Brefs rappels historiques
Depuis l’accession de la Mauritanie à l’indépendance le 28 Novembre 1960, l’Etat fut confronté au défi majeur de la construction de l’identité de la Nation, qui s’articule principalement autour de deux polarités fondamentales : l’Arabité et l’Africanité.
Cette tension a été instrumentalisée politiquement par les différents régimes qui se sont succédés qui privilégiaient la dimension arabe dans la construction de l’identité officielle du pays dont la première manifestation fut l’enseignement obligatoire de l’arabe dans le Secondaire « 3 » à partir du 1er octobre 1965. Cette enseignement obligatoire provoqua l’exacerbation des passions identitaires et la création d’un afro-nationalisme comme le « Manifeste des 19 » organisé contre la volonté de favoriser le contrôle des leviers de l’Etat par la communauté arabe, en fut l’expression.
Depuis cette date rien n’arrêta la marche forcée de l’arabisation de la Mauritanie comme expression d’un chauvinisme d’Etat exclusif qui prit un tournant décisif et historiquement daté avec la prise du pouvoir par le Colonel OULD TAYA à la suite d’un coup d’Etat du 12 décembre 1984. Sous le règne du Colonel, la dérive chauvine du pouvoir atteint son paroxysme dans les années 1989-1991. Ces dernières sont marquées par les assassinats des cadres militaires et civils négro-mauritaniens, la déportation de dizaines de milliers de négro-africains vers le Sénégal (environ 60 000 personnes) et au Mali (40 000 personnes), la radiation de milliers de cadres civils et militaires de la Fonction Publique, viols, la destruction de documents d’état-civil, la confiscation de biens et de terres…
Il s’agit sans nul doute de l’évènement le plus significatif de la politique d’épuration ethnique de l’Histoire de la Mauritanie, accomplie méthodiquement et fondée sur une idéologie de la négation et de l’exclusion, légitimant l’arabisation forcée des populations non arabes et, à défaut, leur exclusion et la relativisation de la discrimination.
Le coup d’Etat du 3 août 2005 qui mit fin à plus de 20 ans de dictature chauvine et raciste, permit après une période de transition de 18 mois, l’organisation d’une élection présidentielle libre et transparente au terme de laquelle Monsieur Sidi Mohamed OULD Cheikh Abdallah fut élu Président de la République. Mais le noyau dur du système d’OULD TAYA dont l’ossature, constituée de membres des forces armées et de sécurité et d’officines occultes du chauvinisme et du racisme, est resté en place.
Le Président élu prit l’engagement dans un discours à la Nation prononcé le 29 juin 2007 de restaurer l’Unité Nationale et l’Etat de droit. A cet effet, les journées de concertation des 21, 22 et 23 novembre 2007 ont permis l’adoption d’un programme et d’un plan d’action pour le retour des mauritaniens déportés, pour le règlement du passif humanitaire et pour l’éradication définitive des pratiques de l’esclavage.
Sur cette base, un accord tripartite fut signé entre la Mauritanie, le Sénégal et le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) le 12 Novembre 2007, portant sur l’organisation des opérations de retour dans la dignité des réfugiés mauritaniens qui vivaient alors en exil forcé hors de leur pays depuis 1989-1990. Un établissement public appelé « Agence Nationale pour l’Accueil et l’Insertion des Réfugiés », a été créé à cet effet et s’est attelé dès sa création à coordonner et à superviser les opérations de retour des réfugiés et la mise en œuvre de programmes visant leur insertion dans la vie nationale en Mauritanie. Le premier contingent de rapatriés a été accueilli officiellement en Mauritanie le 29 Janvier 2008. A ce jour, on estime que 20 000 mauritaniens réfugiés ont regagné leur pays.
Toutefois, la plupart de ces rapatriés n’ont obtenu aucune pièce d’état-civil, estampillés encore « rapatriés » et vivent depuis leur retour, sous des tentes avec enfants et femmes dans des conditions humainement inacceptables et contraires au droit international, en particulier de l’Accord tripartite du 12 Novembre 2007. Cet accord engage l’Etat mauritanien à accueillir ses ressortissants dans des conditions dignes, à leur accorder des pièces d’état-civil et à leur restituer leurs biens et leurs propriétés spoliés.
Dans la pratique, ceux qui rentrent dans leurs villages d’origine constatent que leurs terres sont occupées. Certains sont arrêtés par les autorités mauritaniennes lorsqu’ils tentent de récupérer leurs propriétés. En résumé, ceux qui sont retournés sur leur terres après avoir été déportés, sont donc dans des conditions très précaires, ils subissent humiliations et frustrations, et pour la plupart, vivent en périphérie de leurs villages et de leurs propriétés confisquées.
