Bonjour Monsieur Ahmed Hamza, notre site est très honoré de vous recevoir dans cette rubrique « Projecteurs » que notre camarade qui vient de nous quitter, feu Mohamed Dogui, voulait une tribune pour les dignes filles et fils de la Mauritanie et vous en êtes un.
Vous êtes le président de la communauté urbaine de Nouakchott et président de l’Association des maires de Mauritanie, mais aussi ce n’est un secret pour personne, vous êtes un opposant charismatique au régime en place. Notre pays connaît des crispations pour ne pas dire des crises liées aux droits de l’homme, au sous-développement, au manque de dialogue entre le pouvoir et l’opposition. En homme de premier plan de la vie nationale, reconnu comme un opposant crédible, capable de recueillir les suffrages des Mauritaniens, il n’est pas exagéré de dire que vous pouvez être l’homme de la situation. Par votre parcours, vous êtes une personnalité qui résume la diversité de la Mauritanie par votre courage, votre générosité et votre simplicité. Votre posture vous permet de présenter un projet politique démocratique, qui peut apporter des réponses à la résolution du passif humanitaire, à la question de l’unité nationale, à la problématique de l’esclavage, de la féodalité et du tribalisme. Par votre ouverture d’esprit et votre sens de la dignité et de la justice, vous êtes un homme sur lequel les Mauritaniens fondent beaucoup d’espoir pour l’avènement d’une Mauritanie réconciliée, apaisée et fraternelle.
Merci de prendre de votre temps pour répondre à nos questions.
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L'ENTRETIEN
AVOMM : Vous avez récemment reçu en audience une délégation de l’AVOMM de passage à Nouakchott, quelle appréciation faites-vous de cette ONG?
Ahmed Hamza : Notre entretien a été enrichissant et je pense que l’AVOMM assure bien son rôle en tant que société civile et veille à la promotion des droits de l’homme dans notre pays à travers la lutte qu’elle mène et le soutien moral et financier qu’elle fait à nos communautés à l’intérieur du pays.
AVOMM : Quelles sont vos relations avec le pouvoir du président Aziz ?
Ahmed Hamza : Pas au beau fixe, nous avons œuvré pour un dialogue et on a tout essayé, mais ça ne passe pas. Je suis très déçu de la conception erronée que fait l’État d’une gouvernance au service du développement et des citoyens. Pour être clair, il n’y a pas de décentralisation ici. Autant supprimer les communes parce que les maires n’ont ni moyens ni pouvoir et la CUN malgré les ressources qui sont excellentes par rapport aux autres villes et sa coopération au top, elle n’arrive pas à décoller à cause du blocage administratif et des chevauchements décisionnels.
Je suis, certes, de l’opposition, mais je ne fais pas de l’opposition pour l’opposition, je fais de l’opposition constructive. Mon honnêteté me commande de reconnaître les œuvres utiles. Par rapport à mon mandat, je suis le responsable de tous les citoyens de la cité. Mes positions politiques, je les mène en dehors de mon statut de président de la CUN. J’ai toujours tendu la main à toutes les bonnes volontés, à tous ceux qui veulent bâtir notre ville, mais de l’autre côté ce n’est pas du tout le cas.
AVOMM : Des Africains noirs mauritaniens militaires et civils avaient été assassinés, torturés, emprisonnés et humiliés injustement par le défunt régime du président Taya durant les années 1986-1991, comment aviez-vous vécu à l’époque ces événements dramatiques? Quelle fut votre position? Et quelle lecture en faites-vous aujourd'hui?
Une plainte pour crimes contre l’humanité est en cours d’instruction dans les tribunaux Belges contre Ould Taya, quel est votre regard sur cette démarche?
Ahmed Hamza : Je n’ai jamais changé de position à ce sujet. Ces événements ont été dramatiques pour le pays et son unité. Ce qui s’est passé n’est pas acceptable. À cette époque j’étais choqué, d’ailleurs je le suis toujours. Depuis on se regarde en faïence. Il faut travailler à exorciser cela. En ce sens, le geste de Kaédi de Abdel Aziz est positif mais il faut aller bien plus loin.
