il faudrait d'abord finir de recenser tous les déportés. Leur estimation à 24 000 personnes est farfelue. Je reviendrai sur ce sujet dans un prochain article…
Nouakchott le 15 janvier 2008
Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation
Secrétaire aux Droits Humains
Tabara BA (00222) 643 13 71
tabara2@yahoo.fr