Telle est la situation inacceptable des mauritaniens rapatriés qui sont aujourd’hui réfugiés dans leur propre pays en raison notamment du coup d’Etat du 06 août 2008, qui à remis en cause les bonnes volontés exprimées et les efforts accomplis en vue de restaurer l’Unité Nationale
Pour le règlement du passif humanitaire, il avait été décidé lors de la conférence de Nouakchott des 22 et 23 janvier 2008, la mise en place d’une structure appelée « Structure Nationale de vérité et de Réconciliation », chargée de faire la lumière sur la sombre période 1989-1991 sur la base des principes de vérité historique, de Justice, de réparation et de réconciliation. En concertation avec la société civile, cette structure nationale et indépendante spécialement dédiée au passif humanitaire, serait composée de représentants des victimes, des organisations des droits de l’Homme, des membres de l’Ordre des avocats, des leaders religieux et de personnalités indépendantes. Mais à la place de cette structure nationale, il n’y eu comme injure à l’Histoire, que la prière de Kaédi.
Pour ne pas conclure
Après un tel drame, le bon sens et la raison voudraient que l’Etat prenne ses responsabilités en condamnant les bourreaux et en dédommageant les victimes pour au moins panser les plaies encore ouvertes. Mais la question apparaît beaucoup plus complexe qu’elle ne le semblait parce que l’Etat se confond avec le bourreau. Et il est clair que l’Etat/bourreau n’est même pas prêt à faire son mea culpa, a fortiori demander pardon aux familles des victimes pour le repos des morts. Les bourreaux, après de longues tergiversations, votèrent entre eux une amnistie en juin 1993. Elle est considérée comme une loi les lavant des crimes passés. Excluant par ce fait même les vraies victimes, celles qui ont perdu un père, une mère, un frère, une sœur tout en provoquant délibérément ou non d’autres iniquités à celles déjà vécues dans leur chair par cette partie de la population meurtrie au plus profond d’elle-même. Ce qui n’a fait qu’attiser les haines et dissensions entre différentes composantes de la société mauritanienne. Victimes de crimes contre l’humanité, les populations négro-mauritaniennes gardent dans leur for intérieur la banalisation de leurs souffrances. Par ailleurs, le fait que leurs morts soient considérés comme des victimes collatérales, a eu pour conséquence d’affecter de manière viscérale la mémoire collective des Négro-mauritaniens.
Si la chute de Mawouya Ould Sid’Ahmed Taya avait permis un quelconque espoir, aujourd’hui les négro-mauritaniens déchantent. L’actuel Président Mohamed Ould Abdel Aziz est loin d’avoir soldé les crimes racistes. Le génocide persiste à rendre les rescapés des années de braise, apatrides. Nous dénonçons lui et les mesurettes qu’il a initiées pour solder par pertes et profits la souffrance des nôtres rendus réfugiés chez eux.
Source :
1- La « longue Marche de l’arabisation en Mauritanie », Ambroise Queffélec UMR 6039 (CNRS) Univ. Provence Bah Ould Zein, Unv. Nouakchott htt: unice.Fr/LF
2- Accord Tripartite entre le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie, le Gouvernement de la République du Sénégal et le Haut Commissariat des Nations Unies Pour les Réfugiés, signé le 12 Novembre 2007.
3- Département d’Etat des Etats -Unis, in country Reports in Human Rights praices for 2009 (E-U 11mars 2010, sect. 2.d.) v. ég. Unhcr.org/refworld/’4e 02edf éé. Html
4- Jeune Afrique, mars 2010
5- Nations Unies, Conseil des Droits de l’Homme op. cit., p 9 § 26
6- Nation Unies Comité pour l’élimination de la Discrimination raciale 65e session 2620, août 2004, Observations finales du Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale, Conclusions sur la Mauritanie.
7- Convention internationale des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, conclue à New York le 21 décembre 1965.
Article 1 de la Convention : l’expression « discrimination raciale » vise toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée sur la race, la couleur, l’ascendance ou l’origine ethnique, qui a pour but ou pour effet de détruire ou de compromettre la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice, dans des conditions d’égalité, des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social et culturel ou dans tout autre domaine de la vie publique, cf. Convention op. cit., p 2.
Sao Ousmane
Source: Sao Ousmane
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Rappel à tous les Mauritaniens
Le dimanche 4 mai 2014 à l’entrée de Nouakchott : Nous demandons à tous nos frères et sœurs de la Mauritanie d’aller accueillir ses dignes fils du pays qui pour une fois encore ont démontré combien ils aiment ce pays, notre Mauritanie. Un accueil chaleureux à la hauteur de leur détermination.