Je pense que tout un chacun a le droit de réclamer justice, à mon avis, il y a plusieurs autres voies pour régler ce drame et la meilleure solution reste à mon sens mauritanienne.
AVOMM : Il y a eu une reconnaissance par l’État mauritanien des violations graves des droits de l’homme subies par les Africains noirs mauritaniens, mais aucun responsable de ces actes odieux n’a jamais été inquiété, qu’en pensez-vous?
Ahmed Hamza : Je suis solidaire avec les veuves et les orphelins, c’est leur droit le plus légitime de réclamer la justice, toutefois en connaissance de la fragilité de l’unité nationale, il faut trouver un juste milieu. Par exemple entre la France et l’Allemagne il y a eu des millions de morts mais actuellement ces deux pays s’entendent à merveille et le cas de l’Afrique du Sud est plus marquant. Comme je l’ai déjà dit plus haut une solution globale et mauritanienne est toujours meilleure. Mais il est grand temps que cette situation soit réglée définitivement.
AVOMM : Nous pensons qu’il y a un problème de cohabitation entre les Arabo-Berbères et les Africains noirs mauritaniens, partagez-vous ce point de vue?
Ahmed Hamza : Absolument. Cette cohabitation est biaisée par les chauvins des deux bords, c'est un constat juste malheureusement. J'en suis triste et frustré. Les différences qui nous forgent doivent être un plus. Ce n'est plus le cas depuis longtemps pour les raisons historiques et politiques que l'on sait. Mais il y a des raisons plus mécaniques, comme la fin des internats par exemple, qui étaient une assurance, à une époque, d'un vrai brassage des cultures et des points de vue des différentes communautés. Il faudrait les réhabiliter.
Pourtant, avec l'exode rural et l'avènement de l'urbanisme, le renforcement des liens intercommunautaires auraient dû continuer. Mais c'est le contraire qui a eu lieu. Vous pouvez découper à titre d’illustration Nouakchott par quartiers, avec pour chacun une communauté particulière qui lui correspond: Ryad c'est le quartier des Haratines, Toujounine celui des Maures, Cinquième celui des Négro-mauritaniens!
On assiste à un délitement de l'unité nationale dans les faits. Ce constat doit être fait crûment pour pouvoir y remédier une fois pour toutes. Remarquez par exemple qu'il y a des institutions où on retrouve plus telle communauté ou telle autre! Et au sein de ces mêmes institutions, dans un milieu professionnel, les communautés se regroupent entre elles. Le problème qui découle de ces constats, est celui de la citoyenneté mauritanienne, qui n'existe pas encore. On se sent avant tout d'une tribu, d'un village, d'une communauté, avant de se dire Mauritanien. Et il faudrait se focaliser sur cette conscience citoyenne et lutter contre tous les chauvins et les idéologies importées. Restons pro–mauritaniens
AVOMM : Vous êtes proches des Africains noirs mauritaniens, comptez-vous beaucoup d’amis au sein de cette composante?
Ahmed Hamza : Bien sûr, pas des amis plus que ça, c’est des frères et je me considère comme étant une partie intégrante d’eux partageant les mêmes valeurs, les mêmes bonheurs ainsi que les mêmes soucis, bref nous avons les mêmes aspirations. Ayant vécu avec les Africains noirs et épousé leur culture, mes frères maures m’interpellent par le nom d’Elkory littéralement (Africain noir). Ils ont raison parce que je me sens «Black».
AVOMM : Une certaine opposition au régime de Mohamed ould Abdel Aziz demande « qu’il dégage », partagez-vous cette position? Êtes-vous disposés à être le candidat de l’espoir et du changement qu’attendent les Mauritaniens de tous les bords et qui souffrent de l’immobilisme dans lequel notre pays est plongé?
Ahmed Hamza : Étant démocrate, je prône le changement par les urnes. Cependant si le parti au pouvoir ne s’ouvre pas, l’opposition sera dans l’obligation de choisir d’autres méthodes. Personnellement, je suis pour un vrai dialogue.
Au sujet de la candidature, je ne suis candidat à rien, sauf aux législatives, peut-être, si mon parti le souhaite
AVOMM : L’esclavage est hélas encore une réalité dans notre pays, comment l’éradiquer? La solution est-elle politique ou sociale, culturelle et économique? Faites-vous un lien entre l’esclavage et le racisme?
Ahmed Hamza : Nous admettons tous que l’esclavage est une tare de nos sociétés qu’il faut bannir par des dispositifs notamment juridiques et institutionnels et moraux. C’est dire un changement des mentalités pour accéder au développement. Il est essentiel de mettre en place des mécanismes d’insertion des anciens esclaves dans la vie active par la création des petites et moyennes entreprises et de valoriser une culture intercommunautaire et les métissages.
La solution est politique, sociale, voire culturelle et économique : aucun lien entre l’esclavage et le racisme chez nous.
AVOMM : Biram ould Dah le président de l’IRA est arrêté suite à l’autodafé de plusieurs livres de la jurisprudence islamique, il a déclaré que ces recueils et d'autres sont « une sorte de légalisation de l'esclavage », quelles appréciations faites-vous de cette affaire?
Ahmed Hamza : Autant l’éradication de l’esclavage est une priorité, autant le respect de l’égalité est une partie de nos valeurs islamiques, cependant évitons de verser dans l’instrumentalisation. Même si je ne partage pas et condamne l’acte de Biram, je pense qu’il a été politisé à outrance. Son geste est une erreur et demande plus de tolérance. Je souhaite des prisons vides en Mauritanie
AVOMM : Êtes- vous toujours membre du RFD ? Envisagez-vous d’être candidat aux futures élections présidentielles?
Ahmed Hamza : Oui je suis toujours membre du bureau politique du RFD. Pour les présidentielles non, quant aux autres postes électifs c’est mon parti qui décidera, en tout cas pas la mairie, je suis dégouté à cause du blocage, c’est malheureux, la politique n’est pas mon métier, nous sommes un peuple très en retard.
AVOMM : Votre dernier mot à nos lecteurs et aux membres de l’AVOMM ?
Ahmed Hamza : Je vous encourage à continuer votre lutte pour la promotion des droits de l’Homme dans notre pays.
Merci Monsieur le Président.
Entretien réalisé par Mireille Hamelin et Adama Sarr
AVOMM.COM
Vous êtes le président de la communauté urbaine de Nouakchott et président de l’Association des maires de Mauritanie, mais aussi ce n’est un secret pour personne, vous êtes un opposant charismatique au régime en place. Notre pays connaît des crispations pour ne pas dire des crises liées aux droits de l’homme, au sous-développement, au manque de dialogue entre le pouvoir et l’opposition. En homme de premier plan de la vie nationale, reconnu comme un opposant crédible, capable de recueillir les suffrages des Mauritaniens, il n’est pas exagéré de dire que vous pouvez être l’homme de la situation. Par votre parcours, vous êtes une personnalité qui résume la diversité de la Mauritanie par votre courage, votre générosité et votre simplicité. Votre posture vous permet de présenter un projet politique démocratique, qui peut apporter des réponses à la résolution du passif humanitaire, à la question de l’unité nationale, à la problématique de l’esclavage, de la féodalité et du tribalisme. Par votre ouverture d’esprit et votre sens de la dignité et de la justice, vous êtes un homme sur lequel les Mauritaniens fondent beaucoup d’espoir pour l’avènement d’une Mauritanie réconciliée, apaisée et fraternelle.
Merci de prendre de votre temps pour répondre à nos questions.
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L'ENTRETIEN
AVOMM : Vous avez récemment reçu en audience une délégation de l’AVOMM de passage à Nouakchott, quelle appréciation faites-vous de cette ONG?
Ahmed Hamza : Notre entretien a été enrichissant et je pense que l’AVOMM assure bien son rôle en tant que société civile et veille à la promotion des droits de l’homme dans notre pays à travers la lutte qu’elle mène et le soutien moral et financier qu’elle fait à nos communautés à l’intérieur du pays.
AVOMM : Quelles sont vos relations avec le pouvoir du président Aziz ?