Depuis l’accession de la Mauritanie à l’indépendance le 28 Novembre 1960, l’Etat fut confronté au défi majeur de la construction de l’identité de la Nation, qui s’articule principalement autour de deux polarités fondamentales : l’Arabité et l’Africanité.
Cette tension a été instrumentalisée politiquement par les différents régimes qui se sont succédés qui privilégiaient la dimension arabe dans la construction de l’identité officielle du pays dont la première manifestation fut l’enseignement obligatoire de l’arabe dans le Secondaire « 3 » à partir du 1er octobre 1965. Cette enseignement obligatoire provoqua l’exacerbation des passions identitaires et la création d’un afro-nationalisme comme le « Manifeste des 19 » organisé contre la volonté de favoriser le contrôle des leviers de l’Etat par la communauté arabe, en fut l’expression.
Depuis cette date rien n’arrêta la marche forcée de l’arabisation de la Mauritanie comme expression d’un chauvinisme d’Etat exclusif qui prit un tournant décisif et historiquement daté avec la prise du pouvoir par le Colonel OULD TAYA à la suite d’un coup d’Etat du 12 décembre 1984. Sous le règne du Colonel, la dérive chauvine du pouvoir atteint son paroxysme dans les années 1989-1991. Ces dernières sont marquées par les assassinats des cadres militaires et civils négro-mauritaniens, la déportation de dizaines de milliers de négro-africains vers le Sénégal (environ 60 000 personnes) et au Mali (40 000 personnes), la radiation de milliers de cadres civils et militaires de la Fonction Publique, viols, la destruction de documents d’état-civil, la confiscation de biens et de terres…
Il s’agit sans nul doute de l’évènement le plus significatif de la politique d’épuration ethnique de l’Histoire de la Mauritanie, accomplie méthodiquement et fondée sur une idéologie de la négation et de l’exclusion, légitimant l’arabisation forcée des populations non arabes et, à défaut, leur exclusion et la relativisation de la discrimination.
Le coup d’Etat du 3 août 2005 qui mit fin à plus de 20 ans de dictature chauvine et raciste, permit après une période de transition de 18 mois, l’organisation d’une élection présidentielle libre et transparente au terme de laquelle Monsieur Sidi Mohamed OULD Cheikh Abdallah fut élu Président de la République. Mais le noyau dur du système d’OULD TAYA dont l’ossature, constituée de membres des forces armées et de sécurité et d’officines occultes du chauvinisme et du racisme, est resté en place.
Le Président élu prit l’engagement dans un discours à la Nation prononcé le 29 juin 2007 de restaurer l’Unité Nationale et l’Etat de droit. A cet effet, les journées de concertation des 21, 22 et 23 novembre 2007 ont permis l’adoption d’un programme et d’un plan d’action pour le retour des mauritaniens déportés, pour le règlement du passif humanitaire et pour l’éradication définitive des pratiques de l’esclavage.
Sur cette base, un accord tripartite fut signé entre la Mauritanie, le Sénégal et le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) le 12 Novembre 2007, portant sur l’organisation des opérations de retour dans la dignité des réfugiés mauritaniens qui vivaient alors en exil forcé hors de leur pays depuis 1989-1990. Un établissement public appelé « Agence Nationale pour l’Accueil et l’Insertion des Réfugiés », a été créé à cet effet et s’est attelé dès sa création à coordonner et à superviser les opérations de retour des réfugiés et la mise en œuvre de programmes visant leur insertion dans la vie nationale en Mauritanie. Le premier contingent de rapatriés a été accueilli officiellement en Mauritanie le 29 Janvier 2008. A ce jour, on estime que 20 000 mauritaniens réfugiés ont regagné leur pays.
Toutefois, la plupart de ces rapatriés n’ont obtenu aucune pièce d’état-civil, estampillés encore « rapatriés » et vivent depuis leur retour, sous des tentes avec enfants et femmes dans des conditions humainement inacceptables et contraires au droit international, en particulier de l’Accord tripartite du 12 Novembre 2007. Cet accord engage l’Etat mauritanien à accueillir ses ressortissants dans des conditions dignes, à leur accorder des pièces d’état-civil et à leur restituer leurs biens et leurs propriétés spoliés.
Dans la pratique, ceux qui rentrent dans leurs villages d’origine constatent que leurs terres sont occupées. Certains sont arrêtés par les autorités mauritaniennes lorsqu’ils tentent de récupérer leurs propriétés. En résumé, ceux qui sont retournés sur leur terres après avoir été déportés, sont donc dans des conditions très précaires, ils subissent humiliations et frustrations, et pour la plupart, vivent en périphérie de leurs villages et de leurs propriétés confisquées.