Ahmed Hamza : Pas au beau fixe, nous avons œuvré pour un dialogue et on a tout essayé, mais ça ne passe pas. Je suis très déçu de la conception erronée que fait l’État d’une gouvernance au service du développement et des citoyens. Pour être clair, il n’y a pas de décentralisation ici. Autant supprimer les communes parce que les maires n’ont ni moyens ni pouvoir et la CUN malgré les ressources qui sont excellentes par rapport aux autres villes et sa coopération au top, elle n’arrive pas à décoller à cause du blocage administratif et des chevauchements décisionnels.
Je suis, certes, de l’opposition, mais je ne fais pas de l’opposition pour l’opposition, je fais de l’opposition constructive. Mon honnêteté me commande de reconnaître les œuvres utiles. Par rapport à mon mandat, je suis le responsable de tous les citoyens de la cité. Mes positions politiques, je les mène en dehors de mon statut de président de la CUN. J’ai toujours tendu la main à toutes les bonnes volontés, à tous ceux qui veulent bâtir notre ville, mais de l’autre côté ce n’est pas du tout le cas.
AVOMM : Des Africains noirs mauritaniens militaires et civils avaient été assassinés, torturés, emprisonnés et humiliés injustement par le défunt régime du président Taya durant les années 1986-1991, comment aviez-vous vécu à l’époque ces événements dramatiques? Quelle fut votre position? Et quelle lecture en faites-vous aujourd'hui?
Une plainte pour crimes contre l’humanité est en cours d’instruction dans les tribunaux Belges contre Ould Taya, quel est votre regard sur cette démarche?
Ahmed Hamza : Je n’ai jamais changé de position à ce sujet. Ces événements ont été dramatiques pour le pays et son unité. Ce qui s’est passé n’est pas acceptable. À cette époque j’étais choqué, d’ailleurs je le suis toujours. Depuis on se regarde en faïence. Il faut travailler à exorciser cela. En ce sens, le geste de Kaédi de Abdel Aziz est positif mais il faut aller bien plus loin.
Je pense que tout un chacun a le droit de réclamer justice, à mon avis, il y a plusieurs autres voies pour régler ce drame et la meilleure solution reste à mon sens mauritanienne.
AVOMM : Il y a eu une reconnaissance par l’État mauritanien des violations graves des droits de l’homme subies par les Africains noirs mauritaniens, mais aucun responsable de ces actes odieux n’a jamais été inquiété, qu’en pensez-vous?
Ahmed Hamza : Je suis solidaire avec les veuves et les orphelins, c’est leur droit le plus légitime de réclamer la justice, toutefois en connaissance de la fragilité de l’unité nationale, il faut trouver un juste milieu. Par exemple entre la France et l’Allemagne il y a eu des millions de morts mais actuellement ces deux pays s’entendent à merveille et le cas de l’Afrique du Sud est plus marquant. Comme je l’ai déjà dit plus haut une solution globale et mauritanienne est toujours meilleure. Mais il est grand temps que cette situation soit réglée définitivement.
AVOMM : Nous pensons qu’il y a un problème de cohabitation entre les Arabo-Berbères et les Africains noirs mauritaniens, partagez-vous ce point de vue?
Ahmed Hamza : Absolument. Cette cohabitation est biaisée par les chauvins des deux bords, c'est un constat juste malheureusement. J'en suis triste et frustré. Les différences qui nous forgent doivent être un plus. Ce n'est plus le cas depuis longtemps pour les raisons historiques et politiques que l'on sait. Mais il y a des raisons plus mécaniques, comme la fin des internats par exemple, qui étaient une assurance, à une époque, d'un vrai brassage des cultures et des points de vue des différentes communautés. Il faudrait les réhabiliter.
Pourtant, avec l'exode rural et l'avènement de l'urbanisme, le renforcement des liens intercommunautaires auraient dû continuer. Mais c'est le contraire qui a eu lieu. Vous pouvez découper à titre d’illustration Nouakchott par quartiers, avec pour chacun une communauté particulière qui lui correspond: Ryad c'est le quartier des Haratines, Toujounine celui des Maures, Cinquième celui des Négro-mauritaniens!
On assiste à un délitement de l'unité nationale dans les faits. Ce constat doit être fait crûment pour pouvoir y remédier une fois pour toutes. Remarquez par exemple qu'il y a des institutions où on retrouve plus telle communauté ou telle autre! Et au sein de ces mêmes institutions, dans un milieu professionnel, les communautés se regroupent entre elles. Le problème qui découle de ces constats, est celui de la citoyenneté mauritanienne, qui n'existe pas encore. On se sent avant tout d'une tribu, d'un village, d'une communauté, avant de se dire Mauritanien. Et il faudrait se focaliser sur cette conscience citoyenne et lutter contre tous les chauvins et les idéologies importées. Restons pro–mauritaniens
AVOMM : Vous êtes proches des Africains noirs mauritaniens, comptez-vous beaucoup d’amis au sein de cette composante?
Ahmed Hamza : Bien sûr, pas des amis plus que ça, c’est des frères et je me considère comme étant une partie intégrante d’eux partageant les mêmes valeurs, les mêmes bonheurs ainsi que les mêmes soucis, bref nous avons les mêmes aspirations. Ayant vécu avec les Africains noirs et épousé leur culture, mes frères maures m’interpellent par le nom d’Elkory littéralement (Africain noir). Ils ont raison parce que je me sens «Black».
AVOMM : Une certaine opposition au régime de Mohamed ould Abdel Aziz demande « qu’il dégage », partagez-vous cette position? Êtes-vous disposés à être le candidat de l’espoir et du changement qu’attendent les Mauritaniens de tous les bords et qui souffrent de l’immobilisme dans lequel notre pays est plongé?
Ahmed Hamza : Étant démocrate, je prône le changement par les urnes. Cependant si le parti au pouvoir ne s’ouvre pas, l’opposition sera dans l’obligation de choisir d’autres méthodes. Personnellement, je suis pour un vrai dialogue.
Au sujet de la candidature, je ne suis candidat à rien, sauf aux législatives, peut-être, si mon parti le souhaite
AVOMM : L’esclavage est hélas encore une réalité dans notre pays, comment l’éradiquer? La solution est-elle politique ou sociale, culturelle et économique? Faites-vous un lien entre l’esclavage et le racisme?
Ahmed Hamza : Nous admettons tous que l’esclavage est une tare de nos sociétés qu’il faut bannir par des dispositifs notamment juridiques et institutionnels et moraux. C’est dire un changement des mentalités pour accéder au développement. Il est essentiel de mettre en place des mécanismes d’insertion des anciens esclaves dans la vie active par la création des petites et moyennes entreprises et de valoriser une culture intercommunautaire et les métissages.
La solution est politique, sociale, voire culturelle et économique : aucun lien entre l’esclavage et le racisme chez nous.
AVOMM : Biram ould Dah le président de l’IRA est arrêté suite à l’autodafé de plusieurs livres de la jurisprudence islamique, il a déclaré que ces recueils et d'autres sont « une sorte de légalisation de l'esclavage », quelles appréciations faites-vous de cette affaire?
Ahmed Hamza : Autant l’éradication de l’esclavage est une priorité, autant le respect de l’égalité est une partie de nos valeurs islamiques, cependant évitons de verser dans l’instrumentalisation. Même si je ne partage pas et condamne l’acte de Biram, je pense qu’il a été politisé à outrance. Son geste est une erreur et demande plus de tolérance. Je souhaite des prisons vides en Mauritanie
AVOMM : Êtes- vous toujours membre du RFD ? Envisagez-vous d’être candidat aux futures élections présidentielles?
Ahmed Hamza : Oui je suis toujours membre du bureau politique du RFD. Pour les présidentielles non, quant aux autres postes électifs c’est mon parti qui décidera, en tout cas pas la mairie, je suis dégouté à cause du blocage, c’est malheureux, la politique n’est pas mon métier, nous sommes un peuple très en retard.
AVOMM : Votre dernier mot à nos lecteurs et aux membres de l’AVOMM ?
Ahmed Hamza : Je vous encourage à continuer votre lutte pour la promotion des droits de l’Homme dans notre pays.
Merci Monsieur le Président.
Entretien réalisé par Mireille Hamelin et Adama Sarr
AVOMM.COM