Telle est la situation inacceptable des mauritaniens rapatriés qui sont aujourd’hui réfugiés dans leur propre pays en raison notamment du coup d’Etat du 06 août 2008, qui à remis en cause les bonnes volontés exprimées et les efforts accomplis en vue de restaurer l’Unité Nationale
Pour le règlement du passif humanitaire, il avait été décidé lors de la conférence de Nouakchott des 22 et 23 janvier 2008, la mise en place d’une structure appelée « Structure Nationale de vérité et de Réconciliation », chargée de faire la lumière sur la sombre période 1989-1991 sur la base des principes de vérité historique, de Justice, de réparation et de réconciliation. En concertation avec la société civile, cette structure nationale et indépendante spécialement dédiée au passif humanitaire, serait composée de représentants des victimes, des organisations des droits de l’Homme, des membres de l’Ordre des avocats, des leaders religieux et de personnalités indépendantes. Mais à la place de cette structure nationale, il n’y eu comme injure à l’Histoire, que la prière de Kaédi.
Pour ne pas conclure
Après un tel drame, le bon sens et la raison voudraient que l’Etat prenne ses responsabilités en condamnant les bourreaux et en dédommageant les victimes pour au moins panser les plaies encore ouvertes. Mais la question apparaît beaucoup plus complexe qu’elle ne le semblait parce que l’Etat se confond avec le bourreau. Et il est clair que l’Etat/bourreau n’est même pas prêt à faire son mea culpa, a fortiori demander pardon aux familles des victimes pour le repos des morts. Les bourreaux, après de longues tergiversations, votèrent entre eux une amnistie en juin 1993. Elle est considérée comme une loi les lavant des crimes passés. Excluant par ce fait même les vraies victimes, celles qui ont perdu un père, une mère, un frère, une sœur tout en provoquant délibérément ou non d’autres iniquités à celles déjà vécues dans leur chair par cette partie de la population meurtrie au plus profond d’elle-même. Ce qui n’a fait qu’attiser les haines et dissensions entre différentes composantes de la société mauritanienne. Victimes de crimes contre l’humanité, les populations négro-mauritaniennes gardent dans leur for intérieur la banalisation de leurs souffrances. Par ailleurs, le fait que leurs morts soient considérés comme des victimes collatérales, a eu pour conséquence d’affecter de manière viscérale la mémoire collective des Négro-mauritaniens.
Si la chute de Mawouya Ould Sid’Ahmed Taya avait permis un quelconque espoir, aujourd’hui les négro-mauritaniens déchantent. L’actuel Président Mohamed Ould Abdel Aziz est loin d’avoir soldé les crimes racistes. Le génocide persiste à rendre les rescapés des années de braise, apatrides. Nous dénonçons lui et les mesurettes qu’il a initiées pour solder par pertes et profits la souffrance des nôtres rendus réfugiés chez eux.
Source :
1- La « longue Marche de l’arabisation en Mauritanie », Ambroise Queffélec UMR 6039 (CNRS) Univ. Provence Bah Ould Zein, Unv. Nouakchott htt: unice.Fr/LF
2- Accord Tripartite entre le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie, le Gouvernement de la République du Sénégal et le Haut Commissariat des Nations Unies Pour les Réfugiés, signé le 12 Novembre 2007.
3- Département d’Etat des Etats -Unis, in country Reports in Human Rights praices for 2009 (E-U 11mars 2010, sect. 2.d.) v. ég. Unhcr.org/refworld/’4e 02edf éé. Html
4- Jeune Afrique, mars 2010
5- Nations Unies, Conseil des Droits de l’Homme op. cit., p 9 § 26
6- Nation Unies Comité pour l’élimination de la Discrimination raciale 65e session 2620, août 2004, Observations finales du Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale, Conclusions sur la Mauritanie.
7- Convention internationale des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, conclue à New York le 21 décembre 1965.
Article 1 de la Convention : l’expression « discrimination raciale » vise toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée sur la race, la couleur, l’ascendance ou l’origine ethnique, qui a pour but ou pour effet de détruire ou de compromettre la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice, dans des conditions d’égalité, des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social et culturel ou dans tout autre domaine de la vie publique, cf. Convention op. cit., p 2.
Sao Ousmane
Source: Sao Ousmane
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Rappel à tous les Mauritaniens
Le dimanche 4 mai 2014 à l’entrée de Nouakchott : Nous demandons à tous nos frères et sœurs de la Mauritanie d’aller accueillir ses dignes fils du pays qui pour une fois encore ont démontré combien ils aiment ce pays, notre Mauritanie. Un accueil chaleureux à la hauteur de leur détermination.